Yakovlev Yak-25 "Flashlight".






 ""Советский стервятник""

Maquette : Je pense à la maquette Revell au 1/50 début des années 1960.




Historique : Les deux premiers paragraphes page 2337, de l'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, volume 8, aux éditions Atlas, Paris 1981.

Les avions 5/l'ère des engins à réaction, par E. Angelucci et P. Matricardi, aux éditions Elsevier Séquoia, Paris-Bruxelles 1979.

La revue Aviation Magazine n°286 de novembre 1959, par Jacques Marmain, aux éditions OJD, Diffusion Publicité.



Pour savoir tout sur le Yak-25 et la suite des Yak, il est nécessaire de se procurer la monographie parut chez Aerofax Midland Publishing en 2002.


Les photos du superbe diorama avec le Yak-25 sont de la collection personnelle du Maquette Club Thionvillois (57) France (Photos Loloskymaster).



Historique : Les petits monoplans en bois de l'ingénieur Aleksandir Sergeevitch Yakovlev constituèrent l'ossature des unités de chasse soviétiques pendant le Seconde Guerre mondiale.

Fils d'un mécanicien des chemins de fer, Alexandre Sergueievitch Yakovlev est né à Moscou le 19 mars 1906. très tôt, il se passionne pour les plus lourds que l'air et, après de brillantes études, tente sans succès d'entrer à l'académie Joukovsky, où il obtient néanmoins un emploi de mécanicien. Ce qui lui permet en 1924, de construire le planeur "Pegas" avec l'aide de deux élèves de l'académie, Pichnov et Iliouchine, qui lui fournissent les données nécessaires, car il n'a aucune formation aéronautique. Soutenu par l'Osoaviakhim, Yakovlev prend part au rassemblement annuel des amateurs de vol à voile en Crimée en 1925 et en 1926, avec deux planeurs différents.


Très semblable du point de vue esthétique au français SO 4050 "Vautour", le Yakovlev Yak-25 fut le premier biréacteur biplace d'interception "tout temps" à entrer en service dans les détachements de la VVS soviétique. Il servit à partir de 1955 (dans le code de l'OTAN, il porta la dénomination "Flashlight) et était encore opérationnel dans la première moitié des années soixante-dix.

Le premier vol du prototype est supposé avoir eu lieu vers la fin de 1952 mais les Russes ne présentèrent l'appareil en public que trois ans après, au cours de la traditionnelle parade aérienne, occasion qui permit à cinq exemplaires de voler en formation au-dessus de la place Rouge.

La version de base du Yak-25 avait la forme d'un monoplan à ailes moyennes muni du turboréacteurs Mikouline logés dans deux nacelles alaires voyantes. Les deux membre d'équipage se trouvaient installés sous une verrière unique à visibilité totale. Les ailes avaient une flèche positive de 45°, tout comme les plans de sustentation, et le train présentait une forme inhabituelle : une petite roue avant, deux roues principales mises côte à côte et placées vers le milieu du fuselage, deux autres roues stabilisatrices aux extrémités des ailes, escamotables dans des carénages spéciaux. Les ingénieurs avaient choisi cette solution compliquée à cause du diamètre assez petit, des nacelles des moteurs. En revanche, le large fuselage possédait un espace suffisant pour loger les deux grosses roues.

 Un tout nouveau Yak-25M (c/n 1021) de production tardive photographié pendant les essais montre sa finition d'usine hautement polie et les panneaux de souffle trapézoïdaux du canon. Incidemment, l'OKB de Yakovlev a été l'un des premiers à commencer à faire des photos en couleur (archives de l'OKB de Yakovlev).

Source : Monographie sur le Yak-25 et les dérivés aux éditions Aerofax 2002.


L'armement de base se composait de deux canons de 37 mm de calibre placés dans le fuselage et d'un réservoir ventral contenant des roquettes non guidées de 55 mm. Aussitôt après le modèle de base, apparurent deux versions dérivées. En 1956, les Soviétiques présentèrent les deux modèles qui se caractérisaient par toute une série de modifications structurales et esthétiques. Appelé aussitôt "Flashlight" B par les observateurs occidentaux, le premier modèle était destiné à l'appui tactique et à la reconnaissance : les ingénieurs y avaient déplacé l'installation de l'observateur radar tout à l'avant, derrière un large emplacement vitré et le radôme sur le ventre du fuselage; ils avaient aussi sensiblement révisé la conceptions des ailes et des nacelles des moteurs.

Bien que dotée des changements de structure du modèle précédent, la deuxième version ("Flashlight" C) revint à la forme de chasseur "tout temps" et adopta de nouveau un avant "en solide". Les autorités russes réservèrent la version finale à la reconnaissance tactique. Appelée Yak-25R ("Flashlight" D), celle-ci voyait son armement de bord ramené à un seul canon de 30 mm et possédait de nouveau un avant vitré. Les chaînes de montage construisirent le Yak-25R en quantités considérables, contrairement aux deux précédents, dont le premier resta en réalité au stade de prototype.  

Une photo rare d'un Yak-25 "Flashlight" prise par en dessous.

Source : La revue Aviation Magazine n°286 de novembre 1959.

L'un des avions de reconnaissance Yak-25R de pré-production qui était un croisement entre le Yak-25 et le Yak-125B. L'empattement court d'origine est clairement visible (Yakovlev OKB).

La section de nez très modifié du Yak-25R (Yakovlev OKB).
Source des deux photos : Monographie sur le Yak-25 et les dérivés aux éditions Aerofax 2002.

L'Union soviétique réalisa au départ du Yak-25 un projet inhabituel, sur lequel les sources occidentales n'ont encore aujourd'hui que peu d'informations, qui vit le jour en 1959 et porta la dénomination "Mandrake" dans le code de l'OTAN. Il s'agissait d'un avion de reconnaissance stratégique à très haute altitude, appartenant à la même catégorie que le Lockheed U-2 américain. Les ingénieurs avaient transformé la forme de base du Yak-25 en monoplace et modifié entièrement les ailes : droites au lieu d'en flèche et très allongées. En juillet 1959, l'une de ces machines conquit deux records d'altitude : le 13 juillet, en volant à 20 456 mètres avec une charge utile de 1 000 kilos; le 29, en montant jusqu'à 20 174 mètres avec 2 000 kilos de charge. Les Russes confièrent aux Mandrake une tâche très semblable à celle du U-2 : la surveillance des frontières de l'Union soviétique et des territoires étrangers voisins.   

Une étude air-air du premier prototype Yak-25RV. Cette vue montre clairement à quel point le "Mandrake" avait peu de choses en commun avec la "Flashlight" (archive Yefim Gordon).

Source : Monographie sur le Yak-25 et les dérivés aux éditions Aerofax 2002.

Plan trois vues sur le Yak-25.   Source : Aviation Magazine n°286 de novembre 1959.

"" Toutes les caractéristiques du Yak-25 ""

Caractéristiques : Envergure, 12,34 m; corde moyenne de l'aile, 2,50 m; flèche au bord d'attaque, 42°; surface alaire, 37,12 m²; allongement, 4,1; longueur du fuselage, 15,80 m; longueur hors tout, 16,65 m; poids à vide, 9,850 kg; poids maximum de combustible et huile, 4 900 kg; charge utile maximum, 1 450 kg; poids total maximum au décollage, 16 000 kg.

Performances : Vitesse maximum au sol, 1 135 km/h; vitesse de croisière maximum à 7 000 m, 965 km/h; vitesse d'atterrissage, 185 km/h; décollage avec franchissement des 15 m, 890 m; atterrissage avec franchissement des 15 m, 1 035 m; plafond opérationnel, 15 500 m; temps de montée au plafond, 11 mn; distance maximum franchissable avec le poids total combustible, 3 000 km.

Moteurs : Les deux turboréacteurs axiaux sont dus au bureau d'étude de l'ingénieur N. Kuznetsov. Ils développent une poussée unitaire de 3 600 kg. Ces précisions ont été récemment révélées par le Musée de l'Air de Moscou qui expose un propulseur de Yak-25. Ce turboréacteur à un compresseur à 6 étages et une turbine à 2 étages. La nacelle-réacteur a une longueur de 4,95 m et un diamètre maximum de 1,19 m. Le diamètre de l'entrée d'air est de 0,60 m.

Armement : Il comprend deux canons Nudelman N-37 de 37 mm montés semi-extérieurement sous le fuselage. Selon les séries, ces canons peuvent tirer de 400 à 500 obus-minute, ce qui donne un temps de tir total de 6 à 9 secondes. Sous la voilure on trouve quatre points d'attache qui peuvent recevoir :

-- soit 4 containers contenant chacun 19 roquettes de 55 mm.

-- soit 4 roquettes de 325 mm.

-- soit 4 engins ChM (ces missiles air-air sont guidés par faisceau).

Notons enfin la soute située entre les deux canons et qui peut contenir un tiroir à roquettes et peut être des bombes. La caméra d'enregistrement des tirs est située dans la lèvre supérieure de l'entrée d'air du turboréacteur droit.

Equipement radar : Le radar d'interception situé dans l'énorme carénage avant est du type PD-6. Cet appareil fonctionne sur une fréquence de 9 500 Mc/sec, avec une fréquence d'impulsion de répétition d'environ 5 500 pps, une largeur d'impulsion de 0,25 à 0,50 micro-secondes et une puissance de pointe maximum de 200 kW.   

La canopée des premiers Yak-25 était bombée.

Source : La revue Aviation Magazine n°286 de novembre 1959.

Un technicien vérifie le cockpit d'un Yak-25M (archive Yefim Gordon).

Source : Monographie sur le Yak-25 et les dérivés aux édition Aerofax 2002.


Equipement électronique : Un équipement VHF du type RSIU 3M ou 4M, un récepteur de balise MRP-48P, un radio-altimètre RV-10, un radio-compas ARK-5 et un équipement ILS probablement du type "Materik". Notons enfin un appareil d'identification ami-ennemi du type SRO travaillant avec un poste terrestre NRZ.

Tactiques d'emploi : Voici, condensé de "Vestnik Vozduchnogo Flota" (Le Messager de la Flotte aérienne), la tactique d'emploi des biréacteurs de chasse tout temps équipé d'un radar de recherche et de tir.

Le centre de contrôle au sol guide le chasseur vers l'objectif avec une marge d'erreur d'altitude de plus ou moins 250 mètres et de cap de plus ou moins 5°, jusqu'à ce que le radariste de bord décèle l'écho de l'avion ennemi sur son scope radar. Pendant la période de recherche, l'opérateur radar (à la place arrière sur le Yak-25) assure le réglage et l'observation des scopes. Il transmet en phonie ses indications au pilote. Dès que le chasseur arrive à la distance dite de "poursuite automatique", le radariste passe alors en "régime de visée" et c'est alors au pilote de jouer. Le calculateur de tir maintient l'antenne mobile du radar en direction de l'objectif, ce qui permet au pilote de maintenir sa position d'attaque quelles que soient les manœuvres évasives de l'adversaire. Le chasseur doit se maintenir légèrement au-dessous de l'avion ennemi pour éviter les turbulences de sillage. Dès qu'il est prêt à tirer, le pilote réduit sa vitesse en utilisant les aéro-freins. Pendant cette dernière séquence, le radariste transmet constamment au pilote la distance de la cible et la vitesse d'approche. Précisons que l'équipement du Yak-25 ne permet pas le tir automatique, ce qui rend difficile l'attaque au cap de collision.    



Le Yak-25-7L (c/n0109) armé de quatre missiles K-75. Encore une fois un pitot est installé sur le bord d'attaque de l'aileron (archive Yakovlev OKB).

Source :Monographie sur les Yak-2( et les dérivés aux éditions Aerofax 2002.


"" La monographie qu'il faut posséder "


"" Le diorama vivant sur le Yak-25 ""


A l'attention des maquettistes : La majeure partie des Yak-25 sont couleur métal, le revêtement ne comportant aucune peinture de camouflage ou de protection. Le radôme de plastique est noir mat ou gris moyen. Dans ce dernier cas, la partie supérieure du fuselage en avant du pare-brise comporte un panneau noir contre l'éblouissement.

Les chiffres d'identification peints à l'avant du fuselage varient en grandeur (un tiers à demi-hauteur de fuselage). Ils sont répétés sur la trappe de la roue avant. Ces numéros sont peints en rouge, bleu ou vert. Le panneau d'inspection des canons et les aéro-freins sont généralement de couleur gris foncé. Sur la voilure, on trouve une étoile rouge sur chaque demi-aile, à l'intrados et à l'extrados. Sur l'empennage vertical, l'étoile rouge se trouve au-dessus et un peu en avant du stabilo. Sur quelques modèles, on trouve une petite étoile rouge au-dessus du stabilo. Sauf sur les premiers exemplaires de série, il n'y a aucune étoile sur les flancs du fuselage.

Dans les régions du Grand Nord, les Yak-25 appartenant probablement à la Marine sont entièrement peints en blanc, les bouts d'ailes étant rouges.

-- La maquette représentée est un Yak-125B.

 






Maquette Club Thionvillois / Jean - Marie


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