Le SdKfz 9 schwere Zugkraftwagen 18t FAMO





Le SdKfz 9 FAMO
                                                                                                                                          Maquette Tamiya au 1/35.  Réf: 35329.


Maquette montée par Stéphane du club maquettiste de Labry




                            Historique:  Le plus gros et le plus lourd semi-chenillé du programme de production de l'armée allemande fut le SdKfz 9, conçu et construit par les usines Fahrzeug et Motorenbau GmbH de Breslau, d'où l'abréviation FAMO. A partir de 1935, un projet d'élaboration d'un half-track lourd vit le jour sous la référence FM.Gr1 dont le premier prototype sortit en 1936. Ce tracteur avait la capacité de remorquer 17,5 tonnes et de transporter une masse de 2,8 tonnes. Il fut principalement développé pour la traction du canon de 24 cm K3, mais aussi du mortier géant de 35,5 cm M1 et du canon anti-aérien Flak 40 de 12,8 cm.
                En addition à ces canons lourds, on lui assigna également la remorque porte-char de 22 tonnes Sd.Anh 116 pour le dépannage des chars de la classe Panzer III / IV.
                La version suivante  F2 fut introduite à partir de 1938 et sera le premier modèle construit en série. Sa motorisation est quasi-identique au FM Gr1, c'est-à-dire un Maybach HL 92 TUK de 12 cylindres en V à 60°, mais la puissance passe de 220 chevaux à 250 chevaux. Par ailleurs, le coût de production fut réduit de 75 000 RM à 60 000 RM.
                Le modèle définitif F3 apparut à partir de 1939 et fut produit jusqu'en 1944, atteignant 2341 unités, tout en subissant quelques modifications externes dues à la rationalisation des matériaux au cours de la guerre, cela se traduisait par l'apparition de nouvelles ailes avant rondes plus échancrées puis plates pour les modèles tardifs, d'un pare choc avant tubulaire et d'un caisson arrière de construction simplifiée.
                De dimensions monstrueuses (8,32 m de long sur 2,60 m de large), ce modèle est dorénavant propulsé par un nouveau moteur V12 Maybach HL 108 TUHRM de 270 chevaux. La demande au cours de la guerre étant de plus en plus pressante, la société FAMO dut déléguer une partie de sa production à plusieurs sociétés dont VOMAG Maschinen Fabrik AG situé à Plauen.
                En 1943, FAMO livra également un de ces engins à la firme tchèque Ringhoffen Tatra pour faire des essais d'un moteur Diesel de 12 cylindres nécessitant l'adaptation d'un capot moteur d'une forme plongeante.
                Le modèle de carrosserie différait selon le type d'utilisation : tracteur d'artillerie ou de dépannage. Le tracteur d'artillerie disposait de quatre rangées de sièges et de compartiments à munitions placés à l'arrière, accessibles par des portes latérales. Il semblerait que seul le type F2 fut utilisé pour cet usage.
                La version de dépannage ne disposait quant à elle que de deux rangées de sièges pour l'équipe de mécaniciens, le reste de la place disponible étant occupé par une plate-forme de chargement. Deux coffres à outils situés directement derrière la deuxième banquette sont accessibles de chaque côté du véhicule. Pour le dégagement des véhicules endommagés, un treuil de 7 tonnes est installé sur le châssis et utilisable par l'arrière. A partir de 1943 apparaît une grosse bêche arrière de forme variable, améliorant l'ancrage au sol lors de l'utilisation du treuil.
          Caractéristiques:  Equipage: 9 hommes.
                                        Poids: 18 000 kg.
                                        Moteur: un moteur à essence Maybach HL à 12 cylindres en V et développant 250 ch.
          Dimensions: longueur 8,25m; largeur totale 2,60 m; hauteur totale 2,850 m.
          Performance: vitesse maximale sur route 50 km/h.
          Armement: aucun.
                La maquette:  Le désir de posséder ce majestueux véhicule dans ma collection de maquettes, (bien sûr), me démengeait depuis fort longtemps et le seul moyen d'y parvenir était d'acquérir le modèle. Des kits en résine, donc avec un prix relatif à ce genre de production artisanale et qui plus est doit être relativement complexe à monter, alors comme n'étant pas bien courageux, je me suis résigné dans l'attente d'une hypotétique sortie chez un grand fabricant. Quelle ne fut donc pas ma surprise et ma grande joie à l'annonce du modèle Tamiya en 2000.
               Après s'être délesté le porte monnaie chez votre revendeur préféré (même s'il est bien moins cher que son concurrent en résine, clui-ci reste quand même onéreux), il est temps d'ouvrir l'impressionnante boîte (chez vous, bien sûr !. Vous n'allez pas déballer votre engin sur le trottoir, voyons !). Et là, le contenu est sans surprise, c'est du Tamiya pur jus : propre, net et précis, du grand art quoi.
                Le kit se répartit sur 11 grappes de couleur jaune beige, 3 grappes brun noir pour les chenilles, 3 pneus en vinyle souple, une feuille d'acétate pour les vitrages, une cordelette en nylon pour le treuil et la traditionnelle planche de décalcomanies qui propose quatre décorations.
                Hormis les quelques 400 pièces nécessaires au modèle, la boîte recèle aussi huit figurines plûtot sympathiques en tenue de travail ainsi qu'un peu d'outillage.
                Un mot sur la notice qui est sous la forme d'un livret de 20 pages remarquablement conçu. 
                Le montage:  Comme à mon habitude,le montage s'effectuera en différents sous-ensembles, tout en suivant l'ordre de la notice :
                1. moteur.
                2. châssis.
                3. habitacle et compartiment moteur.
                4. caisse arrière.
               Avant de partir à l'assaut, un peu de documentation s'impose. Les différents articles parus dans les magazines peuvent suffire, mais si vous voulez pousser le détail un peu plus loin, le volume n°12 de la série "Nuts and Bolts" s'impose.
               Le moteur:  c'est une petite maquette dans la maquette. O allongera la tige supportant l'hélice du ventilateur pour que celle-ci rentre dans son logement, quelques durites seront ajoutées çà et là et une petite plaque constructeur sur le conduit du carburateur suffiront amplement.
                L'ensemble sera peint en gun métal mélangé avec du marron puis fortement sali avec de grands renforts de jus à l'huile ocre, terre de sienne, etc, etc ...
                Le châssis:  Il est tellement joli une fois terminé que l'on regretterait presque de poser définitivement l'habitacle et la caisse afin de pouvoir observer librement la mécanique. Avec l'aide des photos contenues dans Nuts and Bolts, j'ai reproduit le circuit pneumatique reliant les réservoirs d'air ainsi que quelques détails sur la transmission magnifiquement reproduite.
                Sur le train de roulement, j'ai ajouté une série de rivets sur l'intérieur des barbotins (24 sur chaque).
                Le treuil sera monté peint séparément pour plus de facilité de manipulation. On n'oubliera pas d'éliminer la vilaine ligne de moulage sur les pneumatiques.
                Un petit mot sur les chenilles maillon par maillon qui sont un modèle du genre. On assemblera deux longueurs de 47 maillons qui resteront mobiles, on vaporisera une couche de brun noir suivie d'un brossage à sec alu et hop, on pose directement sur le train de roulement sans ajustage, quel bonheur !. Le plus long sera de peindre les crampons un par un en noir mat.
               Habitacle et compartiment moteur:  L'habitacle sera construit tel quel et seuls quelques câbles pendouilleront sous le tableau de bord et d'autres filiront à travers la cloison du compartiment moteur. Le système électrique des moteurs d'essuie-glace sera installé et raccordé sur le tableau de bord. Deux petites poignées sont collées au-dessus des essuies-glaces sur le pare-brise et j'ai réalisé sur celui-ci un phare de recherche à partir de pièces de la boîte à rabiots.                                                

              Le compatiment moteur aura la partie qui m'a demandé le plus de détaillage, puisque j'y ai installé un grand nombre de durites et de câbles en tout genre, tout en restant fidèle à la documentation en ma possession. J'ai rajouté quelques boîtiers, un petit réservoir d'huile, de la tringlerie, détaillé la direction, les grosses durites descendant du radiateur, deux raidisseurs sous le capot, les tiges d'ouvertures des volets d'aération et enfin les attaches des capots latéraux. L'ensemble sera peint dans la teinte de la carrosserie et vieillie en conséquence.
             Sur l'extérieur, quelques séries de rivets seront rajoutées, un phare Notek et son support collés sur le garde-boue gauche que j'ai un peu cabossé.
              Comme j'ai décidé au commencement de reproduire un Sd.Kfz.9 de début de série, je me passerai donc du pare-choc tubulaire et des deux extincteurs latéraux et sur la pièce F6 une petite trappe, symétrique à celle déjà existante, sera confectionnée. Quatrepetites pattes seront collées sur le soufflet et il faudra bien veiller à soigner le joint de collage de celui-ci entre les pièces F6, F7 et F8.
              Pour finir et juste pour le plaisir, j'ai reproduit sur la calandre le sigle de la firme FAMO.  
              La caisse:  Ca sera du rapide !. Les seules amèliorations que j'y ai apportées sont le remplacement des raidisseurs des gardes-boues (F15) par de la carte plastique et l'ajout d'une petite clé sur la porte ouverte de l'un des deux casiers.
              Un petit reproche quand même, Tamiya donne l'opportunité d'ouvrir les deux casiers mais n'offre que quatre casiers au lieu de huit, dommage. La notice explique de quelle façon remplir ces fameux casiers, mais aucun petit outillage n'est fourni dans le kit, mais qu'à cela ne tienne, les sets d'outillage ne manquent pas sur le marché, ou alors faites comme moi, créez vos clés et autres pinces à l'aide de carte plastique fine (0,13 mm par exemple), de plastique étiré et de fil de cuivre.
              Pour le chargement de la caisse, c'est un fourbi de caisses, jerrycans, fûts de 200 litres, roues de chars et outils en tous genres. Il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un véhicule de dépannage et il vaut mieux éviter les lots de munutions ou autre ravitaillement en vivres qui étaient plutôt réservés à des véhicules comme le Steyr R.50 ou la série des Maultier.
              La décoration:  J'ai voulu renforcer l'aspect massif de la maquette, donc le Panzergraü s'imposait, comme d'habitude c'est le n°67 de Humbrol qui est utilisé, il est évident que tout est peint en sous-ensembles avant l'assemblage final. Après s'en suivent les opérations de patine avec les jus, les brossages à sec, la micro-peinture et tout le tralala habituel. Un dernier empoussièrage sur le train de roulement de couleur terre parachèvera le travail.
              Les marquages de mon modèle se limiteront aux plaques d'immatriculation et aux signes tactiques placés à l'avant et à l'arrière.
              A ce stade, les derniers éléments seront fixés, comme les vitrages, la bâche sur les deux premiers arceaux de la caisse faite en mouchoir en papier imbibé de colle à bois et peinte en Humbrol 111 (Feldgraü) et on terminera avec tous les accessoires qui encombrent l'engin.
              Au final, c'est un modèle somptueux qui peut constituer la pièce maîtresse d'une collection. Et puis, peut-être que comme moi vous le trouverez un peu orphelin et qu'une jolie remorque porte-char à quatre essieux accrochée derrière ne ferait pas mal du tout.
                                                          Stéphane/Malafon





















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