Le Land-Wasser-Schlepper (LWS).







"" Der Landwassertraktor ""

Maquette Hobby Boss au 1/72.  Référence : HBB82918.






Historique : Les deux premiers paragraphes page 2241 et les deux derniers page 2256 de l'Encyclopédie des Armes, volume 10 aux éditions Atlas 1990.
La revue Histoire et Maquettisme n°63 de juillet-août 1999.



Réalisation de la maquette par M. Alain BERTINI du club maquettiste de Labry (54) France.






Historique : La plupart des belligérants construisirent des véhicules amphibies durant la Seconde Guerre mondiale. Si certains d'entre eux, tels les chars légers amphibies soviétiques mis au point pendant l'entre-deux-guerres, se révélèrent de peu d'utilité, d'autres jouèrent un rôle crucial dans les opérations amphibies du conflit.
Le nombre des modèles étudiés dans ces pages est plus important que de coutume, la gamme des véhicules amphibies utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale étant particulièrement large, des petits Schwimmwagen de la Wehrmacht aux grands LWS allemands et LVT "Landing Vehicles Tracked" américains. La diversité des modèles rencontrés est en fait à l'image de la multiplicité des fonctions que les véhicules amphibies étaient alors appelés à remplir. Si certaines armées n'envisageaient leur emploi que dans le cadre d'opérations amphibies de grande envergure (pour le convoyage de troupes ou de matériel sur de courtes distances), d'autres avaient besoin de véhicules de reconnaissance ou de transport lourds capables de franchir tout type d'obstacle aquatique (fleuve, bras de mer, estuaire...).

L'Allemagne a toujours été essentiellement une puissance territoriale et donc peu intéressée par le domaine maritime. La volonté de suprématie dans tous les domaines affichée par le nouveau maître du Troisième Reich ouvrira la voie à quelques études frileuses concernant des véhicules amphibies. 
Destinés à des opérations de débarquement d'hommes ou de matériels sur des plages, peu de ces engins seront construits et encore le seront-ils en nombre restreint. C'est le cas pour la Panzerfähre, véritable bac blindé, dont deux exemplaires seront produits et pour le Land-Wasser-Schlepper qui sera l'objet de cet article.
Une ordonnance de 1936 lance un programme pour un tracteur remorqueur amphibie destiné aux troupes de marine et aux pionniers du génie. Le constructeur Rheinmetall Borsig est désigné comme maître d'oeuvre et doit superviser six autres entreprises dont : Alkett, Gebr, Sachsenberg, Huettenwerke, Sonthofen et Magirus. La conception du véhicule semble délicate, puisque pas moins de quatre ans seront nécessaires pour sa mise au point. L'engin, qui pèse 16 tonnes, est impressionnant par ses dimensions, il mesure 8,60 mètres de long, 3,16 mètres de large et 3,13 mètres de haut. Sa motorisation est assurée par un moteur Maybach HL 108 TR développant 280 chevaux, le même que celui qui équipe les Panzer IV, sa vitesse est de 35 km/h tandis que, sur mer, la propulsion assurée par deux hélices lui confère une vitesse de 12,5 km/h. Son réservoir de 600 litres lui confère une autonomie de 240 kilomètres.

Ce LWS du premier type nous montre son étrave sur laquelle on peut distinguer l'insigne de la Pi.Ldgs.Kp 777. La signification des autres marquages reste un mystère à ce jour  (Photo ECPA).
Source: La revue Histoire et Maquettisme n°63 de juillet/août 1999.
Le premier véhicule assemblé dans les ateliers Magirus de Klöckner-Humboldt-Deutz AG. Il utilisait un châssis de Panzer IV, la construction flottante était de la firme SmK safe.
Un véhicule du "Panzerfähre". La licence de police III Z indiquait le district gouvernemental d'Uim dans lequel ce véhicule avait été développé. Le nombre 0 déclare le nombre en tant que numéro d'échantillon.
En plus du Land-Wasser-Schlepper, la photo nous montre les deux prototypes du "Panzerfähre", ils sont restés les seuls véhicule de ce type.
Source des trois photos: Der Kampfwagen IV Band 5 aux éditions Motor buch Verlag 1975. 
Vue de trois-quart avant droit d'un Schwimmwagen d'un collectionneur, équipé de pneus spéciaux 200 x 16. Ce type de pneumatique pour jante large était de lèvres de interdisant la pénétration de l'eau dans la jante.
Source: La revue Militaria Magazine des années 1998.



Outre les trois hommes d'équipages, il peut prendre à son bord 20 hommes en armes. Une première série de sept exemplaires est produite à partir de 1939. Cette version se caractérise, en autres, par la présence de huit hublots (quatre par côté), par un pare-brise avant largement vitré en trois parties qui pouvaient être obstruées par des plaques blindées munies d'un hublot, et par la présence de trois manches à air.
L'utilisation de ces engins relève un certain nombre de défauts qui seront corrigés sur la deuxième série de LWS qui comporte quatorze exemplaires.
Les modifications apportées sur cette deuxième série consistent en premier lieu à renforcer le train de roulement qui était jugé insuffisant sur les engins de première génération. Le nombre de galets de retour est porté à quatre de chaque côté au lieu de trois, les chenilles, du type de celle montées sur les Panzer II, et les barbotins à couronne simple sont remplacés par ceux du Panzer IV. La cabine est aussi entièrement remaniée. Les trois manches à air font place à un kiosque central partagé en un ventilateur et un poste de commandement. La taille du pare-brise est réduite ainsi que le nombre de hublots latéraux qui passe à trois de chaque côté. Les trappes d'accès aux postes de conduite sont au nombre de deux, au lieu d'une précédemment, et les portes arrière sont remplacées par un compartiment facilitant le maniement du treuil dont le crochet est désormais fixé sur un rail. Il semblerait que certains LWS aient subi une remise à niveau car certaines photos mettent en évidence des véhicules équipés de cabines de la deuxième série sur un châssis du premier type.  


Ce document met en évidence le système de treuillage. Un peu moins visible, le camouflage deux tons gris panzer et vert est à peine perceptible sur les flancs  (Photo ECPA).
Source: La revue Histoire et Maquettisme n°63 de juillet/août 1999.


Afin d'utiliser pleinement les capacités de cet engin, la firme Kässboher mit au point deux types de remorques amphibies, une de 10 tonnes produite à quatre exemplaires et une de 20 tonnes, pouvant transporter un SdKfz 9 de 18 tonnes, et dont deux exemplaires seront construits.
L'utilisation opérationnelle du LWS reste, hélas, assez floue. Heureusement une série de photos précisément légendées permettent de situer la plupart des théâtres d'opérations auxquels il a pris part. C'est ainsi qu'un document nous montre un LWS pendant l'invasion des Pays-Bas, à Terneuzen au printemps 1940. Le LWS portant le numéro 300 appartenant à la Pi.Ldgs.Kp 777 a été photographié à plusieurs reprises en 1941 d'abord en Russie à Dievenow, puis en mer du Nord à Ösel et à Wollin. Le LWS n°415 de la Pi.Ldgs.Kp 778 dont le cliché a été pris en Afrique du Nord en juin 1942 et le LWS n°667 du L-BootZug "Afrika" dont la photo est située aux environ de Tobrouk en mai 1942. Enfin une série de photos plus connues nous montre un engin de la deuxième série capturé par les alliés en Belgique. 


Le LWS n°667 du L-BootZug "Afrika". Chose peu connue, les Allemands expérimentaient sur les côtes de Cyrénaïque, eu début de 1942, certains engins de débarquement, peut-être en prévision d'une attaque contre Malte ou d'un autre assaut combiné contre Tobrouk. Ce gros engin amphibie chenillé, appelé Land-Wasser-Schlepper par les Allemands mesure près de 9 mètres de long et pèse plus de 13 tonnes, comme le montre bien sa forme, le Land-Wasser-Schlepper est beaucoup plus à l'aise dans l'eau que sur terre. Ses chenille sont sous-dimensionnées  (Photo BA).
Source: La revue Militaria Magazine Hors Série n°6 année 1992.


Le LWS avait l'inconvénient de ne pas être blindé, ce qui allait être un handicap sérieux pour les opérations à venir. De plus, la remorque ne manquait pas d'être encombrante. 
Une nouvelle idée vit alors le jour : Le projet initial du LWS ne changeait pas, mais cette fois on utilisait les chenilles et la suspension du char PzKpfw IV sur un châssis amphibie à blindage léger. Deux de ces véhicules, connus sous le nom de "Panzerfähre" ou PzF, (voir ci-haut) devaient servir au transport d'un ponton chargé de matériel ou d'un char. Le PzF tenait plus du bac que du tracteur, mais sa réalisation fut abandonnée en 1942 après la construction et les essais de deux prototypes.

"" Caractéristiques du LWS ""
Équipage : 3 hommes + 20 autres.
Poids : 13 tonnes.
Moteur : Maybach HL 120 TRM V-12 de 265 ch.
Dimensions : Longueur, 8,60 m; largeur, 3,16 m; hauteur, 3,13 m.
Performances : Vitesse sur route, 40 km/h; vitesse sur eau à vide, 12,500 km/h; autonomie sur route, 240 km.
Armement : Aucun.

Les photos de cette série sont réputées avoir été prises en 1941. Les inscriptions portées sur la bouée sont les mêmes que sur l'étrave (Photo ECPA).
Ce LWS superbement camouflé est à la base de notre diorama, bien qu'il s'agisse d'un engin hybride avec un châssis du premier type surmonté d'une cabine de second type.
Source des deux photos: La revue Histoire et Maquettisme n°63 de juillet/août 1999.



"" La réalisation d'Alain au 1/72 ""










Jean - Marie




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