Northrop SM-62 SNARK




Northrop SM-62 SNARK
                                                                                                                             Maquette Revell au 1/81.  Réf: 8612.



               Historique:  Le principal contractant fut dès le départ, Northrop. Le Snark SM-62 contituait un défi technologique majeur. La configuration retenue fut celle d'une aile volante extrêmement performante dotée d'ailes en flèches placées très haut.
                Ce missile était très aérodynamique et dépourvu de queue horizontale. Le grand N-69 vola pour la première fois le 6 août 1953, à la suite de longs tests sur les engins d'essai N-25. Il était propulsé par le turboréacteur le plus efficace du moment, il était alimenté par une admission d'air ventrale.
                Le gros fuselage contenait 11 793 kg de kérosène, un système de guidage à inertie avec correction automatique périodique par l'intermédiaire d'un système de repérage stellaire, ainsi que des systèmes accessoires et des systèmes électroniques de commande. 
Le turboréacteur Pratt Whitney J 57 de 4 625 kgp
                Une fois éjecté de son gigantesque lanceur mobile, le Snark SM-62 A montait à une vitesse constante de Mach 0,93, jusqu'à son altitude de croisière aux alentours de 14 630 m.
                Lorsque le système de guidage indiquait que le point voulu dans l'espace avait été atteint, il envoyait un signal pour procéder au délestage du nez de la fusée. Ce dernier plongeait alors sur sa cible avec l'ogive, le reste du missile tombait brutalement et se disloquait sous l'effet de la pression de l'air.
               Toutes les pièces du Snark étaient transportables par Douglas C-124. Les escadrons du Strategic Air Command de l'USAF (SAC), commandés par le 556 th Strategic Missile Squadron (SMS) pouvaient procéder au tir en une heure de temps, dès lors qu'un terrain dégagé avait été trouvé.
               Avant 1956, le jeu de mots "les eaux infestées de requins (snarks)" avait cours dans l'Atlantic Missile Range, et faisait allusion aux missiles "tombés à l'eau". 
Le Douglas C-124, transporteur du missile SM-62 Snark
Le départ d'un SM-62 Snark
               Caractéristiques:  Type: missile de croisière intercontinental.
               Propulsion:  deux moteurs-fusées auxiliaire de décollage d'une poussée de 58 967 kg, flanqués de canules de guidage pour la trajectoire initiale;propulsion de croisière: turboréacteur Pratt § Whitney J57-P-16 d'une poussée de 4 763 kg.
                Performance:  vitesse de croisière, Mach 0,93, à haute altitude, 990 km/h; portée:  10 179 km.
                Poids:  à vide, 12 928 kg ; au décollage (sans les moteurs de lancement 27 216 kg.
                Dimensions: envergure, 12,88 m.
                                     longueur, 23,10 m.
                                     surface alaire, 30,56 m2.
                Ogive:  thermonucléaire de 2 268 kg; rendement de 5 à 20 Mt.
                Guidage:  à bord, inertiel et stellaire.
                Contrôle:  élerons sur l'aile en delta, avec des mouvements asymétriques remplaçant ultérieurement le gouvernail. 
SM-62 Snark prêt à être tiré
                La maquette:  La première édition de cette maquette a eu lieu en 1957, en 1982 Revell/Germany à de nouveau ressortit ce modèle en édition limitée sous le label History Makers. Disons tout de suite que le moule n'a pas pris une ride, que le plastique se travaille bien, et qu'il n'y a pas beaucoup d'ébavurage à faire.
                Avec un nombre de 31 pièces, ce petit modèle de musée doit avoir sa place chez tous les maquettistes, qui comme moi font des missiles.
                Seule ombre, l'échelle qui est au 1/81, signalons au passage que la marque américaine Lindberg a sorti vers la fin des années 80 ce missile au 1/48.
                Le montage:  Vraiment un jeu d'enfant de monter cette maquette, Revell nous fournit un plan superbe, avec les peintures à employer. Je vous conseille de suivre les étapes de ce plan, et de faire un montage à blanc de toutes les pièces avant de les coller.
               Au stade 1, je trouve que le technicien et l'ouvrier sont un peu sous-dimensionnés, de toute façon je ne les ai pas mis.
                Les stades 2 à 4 ne pose pas de problème, suivre les instructions pour la peinture.
                Le stade 5, est un peu plus compliqué, c'est le montage de la rampe sur le pas de tir, il doit être mobile. Il ne faudra pas coller le stade 4 sur les pièces 22 R et 23 L, ainsi que le pied. De toute façon, je crois que les personnes désirant coller le tout, peuvent le faire quand même, cela ne nuira en rien à la beauté de cette maquette.
          



Plate-forme de tir
                Les stades 6 et 7, la finition du pas de tir avec la position des figurines, suivre les instructions pour la peinture.
                Les stades 8 à 18, c'est la contruction du missile, et la position des décals. Le missile se monte tout seul, pour la peinture j'ai choisi le rouge brillant en bombe de chez Testors, le n°1203.

Les décalcomanies sur le missile:  Je vous conseille de prendre les produits Micro Set et Micro Sol, vous allez voir pourquoi ?. Ces décals sont assez volumineux, avec les produits Microscale nous avons le temps de les travailler, ils épouseront la maquette à merveille, mais soyez patient car il y a du travail.
                Le stade 19, le montage des fusées d'appoints sur le missile, suivre les indications pour la peinture + les décals.
                Les stades 20 à 22, le montage et la position des réservoirs sur le missile, suivre les instructions pour la peinture.
                Le dernier stade est le 23, la sonde à coller, peinture argent, et la position du missile sur la rampe.
                Pour terminer une couche de vernis mat sur le lanceur et pas de tir, et une couche de vernis brillant ou satiné sur le missile. 
                Epilogue:  Le Snark SM-62 (dit le requin), était par exellence le missile intercontinentale (projet de 1946). Il avait une technologie très avancée avec ses ailes en flèches. Il était très aérodynamique et dépourvu de queue horozontale, mais n'était-il pas trop en avance sur son époque, avec la guerre que devait se livrer les missiles de croisière et les missiles balistiques.
                L'histoire des missiles de croisière commence avec le V1, et les missiles balistiques avec le V2.
                Une revue d'aviation le dit dans un de ses numèros. (Ailes ou fusées, le choix décisif). Un encadré dit :  En matière de missiles stratégiques, le problème du choix s'est posé au départ pour les planificateurs militaires entre les missiles de croisière et missiles balistiques. Les premiers étaient d'un coût relativement bas, pouvaient être produit à un grand nombre d'exemplaires mais étaient facilement interceptables. Les seconds étaient plus chers et discutables, mais ils étaient invulnérables.
                Donc l'histoire des V1 était bonne, question prix et construction, et celle des V2 bien plus chère.
                L'histoire nous le prouve avec le conflit de 1999, celui des Balkans ou un nombre incalculable de missiles Tomahawk qui ont été tirés de navires. Mais garde t'on les missiles balistiques au secret pour une autre aventure ?... et celle-là pourrait être terrible car ils sont invulnérables à moins que .....
                                                                            Malafon

Présentation d'un SM-62 Snark lors d'un meeting
Les engins balistiques Thor et Jupiter et l'engin Snark à voilure






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