La Volkswagen Kübelwagen Typ. 82

- avril 07, 2011

Leichter Personenkraftwagen Gelanfegangig K.1.

""On a toujours besoin d'un plus petit que sois""

Maquette Fujimi au 1/76. Réf: 76011.

Maquette montée par Eric du Club Maquettiste de Labry

Historique: 1933, Hitler fraîchement élu à la Chancellerie allemande, lança un projet de voiture populaire : la Volkswagen. Paradoxalement, le châssis est opté pour la construction d'une "jeep allemande" : la Kübelwagen ou Kübel.

1939, suite à un projet de l'ingénieur allemand Ferdinand Porsche en 1934, la Kübel modèle 62 est testée. Mais un montage de pneus trop large rend les résultats bien décevant. Toutefois, le châssis sera gardé et servira de base aux véhicules de transport des troupes légères en tout-terrain. Une décision qui s'inscrit dans la politique de standardisation du parc automobile de la Wehrmacht.

Des modifications y seront quand même apportées, comme une transformation du châssis pour améliorer la garde au sol, tout en conservant les 2 roues motrices. La "Le.gl.Einheits-Pkw", nom du projet de la Kübel, s'appellera désormais "Volkswagen Type 82".

Les atouts de la Type 82 résident d'un part, dans son faible coût de production avec une caisse en métal mise en forme sous presse, et d'autre part un entretien aisé grâce à son moteur très compact situé à l'arrière et mécaniquement très fiable. Celui-ci procure 23,5 cv et après mars 1943 il développera 25 cv.

Cette voiture baquet, fonctionnelle avec 4 portes, 4 places et une capote rabattable avec ses côtés, montrera toutes ses qualités sur le front, allant égaler les 4X4 en service dans la Wehrmacht. Elle sera même surnommée en Afrique la "Deutsche Kamel".

La fabrication de la Kübel commence en 1940 dans deux usines, à Berlin dans l'usine d'Ambi-Budd pour la construction de la caisse, et à Wolfsburg pour son assemblage final. L'arrêt de la production sera ordonné au milieu de l'année 1944.

Quelques chiffres sur la Kübelwagen

Selon diverses sources, entre 52 000 à 55 000 Type 82 furent fabriquées durant les années 1940 à 1944, et déclinées en 4 fonctions pour répondre aux besoins sur le terrain :

- Kfz 1 : transport de troupes de 4 places.

- Kfz 2 : véhicule de liaison radio.

- Kfz 3 : véhicule de maintenance léger.

- Kfz 4 : véhicule sanitaire équipé de 2 brancards.

Mais, comme beaucoup d'engins allemands, la Kübel a eu le droit à ses moutons à cinq pattes dont certain resteront au stade de prototype...

- Type 87 : version 4X4.

- Type 155 : son essieu arrière est remplacé par un train à chenille.

- Type 164 : possède 6 roues.

- Type 166 : version amphibie qui elle sera développée et plébiscité sur le théâtre des opérations, surtout en Russie...

Caractéristiques de la Kübelwagen Type 82 (après 1943)

Longueur : 3,74 m.

Largeur : 1,60 m.

Hauteur : 1,65 m.

Poids total : 1,175 tonnes.

Charge utile : 450 kg.

Garde au sol en charge : 24 cm.

Capacité du réservoir : 40 litres.

Autonomie : 440 km.

Vitesse maxi 80 km/h.

Boîte de vitesse : 4 rapports + 1 rapport arrière.

Moteur : 4 cylindrés.

Puissance : 24 à 25 cv à 3 000 t/minutes.

Kübelwagen de la PK (Propaganda Kompanie)

en Afrique. Source: MPM Magazine n°77

Kübelwagen récupérée par l'Armée française.

Source: MPM Magazine N°76

La maquette: Fujimi nous régale en nous proposant dans une seule boîte 2 voir 3 véhicules. Ici, la Kübel accompagne le blindé allemand Sturmgeschutz III Ausf G.

Présenté en une grappe de couleur jaune beige, c'est un kit qui a été réédité en 1992 sur la base d'un vieux moule dont la finesse est malheureusement légère. Mais, avec un peu de travail, on arrive à obtenir un résultat convenable.

La boîte Fujimi

Le montage: Et de suite, le cutter est mis à contribution pour enlever les portes. Celles-ci sont trop épaisses, mais aussi je voulais un modèle avec une porte ouverte. La capote en position fermée cachera l'épaisseur du plastique sur le reste du kit.

La première des améliorations fut de refaire les portes en carte plastique Evergreen, rehausser les sièges avec du plastique étiré et refaire complètement le tableau de bord tout comme les leviers de vitesse... en mettant mes nerfs à dure épreuve!.

Mais, la partie qui m'a donné le plus de travail fut, sans conteste la réalisation de la capote. J'ai commencé par monter la base en arceaux, confectionnés en plastique étiré et soudés à la colle à maquette. Une fois l'armature bien sèche sur la Kübel, environ 24 heures pour plus de sécurité la bâche est confectionnée en Milliput. La mise en forme est une opération délicate pour la faire s'ajuster au mieux sur les arceaux. Après quelques corrections et beaucoup de patience, on peut laisser sécher tranquillement.

Cette nouvelle capote m'a obligé à refaire le pare-brise. Comme le reste des améliorations, la carte plastique est toujours de service,un bout de plastique transparent simulera la vitre. Un petit filet de camouflage sera posé à la base du pare-brise... un petit truc connu de tous : faire disparaître un gros défaut.

Pour le reste des améliorations, ils consistent en l'ajout de petits équipements, l'élaboration des feux arrières et des pots d'échappements.

Je pensais avoir fait le plus dur, et bien non, un gros travail de masticage a achevé ma patience et mon papier de verre.

La peinture: Pour ce modèle, j'ai testé une autre technique de peinture. Après avoir discuté et partagé des conseile avec plusieurs personnes, je me suis laissé convaincre de passer à l'huile. J'ai profité de ce kit pour essayer ce style bien particulier. La base reste toujours l'acrylique de la gamme Prince August, mais pour les vieillissements et les jus, ils sont fait à l'huile.

J'ai réalisé cette Kübel afin de l'intégrer dans un diorama en compagnie du char SdKfz 184 Elefant, sur le thème de la campagne en Russie. L'action se situant après 1943, j'ai opté logiquement pour la traditionnelle couleur jaune sable.

J'ai commencé par peindre l'intérieur. Celui-ci est fait en Jaune Désert 914 additionné de Buff 976, base complétée avec du blanc mat 951 pour les éclaicies. Les ombres sont réalisées avec un jus d'Ombre Brûlée à l'huile. Le résultat est surprenant.

Les sièges, quant à eux, sont un mélange de vert, d'ocre et de beige. Mais la couleur reste aléatoire car, en fonction de la documentation observée, celle-ci varie suivant l'usure, les réparations, les aléas du temps, ... Il en va de même pour la capote.

Pour la caisse, la peinture commence par une sous-couche de jaune Désert 914. Un premier jus de noir et de Terre d'Ombre Naturelle est passé sur l'ensemble du véhicule. Une fois bien sec, compter toute une nuit au moins, brosser à sec le kit avec du 914 mélangé au 976. La deuxième étape, faire ressortir les creux en faisant un second jus en terre de Sienne Brûlée avec un pinceau fin. Pour conclure, un léger brossage à sec de 976 et de blanc mat 951 rehausse une dernière fois les reliefs de notre Kübel.

La touche finale est le traditionnel travail de picro peinture permettant de recréer les éraillures. Celui-ci sera fait avec du Marron Chocolat 872 additionné de noir mat 950. Par contre, aucun empoussièrage est reproduit, puisque destinée à intégrer un diorama, cette étape sera faite au moment de la réalisation du sol.

Pour la décoration, je suis resté relativement discret. En effet, seul les décalcomanies des plaques d'immatriculation ont été utilisées. Le seul marquage réside dans la réalisation, à main levée, d'un trident à l'arrière de la Kübel pour indiquer son appartenance à la 2° Panzer Division.