Le radar Würzburg-Riese Fuse-65





Le radar Würzburg-Riese  Fuse-65
                                                                                                                                 Maquette Extratech au 1/72.  Rèf: EXM-02.



Maquette montée par Eric du club maquettiste de Labry.



                            C'est une maquette fabriquée en république tchèque en 1997, représentant un radar allemand telefunken Fuse-65 Würzburg-Riese de la seconde guerre modiale. A l'échelle 1/72, elle comprend 12 pièces en résine et 63 en photodécoupe en métal.
               Tout le long de la côte atlantique, les régiments de transmission de l'air de la Luftwaffe ont implanté une série de stations radar permettant de surveiller tous les mouvements de la R.A.F. sur le sol anglais et dans les airs.
               Cette organisation se compose de la sorte:
- Le "Mammut Fumg 52" que l'on peut apercevoir dans une scène du film , à une portée de 300 km.
- Le "Freya Fuse 80" a une portée de 200 km.
                Ils constituent les stations principales lourdes des plus gros appareils et sont complétés par 2 types de stations:
- Le "Würzburg-Reise Fuse-65" d'une portée de 70 km.
- Le "Würzburg-Fuse 39" d'une portée de 30 km. 
                            De façon concrète, le Mammut calcule la distance et la formation de l'escadrille britannique, le radar Freya prend la suite pour un calcul plus précis et passe la main aux Würzburg paraboliques qui calculent plus précisément la distance les séparant de la formation aérienne.
               Toutes les informations obtenues seront transmises à un P.C. qui analyseront les données et transmettront les coordonnées exactes de la formation à la  FLAK la plus proche et aux différents points sensibles de la région. 

                        

HISTORIQUE
                Le nom de Würzburg vient d'une ville de Bavière et a été conçu par l'ingénieur W.T. Runge de la société Telefunken en 1936 (sur la notice de la maquette, l'historique précise l'année 1941 qui est en fait sa date d'entrée en service).
                Pour l'anecdote, ce n'est que le 5 décembre 1941 que les Britanniques apprirent l'existence de ce radar. Depuis un certain temps, les scientifiques connaissaient l'emploi du radar Freya qui détectait leurs bombardiers, mais les allemands disposaient d'appareils plus précis.
                Et c'est en étudiant des photos aériennes du Cap d'Anifer sur les côtes du pays de Caux, que les scientifiques découvrirent un petit objet noir aux fonctions inconnues.
                Un passage à basse altitude du Capitaine Tony Hill à bord de Spitfire de reconnaissance lui permis de prendre un cliché sur lequel apparaissait un petit réflecteur de 3 mètres de diamètre: le Würzburg.
                La résistance française confirma au début du mois de janvier 1942 le site. Le service de renseignement du ministère de l'air suggéra qu'une force soit envoyée en Normandie afin de s'emparer de la station. Les falaises empêchant toutes attaques par la mer, c'est par les airs que l'opération désignée sous le nom de code BITING se déroulera.
                La compagnie C du 2° Bataillon de parachutiste du major Frost, spécialiste du Génie, se rue la nuit du 27 au 28 février vers le Würzburg. Ils prirent une série de photos au flash qui leurs ont valu d'essuyer une violente attaque, démontèrent l'antenne et l'émetteur et capturèrent au passage un technicien qui se trouvait sur le site, le tout en 10 minutes, pour repartir par la mer.
                Au prix de 2 morts et 6 disparus, les chercheurs anglais obtiennent les informations nécessaires pour contrer les défenses radar. L'opération fut un succès spectaculaire.


DESCRIPTION
               Le Würzburg-Riese est un appareil fixe implanté sur un socle en béton généralement hexagonal sur lequel la plaque tournante et la plate forme sont posées.
                La plate forme porte la cabine contenant les appareils et l'équipement radio avec les opérateurs. Sa portée est d'environ 60 à 70 km, pour une puissance de 8 kw avec une fréquence de répétition des impulsions de 1,875 par secondes.
                D'un poids de 12 tonnes, il tourne sur lui même et la parabole s'élève pour la mesure du site grâce à un pignon et un secteur denté.
                La marge d'erreur sur un avion volant à 3 000 m est de 150 mètres.
                La parabole de 7,50 mètres de diamètre, dont une paire de tourillons en tôle soudée en assure la fixation, est en profilé d'alliage d'aluminium emboutie perforé, et au sommet, en général, une antenne IFF constituée de deux paires de bipoles.

Le socle en béton du Würzburg-Riese

LA MAQUETTE
               Quand on ouvre la boîte, à la vue des nombreuses pièces en photodécoupe, on attrape vite des sueurs froides. Et quand on jette un coup d'oeil rapide sur la notice, on se dit dans quelle galère on a été se perdre. Mais, ce n'est qu'un apriori car le montage ne présente peu de difficulté à condition de bien suivre la notice.
                Pour ma part, il manque une chose à cette maquette pour le moins original, le détail de la cabine. Ce fut mon défi principal. Après avoir épuré tous les musées de guerre de Normandie, par téléphone, les conseils et les réponses, je les ai obtenus dans le numéro 66 d'Histoire Maquettisme qui présentait la cabine du Würzburg d'Arromanche détruit par un raid de la R.A.F., et grâce aux conseils de Monsieur Erik Groult qui en avait rédigé l'article. 

LE MONTAGE
               Après avoir dégraissé les pièces en résine à l'eau savonneuse, j'ai découpé l'emplacement de la vitre et de la porte d'entrée de la cabine pour la remplacer avec de la carte plastic transparente. J'ai redonné un peu de volume à celle-ci et rajouté du fil de fer (fil électrique) pour simuler la poignée et les gongs.
                En m'inspirant de la photo d'époque, j'ai confectionné le plancher de la cabine avec des allumettes plates. La cabine prête à être meublée, tout est confectionné avec de la carte plastic de 0,5 mm et quelques pièces récupérées dans ma boîte à rabiot. En voici le détail:


               Sur la pièce n°6, où se situent les trois fenêtres, une petite affiche de propagande (merci Stef) est collée, et toujours et encore de la carte plastic transparente simule les vitres (attention aux traces de colle).
                Au sommet de la parabole, j'ai confectionné la fameuse antenne I.F.F. visible sur certaines photos d'époque.
                Pour le reste du montage, il n'y a pas de difficultés majeures, la notice est simple à suivre, et pourvu que l'on soit un minimum méthodique, la parabole ne présente guère de complexité. Tout est collé à la cyano, c'est inévitable si vous ne voulez pas avoir à tout recommencer.
               

               J'attire juste l'attention sur deux problèmes rencontrés. Rien de méchant, mais toujours embêtant et agaçant: la fixation de la parabole et de la cabine.
- L'écartement des bras est trop court, empêchant de la fixer comme le préconise la notice. J'ai fait une languette en photodécoupe que j'ai collé sur les attaches d'origine pour y coller ensuite l'antenne.
- La cabine de contrôle possède des languettes qui se collent sur l'axe. La seule chose, c'est qu'ils sont trop courts et l'échelle d'accès et impossible à fixer faute de place. J'ai donc rallongé les attaches avec de la carte plastic et collé une languette en guise de support sous la cabine car elle pend un peu dans le vide et pourrait se décoller à la longue.

COULEURS UTILISEES
(peinture acrylique Prince August)
Cabine intérieure:  Paroi: uniforme Luftwaffe 816.
                               Plancher: marron mat 984 +noir mat 950, éclaicie base + blanc mat 951. 
                               Instruments de mesure: gris bleu clair 990, acier naturel 864 pour simuler l'usure.
Cabine extérieure: Base 816 + 950, éclaicie 816 en brossage à sec.  
                               Effet rouille: 816 + 950 + brun cavalerie 982.
Parabole: 816 + 950 à l'aérographe.



LE DIORAMA
                Pour donner de l'ampleur au , j'ai ajouté à côté une Tatra T57 Kübelwagen de chez Attack Hobby. C'est un véhicule pour le moins original et surtout peu courant au 1/72.
                Comme le radar, le montage demande beaucoup de réajustement des pièces en usant de mastic, malgrè que ce soit un kit plastic.
                J'ai gardé la maquette d'origine sans modification, à l'exception de la bâche, peu réaliste à mes yeux. Un mouchoir en papier imbibé de colle à bois et d'eau, monté sur une armature de fil de fer, et vous voilà initié à la technique de la bâche. Le véhicule n'est pas camouflé, sa couleur est le déset yellow 977 + ocre vert 914. La bâche, quantà elle, du 984 brun mat + 950 noir mat + 940 marron cuir, éclaicie base + 976 amarillo kaki.

               L'action se passe sur la côte normande, j'ai simuler la falaise, enfin une partie car la faire complète à l'échelle serait un peu fou de ma part, grâce aux écorces de liège utilisé pour le décor des réseaux de train.
                L'effet verdure est obtenu grâce à du flocage brossé avec du jaune mat 953.
                                                                Malafon/Eric

Le diorama:  "Inspection". A quelques semaines du JOUR J, deux officiers allemands de la Luftwaffe viennent inspecter le bon fonctionnement de la station 
et son accueillis par l'officier qui commande l'installation.















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