S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A
S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A
Maquette Heller au 1/100. Réf: 79830.
Historique: A peine le SO-4000 avait-il pris l'air que, sur la demande de l'armée de l'Air, Parot définit un biréacteur de combat de 14 à 20 t, susceptible de remplir trois types de missions (chasse de nuit, attaque eu sol, bombardement) : le SO-4050 Vautour un appareil aux lignes élégantes, de 17,30 m de longueur, dont les deux réacteurs étaient disposés sous la voilure en flèche.
Il possédait une vaste soute à bombes pouvant recevoir soit des bombes, soit des roquettes, ainsi que le train d'atterrissage monotrace; ce dernier était contitué de deux diabolos, fixés en avant et en arrière de la soute, et de deux balancines d'équilibrage escamotables dans les flancs des fuseaux-réacteurs. Les propulseurs étaient à l'origine des Atar 101 de 2 800 kgp, qui devaient permettre à l'appareil d'atteindre des vitesses transsoniques. Enfin, la fabrication faisait appel à de nouvelles méthodes mises au point par la SNCASO : collage métal-métal de certains éléments (panneaux de voilure, plan fixe, gouvernail de direction...) et construction en "nid d'abeilles" pour les panneaux de trappe de train.
Trois prototypes, correspondant aux trois versions, furent réalisés, dont le premier, construit en un temps record, fit son premier vol le 16 octobre 1952, piloté par Guignard. Il s'agissait du prototype chasseur tout temps, dont les réacteurs Atar 101 B furent bientôt remplacés par des 101 D de 2,8 t qui lui permirent de franchir Mach 1 en juin 1953, au moment du Salon du Bourget. L'appareil, qui montra d'excellentes qualités de vol, fut modifié pour recevoir un radar de nez CSF et une arête dorsale se raccordant avec l'empennage. Le prototype 002, monoplace d'attaque au sol, vola le 16 décembre 1953. Equipé des mêmes moteurs que le 001, il différait de ce dernier par son nez, aménagé pour recevoir un puissant armement (quatre canons DEFA de 30 mm). Quant au troisième prototype, il décolla le 5 décembre 1954. Ce biplace de bombardement, dont le nez vitré abritait le navigateur-bombardier, était doté de réacteurs Sapphire et se différenciait des précédents prototypes par son empennage horizontal monobloc.
Le S.O. 4050 Vautour n°01, il fut renuméroté 001 peu après
Le prototype du S.O. 4050 Vautour n°001
Vinrent ensuite six avions de présérie, les SO-4050. 04 à 09, qui furent affectés à l'évolution opérationnelle de l'appareil, ainsi qu'à divers essais. Le premier était un bombardier, les deux suivants des monoplaces d'assaut et les 07, 08 et 09 des chasseurs tout temps. Tous étaient dotés de réacteurs Atar 101 D, à l'exception du 05 et du 09, qui avaient reçu, pour comparaison , des Rolls-Royce Avon de 4,5 t de poussée.
A partie du cinquante cinquième exemplaire de série, il fut décidé d'adopter l'empennage monobloc, tandis que les premiers avions étaient équipés d'un plan fixe réglable en vol. D'autres modifications leur furent encore apportées : cloisons d'ailes agrandies, montage sur l'extrados et l'intrados de l'aile de générateurs de tourbillons qui furent ensuite remplacés par un vrillage différent des ailes extrêmes. Dans le domaine de l'armement, le système du "tiroir à roquettes" descendant sous le fuselage au moment du tir fut abandonné, les roquettes étant accrochées en pods sous les ailes. En outre, on installa des déflecteurs autour des bouches des canons.
Du fait de compressions budgétaires intervenues en 1957, la commande passée par l'armée de l'Air pour trois cent appareils fut réduite d'abord à cent soixante, puis à cent quarante exemplaires (après l'abandon de la version monoplace A); vingt huit d'entre eux furent vendus à Israël, dont dix sept type A. Pour sa part, l'armée de l'Air utilisa soixante trois II N chasseurs tout temps, trente six II B bombardiers et treize II A, non compris les avions de présérie. Le Vautour resta en production à Saint Nazaire jusqu'en 1959.
Les trois prototypes du Vautour
Caractéristiques: Envergure 15,10 m.
Longueur 17,36 m.
Hauteur 5 m.
Surface alaire 45,10 m2.
Vitesse maxi 1160 km/h.
Autonomie 6000 km.
Plafond 15 000 m.
La maquette: Très ancienne, parut dans les années 60 ou 70, remis au nouveau standard Heller, mais toujours avec les mêmes défauts.
Cet avion m'a toujours passionné, J'ai eu dans mes maquettes les autres modèles au 1/50 de la même marque, le Vautour II N et le Vautour II B.
La marque Hi-Tech nous a sorti au 1/48 le II N et le II B, j'ai vu le IIN, il est splendide, mais voilà avec cette verrière en soufflée, qui n'est pas bien transparente voir granuleuse, j'ai laissé cette maquette sur le présentoir, si seulement la marque Falcon nous sortait ses deux verrières.
J'ai aussi le II N de la marque Mach au 1/72, je n'ose pas l'entreprendre car il y a beaucoup mais beaucoup de travail.
Je vais maintenant vous dresser une liste des modifications et améliorations à effectuer sur cette maquette au 1/100, mais chacun peut la faire à sa façon.
Modifications et améliorations à effectuer
-- Eliminer tous les rivets au papier de 800 ou 600, faire attention de ne pas poncer les lignes de structures, qui sont en relief.
-- Il y aura beaucoup de travail pour le masticage et sur toute la maquette (Quand on aime cet avion, on ne regarde pas), attention plastique très tendre.
-- Percer le poste de pilotage, car il n'y en a pas, cela me rappelle le début des maquettes.
-- Faire un intérieur complet de l'avion, baignoire, manche à balai, palonniers, tableau de bord avec décal, cloison, consoles, siège éjectable avec ceintures et pour finir une poignée d'éjection. (Attention à la position de ces ceintures, voir le dessin).
Position des ceintures
-- Faire un viseur SFOM.
-- Percer les orifices des canons DEFA - 552 de 30 mm.
-- Les turboréacteurs SNECMA Atar-101, faire les intérieurs, pas facile car ils sont en cône et au 1/100. De mon côté, j'ai fait deux cloisons en travers, récupéré des entrées d'air de compresseur en photodécoupe du 262, je les ai collées sur les cloisons à la colle liquide, puis fait en plastique étiré deux pointes de compresseur; il faut bien les arrondir, et elles seront collées sur les photodécoupes de compresseur. (Ca a de la gueule quand même).
-- Faire deux phares d'atterrissage en plastique transparent.
-- Contruire deux missiles Nord AS-20, à partir de deux missiles russe Alkali, boîte ICM réf: 72101, cela demande du temps et pas mal de ponçage.
-- Couper en deux dans le sens vertical les deux trappes extérieures pièces n°11 et 15.
-- Il y a une erreur pour le train d'atterrissage principal arrière, ne pas suivre le plan d'Heller, sinon les balancines ne touchent pas terre. Le remède, couper le tenant de la pièce n°18, percer un trou à 3 mm du bord dans le puit du train, coller la pièce n°18 à bonne hauteur et le tour est joué.
-- Cela fait beaucoup de choses à faire, mais vous n'êtes pas obligés de suivre tout cela.
Le montage du fuselage et cockpit: Consoles,baignoire, tableau de bord en noir mat, le siège éjectable en gris moyen, poignée d'éjection en jaune et noir. Les ceintures en jaune désert mat avec les boucles en argent, les palonniers en argent, le manche à balai noir mat avec un petit bouton en rouge.
Les turboréacteurs, l'intérieur devant en alu, l'arrière en noir mat.
La peinture intérieure des puits de train sera vert pomme, les roues en noir mat ou gris foncé mat, les moyeux et les trains en alu.
Les missiles seront en jaune, la pointe et l'arrière en noir mat.
La peinture de la maquette sera en alu, vaporiser à l'aérographe.
Décoration: Les décals Heller peuvent être utilisés, à l'exception des cocardes dont le jaune est décentré. Le remède, il faut se procurer la planche Modeldécal set n°49 au 1/72, les cocardes ont le même diamètre. Les feux de navigation, à gauche rouge, à droite vert, pour terminer, deux légères couches de vernis mat.
Le diorama: Une planche de 18 cm x 13 cm, un morceau de carton traçé immitant le tarmac et le tour est joué.
Epilogue: Beaucoup de travail pour une maquette au 1/100, je reconnais j'ai poussé le bouchon un peu loin, mais pourquoi ne pas insister pour avoir une belle maquette.
Petite anecdote: Lors des évènements du Tchad en 1969, j'étais sur la base aérienne 180 à Bou-Sfer (Algèrie). Comme j'étais infirmier et sanitaire de piste il fallait être présent à chaque décollage et atterrissage, une nuit nous avons eu droit à un ballet incessant d'atterrissage de Vautour II B et N; qui le lendemain mettaient le cap sur le Tchad. Je garde un bon souvenir de cet évènement.
Malafon
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