Les véhicules blindés T17E2 et Mk.II "Staghound".




"" Une automitrailleuse très appréciée ""

Maquette Bronco au 1/35 pour le T17E2.   Référence : CB-35026.
Maquette Bronco au 1/35 pour le MK II.   Référence : CB-35085.




Historique : La revue Connaissance de l'Histoire sur les blindés de 1944-1945.
Hors série n°6 aux éditions Hachette.



Réalisation des deux dioramas par mon ami belge Pascal Mitaine.
Les photos sont de l'exposition d'Athus (Belgique) en 2014.





Historique : Aux Etats-Unis, la création de l'arme blindée remonte à juillet 1940. Elle absorba les moyens mécanisés de l'infanterie et de la cavalerie, et devint l'héritière de l'intérêt traditionnellement porté par cette dernière à l'engin blindé sur roues. Dans le cadre de la modernisation générale de l'armée de Terre américaine, il fut donc prévu de mettre en ligne un millier de ces engins.

A la suite des accords passés en mars 1941 avec les Britanniques, accords ayant pour objet de leur fournir du matériel de guerre américain particulièrement adapté au théâtre d'opération eurafricain, la direction de l'artillerie diffusa une spécification pour un engin blindé moyen à traction intégrale armé d'un canon de 37 mm. Les propositions soumises par deux constructeurs furent jugées particulièrement intéressantes, celle de Ford (le modèle T17 6 x 6) et celle de Chevrolet (T17E1, 4 x4).
Les essais se déroulèrent jusqu'en octobre 1942, et la décision fut prise de concentrer la production sur le seul T17E1, en limitant à 250 exemplaires la fabrication du T17 pour permettre au constructeur d'assurer la soudure avec la chaîne du M.8. Ce dernier avait pour origine une demande du commandement des chasseurs de chars portant sur un véhicule permettant de donner au canon de 37 mm une mobilité maximale. Après la construction de nombreux prototypes, cette spécification donna le jour à un modèle d'engin blindé léger, le T22, qui fut adopté le 19 mai 1942 sous la dénomination de M.8.
Enfin, pour satisfaire à la nécessité de disposer d'un véhicule capable de recevoir diverses combinaisons d'armement, il fut décidé de lancer la fabrication d'une version du M.8 dépourvue de tourelle, le M.20.
De ce fait, en 1943, l'industrie américaine put fournir quatre modèles d'engins blindés, le T17 (baptisé Deerhound) -- chien de chasse au cerf), gros véhicule Ford 6 x 6 affecté à la Military Police, le T17E1 (Staghound -- chien courant) presque entièrement destiné aux Britanniques, le M.8 dont la production continua jusqu'en 1945 et atteignit 11 667 exemplaires pour l'armée américaine (ce fut l'un des engins blindés les plus répendus), et son dérivé, le M.20. Un certain nombre de M.8 furent cédés aux Anglais qui le baptisèrent Greyhound (lévrier). Mais seule l'armée américaine adopta le M.20.


Version antiaérienne du Staghound (T17E2) armée d'une paire de mitrailleues de 12,7 en tourelle rotative
Source: Blindés de 1944-1945, hors série n°6 aux éditions Hachette. 

L'engin blindé M.8 Greyhound produit par les usines Ford.           Collection personnelle.

Véhicule de combat Armoured Utility Car M.20 conçu comme engin de commandement ou comme poste mobile d'observation. Il a la même caisse que le M.8.
Source: Blindés de 1944-1945, hors série n°6 aux éditions Hachette.


"" L'engin blindé "Staghound" ""

Appelé M.6 aux Etats-Unis, ce gros engin se caractérisait par sa structure à caisse blindée porteuse sur laquelle étaient directement fixés les organes de la transmission et les suspensions des quatre roues de grande taille. Il était équipé de deux moteurs à essence GMC-Chevrolet à 6 cylindres en ligne de 97 CV chacun. Ces moteurs étaient montés côte à côte dans la partie arrière de la caisse, avec deux portes de visite au-dessus d'eux.
La transmission du type Hydramatic automatique était dérivée d'un modèle du commerce de Chevrolet à 4 rapports AV et marche arrière. Le pilote n'avait qu'à placer le levier sur AV, point mort ou AR, à sa convenance, ce qui facilitait la conduite de l'engin et la rendait plus agréable. Les vitesses passaient automatiquement, en fonction de l'effort demandé au moteur. En cas de nécessité, la commande automatique pouvait être débrayée. 
L'accès au compartiment de combat et de conduite, constitué de plaques soudées, se faisait de façon relativement commode à travers deux écoutilles latérales pour le pilote et le copilote qui disposaient, pour la visibilité, de deux larges trappes articulées sur charnières à leur partie supérieure, et d'épiscopes pour la conduite en présence de l'ennemi.
Le tireur et le chef de char passaient par le toit de la grosse tourelle en fonte d'acier.
Deux tapes de tir aux armes individuelles étaient ménagées de chaque côté de celle-ci, et trois épiscopes rotatifs permettaient l'observation extérieure. L'armement se composait, pour la tourelle, du classique canon léger de 37 mm jumelé à une mitrailleuse de 7,62 mm, d'un affût pour une autre 7,62 mm antiaérienne et d'une troisième en casemate, à l'arrière droit, actionné par le copilote.
Le cinquième homme de l'équipage était le radio qui disposait d'un appareil N.19.
La rotation de la tourelle était à commande électrico-hydraulique mais le pointage en site demeurait manuel (par volant).
L'armement était gyrostabilisé, avec une lunette pour faciliter le pointage. On pouvait ajouter sur chaque flanc de l'engin un réservoir de carburant largable, de type auto-obturant, ce qui augmentait considérablement l'autonomie.     


Engin blindé Staghound en service au régiment "Lancieri di Montebello" de l'arme blindée italienne ainsi qu'au bataillon mobile de Rome de l'arme des carabiniers. Ce type d'engin blindé ne fut pas utilisée dans l'armée américaine, mais cédé aux Anglais et, après guerre, à plusieurs armées d'Europe occidentale.
Source: Blindés de 1944-1945, hors série n°6 aux éditions Hachette.



Malgré sa masse, le Staghound se révéla vite un engin facile à conduire comme à entretenir, fiable, rapide et bien armé. Aussi fut-il suivi de diverses versions améliorées.
La première fut le Mk.II d'appui rapproché, modifié pour recevoir une pièce de 76 mm.
Le besoin d'un volume accru pour loger ses munitions fit supprimer le poste du copilote et sa mitrailleuse de casemate. Ce fut ensuite la variante Mk.III obtenue par montage sur une caisse normale T17E1, sans aucune autre modification, d'une tourelle boulonnée de Crusader armée d'un canon de 75 mm. Réalisée en 1944-45, cette version ne parut pas particulièrement réussie et n'entra en service qu'en petite quantité. Elle servit dans les forces danoises après guerre.
Le Staghound eut également une variante modifiée pour la défense antiaérienne. La tourelle y était remplacée par une Fraser Nash à commande hydraulique et armée d'un jumelage de mitrailleuses de 7,62 mm (T17E2). Dans cette variante qui datait de 1944-45, l'arme de casemate avait également disparu. Notons pour finir qu'il avait, en outre, été réalisé aux Etats-Unis le prototype d'une version équipée de la tourelle de l'automoteur M.8, armée d'un obusier de 75 mm.  

Staghound affecté à l'unité d'intervention rapide du Corps de sécurité publique à Rome. L'armement original a été remplacé par des mitrailleuses italiennes.
Source: Blindés 1944-1945, hors série n°6 aux éditions Hachette.


"" L'emploi du blindé Staghound ""

Pendant la seconde guerre mondiale, les Greyhound et Staghound équipèrent les forces blindées américaines, celles de la Grande-Bretagne (en quantités relativement modestes) et d'autres pays, la division néozélandaise en particulier. Tout en appréciant ses qualités de vitesse, de silence, et son profil aérodynamique et bas sur le sol, les Britanniques trouvaient le M.8 trop vulnérable et recouvraient de sacs de sable le fond de la caisse pour se prémunir contre les mines.
Après la guerre, ces engins blindés servirent dans les forces de nombreux pays, en France notamment, où l'on en fit grand usage lors des opérations de maintien de l'ordre outre-mer. Le musée des Blindés de Saumur présente dans la travée "Général Leclerc" un exemplaire du M.20.  


Le T17E1 Staghound I portant l'insigne du bataillon mobile des carabiniers de Milan. Cet engin participa au défilé militaire à l'occasion de la célébration de la proclamation de la république le 2 juin 1952. Les marques d'identification sont celles en vigueur à l'époque.
Le T17E2 Staghound AA. Version défense antiaérienne armée d'une paire de mitrailleuses Browning de 12,7 mm. L'exemplaire représenté faisait partie de la 1ere brigade blindée belge qui prit part dans le camp allié à la libération des Pays-Bas en 1944.
Source des dessins couleurs: Blindés 1944-1945 n°6 hors série aux éditions Hachette.


"" Le T17E2 et Mk.II Bronco au 1/35 ""

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 





Pascal/Jean-Marie





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