Le SdKfz 7/1 Krauss-Maffei 8t

"20 mm FlaKvierling 38"

                                                                                                                                Maquette Hasegawa au 1/72.  Réf: HASMT 14

                                                                                               Kit Eduard. Réf: 22 023

Maquette montée par Eric du Club maquettiste de Labry 

                Prélude:  De tous les véhicules de la 2° GM, le semi-chenillé allemand ne me laisse pas indifférent. C'est un engin qui a été présent sur tous les fronts, déclinés dans un nombre considérable de versions (même la fameuse Kübelwagen a eu le droit à la version semi-chenillée: la type155), ce qui en fait une source non négligeable, pour nous maquettistes, en idées de dioramas.
                Historique:  De tous les semi-chenillés, le SdKfz 7 s'est montré le plus utile et s'est conquis l'admiration de tous les combattants. Un exemplaire capturé fut copié en Grande-Bretagne par la firme Bedford Motors dans la perspective de vendre ce prototype aux armées alliées.
                Quant aux Italiens, ils fabriquèrent un modèle très semblable connu sous la désignation de Breda 61.
                Les Allemands, de leur côté en sortirent le maximum de leurs chaînes d'assemblage. A la fin de 1942, leurs armées en comptaient 3 262 en dotation.
                Tous ne servaient pas comme tracteurs puisque la charge utile transportable sur le SdKfz 7 en faisait l'engin idéal pour devenir plate-forme d'armement.

Le Krauss-Maffei KM8, fut le précurseur du SdKfz 7.  

Source: Encyclopédie des Armes

Le SdKfz 7 de 8t.  Source: Encyclopédie des Armes

                            Le premier de ces transporteurs d'armement fut le SdKfz 7/1, doté d'un canon anti-aérien à quatre tubes Flakvierling 38 de 20 mm monté à l'arrière et non recouvert d'une bâche.

                Pour la plupart  de ces véhicules, on avait prévu un blindage de l'habitacle où se trouvait le conducteur ainsi que le moteur

                Le SdKfz 7/1 a servi surtout pour la protection des convois qui s'acheminaient vers le front; leurs quatre tubes provoquèrent souvent des pertes considérables parmi les chasseurs alliés qui attaquaient en rase-mottes.

                Ce type n'était toutefois pas la seule version anti-aérienne; le SdKfz 7/2 équipé d'un canon anti-aérien Flak 36 d'un seul tube de 37 mm complétait la panoplie

                Les Allemands tentèrent également de monter un Flak 41 de 50 mm sur un châssis de SdKfz 7 mais ni le canon ni la combinaison n'enregistrèrent de succès et le projet fut abandonné après les essais. Quelques SdKfz 7 reçurent aussi le canon de 20 mm à monotube pour le combat anti-aérien.

Maquette du châssis d'un SdKfz 7/1 au 1/35.  Source: MPM Magazine

Un SdKfz 7/1 poseur de pont.  Source: Encyclopédie des Armes

"Le canon de 20 mm Flakvierling 38"

                Le canon de 20 mm date de la fin des années 20. Pour la petite histoire, l'entreprise d'armements Allemande Rheinmetall en sera le concepteur. Et, les closes du traité de Versailles ?. Tout simplement, c'est grâce à la couverture de l'entreprise Suisse, Solothurn AG, lui appartenant d'ailleurs, que les plans du projet seront transférés en Suisse, et concrétisés dans ce même pays, sous le nom de 20 mm Solo thurn MK.ST.

                La Kriegsmarine en 1934, puis la Luftwaffe en 1935 en achèteront. Par la suite, Rheinmetall transfert sa fabrication de ce canon en Allemagne.

                La grosse modification du canon reviendra à l'initiative de la Kriegsmarine en 1938. L'idée est de monter, sur un affût, 4 canons Flak 38. La pièce sera baptisée logiquement : Flakvierling 38, vierling signifiant quadruple.

                 La puissance de feu s'en retrouve considérablement améliorée et devient la bête noire de l'aviation alliée. Mais avec une longueur de 2m25 et d'un poids de 1,5 tonnes, la pièce est impossible à transporter par camions. Ce sont les semi-chenillés qui seront retenus.

"Caractéristiques du SdKfz 7/1"

      Longueur:  6m85.

       Largeur:  2m40.

       Hauteur:  2m60.

       Poids:  11,5 tonnes.

       Vitesse:  50 km/h maximum sur route (moteur de 140 cv).

Dessin d'un SdKfz 7/1

Capture d'un SdKfz 7/1 lors des combats en Normandie.  

Source: Encyclopédie des Armes

                 La maquette:  Hasegawa propose pour ce véhicule       une maquette propre, bien moulée dans un plastique facile à travailler. Toutefois, pour les adeptes du montage "in the box" certains détails manquent. Le moule étant ancien, un travail de détails est indispensable à mes yeux pour obtenir un modèle fidèle à l'original. Le plus facile pour ce travail, c'est de s'appuyer sur une documentation et faire l'acquisition d'un kit en photodécoupe.

                En effet, certaines imperfections ou manques sont trop visibles, comme par exemples les grilles latérales de la maquette qui sont pleines et pas du tout réalistes...

                Mis à part ces quelques carences, l'assemblage est facile.

La boîte Hasegawa

                Le montage:  J'ai commencé par les canons, le mariage entre plastique et photodécoupe s'effectue sans problème, juste faire attention aux pièces de visée qui restent fragiles à mettre en place.

                Ensuite, j'ai monté le châssis, détaillé le poste de conduite en m'inspirant de la documentation en ma possession, et pour finir, fixer le train de roulement.

                L'assemblage suit la majeure partie de la notice, tout en incorporant au passage les pièces du kit Eduard. Pour faciliter la mise en peinture, j'ai pris soin de ne pas coller de suite les chenilles, les canons et les volets latéraux.

                Un camouflage trois tons:  Comme à mon habitude, j'utilise la peinture acrylique Prince August. L'ensemble de la maquette reçoit une base ocre vert 914, puis un jus est apposé sur celle-ci en utilisant un mélange 914+976 buff

                Pour les deux autres teintes, le vert est un mélange de 896 vert camouflage allemand et de 893 vert américain, quant au brun, c'est du 984 marron mat avec une goutte de noir mat. Pour finir, un dernier brossage à sec très léger de 914+976 servira à casser ses couleurs

                Une fois l'ensemble collé, le travail de vieillissement commence avec les usures du temps et les écaillures reproduites au pinceau gr^ce au 994 gris panzer. En effet la couleur de base des véhicules allemands étant le gris foncé, beaucoup d'unités avaient repeint leurs véhicules en jaune. De ce fait, aux endroits usés par le passage répété des hommes, la couleur s'effritait pour laisser apparaître l'ancienne.

                Les figurines:  Malheureusement, les figurines fournies avec le kit sont de qualité médiocre, et sachant qu'un équipage de SdKfz 7/1 était composé de 7 à 10 hommes environ, il en manque un peu sur la grappe.

               J'ai pour ma part, utilisé celles de la marque Preiser qui ont l'avantage d'être assemblées à souhait d'une finesse remarquable.

                Par contre je ne m'étendrais pas sur les couleurs employées pour les uniformes car il y a un panache de tenus camouflées. Pour cela, je vous i,vite plutôt à vous rapprocher des documentations existantes sur les uniformes allemands de la 2° GM et de peindre selon vos goûts. Le vert allemand est tellement différent d'un uniforme à l'autre.

               A l'ombre du verger:  Le diorama est dans un cadre photo de 10cmX15cm avec pour base du carton plume recouvert d'enduit de rebouchage.

                Le cabanon en ruine est monté de toute pièces à partir de pierres synthétiques trouvées par hasard à la maison de la presse dans une collection pour construire son château fort... Il faudra les retravailler pour leur donner l'aspect de l'usure. Quant à la porte, c'est tout simplement des allumettes plates.

                Plusieurs jus dans les tons gris ocre et un peu de vert seront utilisés pour peindre la ruine. Le tout, terminé par un brossage à sec en blanc ivoire 918 sur toutes les arrêtes.

                L'herbe, ou plutôt la friche provient de la marque Woodland Scenics et l'arbre est dès plus naturel puisque c'est une racine trouvée dans le jardin.

                                                                     Eric/Malafon 

                         

SdKfz 7/1 du Musée de Dieppe-Pourville