Automitrailleuse AMC White TBC.

 




"" Sur un châssis de camion américain ""

Maquette Azimut Productions en résine au 1/35.     Référence : 35 095.





Historique : Le livre Engins blindés français (Cent ans d'histoire), page 20 et 21, par Stéphane Ferrard, aux éditions E.P.A. 1996.

Le livre les véhicules blindés français de 1900-1944, page 28 et 29, par Pierre Touzin, aux éditions E.P.A. 1979.



La maquette est en résine, la structure en white métal.

Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France en 2017.





Historique : Le 6 novembre 1914, le ministre fixe l'effectif global à quinze groupes d'AMAC avec quatre-vingt dix auto-canons et soixante automitrailleuse, soit cent-cinquante véhicules de combat qui, tous, devront être conformes à la note du 24 décembre 1914.

Ainsi que nous pouvons le constater, à peine plus d'un mois s'est écoulé entre la voiture de réquisition armée d'une mitrailleuse selon le système Gentil et la décision de s'équiper de voitures blindées proches de la CGV de 1908.

L'enlisement de la guerre dans la boue des tranchées interrompra l'essor des groupes d'AMAC incapables de se mouvoir en terrain bouleversé ou de franchir un tranchée.

Pourtant, les groupes d'AMAC seront de tous les combats et sur tous les fronts, en France comme ailleurs et, ce, pendant toute la durée du conflit.

Le 1er juin 1916, les groupes d'AMAC sont rattachés à la cavalerie et la Marine, à se demande, récupère ses équipages. Toutes les unités passent alors sous le contrôle du 27e régiment de dragons. La même année, les auto-canons remplacent leurs canons de 37 mm TR Marine par des canons de 37 mm TR modèle 1916, identiques à ceux dont l'infanterie commence à se doter.

Pendant le conflit, des tentatives seront faites pour remplacer à "doses homéopathiques" les AC Peugeot et les AM Renault.

Dès 1915, le projet d'une automitrailleuse moderne avec inverseur de marche est présenté par MM Segur et Lorfeuvre. Une commande de dix exemplaires est passée en 1916, mais elle est bientôt annulée dans l'attente des châssis de camions américains White sur lesquels on veut monter la caisse blindée.

Amélioré avec une tourelle fermée, armé d'un canon de 37 mm et d'une mitrailleuse, ce projet se concrétise à travers l'AM White dont deux cents exemplaires sont en service dans la cavalerie en novembre 1918.

Elles n'arrivent que pour les derniers combats et servent essentiellement pour l'occupation des territoires allemands.

L'AM White reste le matériel typique des unités de découverte (reconnaissance) de la Cavalerie jusqu'à l'apparition de l'AM 178 Panhard à partir de 1935 (Sur le sujet voir le blog en date du 12 février 2019).

AMAC : Automitrailleuse. Autocanon.

TR : Tir rapide.

AC : Antichar.

AM : Automitrailleuse.

L'AM White est constituée d'une caisse blindée conçue par les Français Ségur et Lorfeuvre montée sur un châssis de camion américain White. En 1918, l'armée française en dispose d'un peu plus de deux cents, mais aucune ne participe au combat. En revanche, l'AM White sous sa forme initiale ou modifiée, reste en service jusqu'en 1942.

Source: Engins blindés français (Cent ans d'histoire), aux éditions E.P.A. 1996.

Cet autocanon Peugeot est le modèle définitif et le plus courant de la première guerre mondiale. Il est armé d'un canon de 37 mm. Le châssis est celui d'un véhicule civil.

L'automitrailleuse Renault de 1915 bénéficie d'une meilleure aération du radiateur. Un canon de 37 mm est parfois monté, comme ici, à la place de la mitrailleuse. A l'inverse des autocanons Peugeot reçoivent une mitrailleuse Hotchkiss à la place du canon.

Source des deux photos: Les véhicules blindés français 1900-1944, aux éditions E.P.A. 1979.


Nous avons vu qu'il est envisagé en février 1917 d'installer la carrosserie de l'automitrailleuse Ségur et Lorfeuvre sur un châssis américain White de 2 t. En juillet 1917, la maquette de ce matériel est envoyée pour essais dans la zone des armées. Le rapport présenté le 4 août 1917 ne fait qu'une remarque sur l'insuffisance de la garde au sol du pont arrière. L'automitrailleuse est équipée de la nouvelle tourelle armée d'un canon de 37 mm Mle 1916 et d'une mitrailleuse placés en opposition. Le 25 août 1917 le Commandant en Chef approuve le rapport et donne son accord pour la construction en série. Il demande que soient utilisés les blindages prévus pour la commande des 300 "Lorfeuvre" (dont 150 en version autocanons) décidée en janvier 1917 puis annulée.

La nouvelle automitrailleuse est commandée en 130 exemplaires. Cependant la fabrication tarde, car en avril 1918, on n'a pas encore trouvé de constructeur pour modifier le dessin de carrosserie et effectuer le montage. Les Armées ne pouvant maintenir plus longtemps en utilisation leurs automitrailleuses en dotation, réclament le nouveau matériel. Un accord est enfin trouvé avec Berliet, mais en octobre une explosion se produit dans l'usine de Lyon. On extrait des décombres les exemplaires qui étaient terminés mais la production est interrompue. Nous ne savons pas comment ce problème fut résolu. Il semblerait que Renault ait repris tout ou partie de la fabrication.

Les Armées mirent en service ces matériels trop tardivement pour qu'ils puissent jouer un rôle dans la victoire de 1918. Il était prévu d'équiper 16 groupes d'AMAC avec deux sections de 4 engins.

La commande de 130 exemplaires a sans doute été dépassées. M. Duvignac parle de 230 exemplaires mis en fabrication en mai 1918. Il indique que 205 existaient à la fin de la guerre de 1918. Nous ne pouvons pas dire non plus à quelle date ce véhicule a pris sa dénomination d'AMC (automitrailleuse de cavalerie) White.

Elle sert de véhicule de base à la Cavalerie jusqu'en 1933. On le trouve sous toutes les latitudes; en France, en Rhénanie, au Maroc, au Levant et même Shanghaï. Elle est maintenue en service jusqu'à épuisement des pièces de rechange. Sa dernière utilisation opérationnelle se situe, dans l'état actuel de nos informations, au Levant, en 1941.

A une date non précisée, les roues à rayons d'origine sont remplacées par des roues pleines. Nos premiers documents à ce sujet datent de 1922.

Des fourches montées à demeure, à l'extérieur de la carosserie, servent de support à une mitrailleuse Hotchkiss pour les tirs contre avions, lorsque le véhicule est à l'arrêt.  

Cette automitrailleuse White résulte de l'installation de la carrosserie blindée Segur et Lorfeuvre sur le châssis du camion américain White. Cette vue prise le 23 avril 1921 permet de voir l'engin sous sa forme originelle.

Les automitrailleuses White des territoires d'outre-mer sont maintenues en service jusqu'à la limite de l'usure. C'est le cas, de celles envoyées au Levant qui sont encore en service en février 1941. Le canon de 37 mm et la mitrailleuse Hotchkiss sont montés en opposition dans la tourelle. Le poste de conduite arrière ne comporte pas toutes les commandes.

Source des deux photos: Les véhicules blindés français 1900-1944 aux éditions E.P.A. 1979.


"" La maquette Azimut au 1/35 ""












Jean - Marie


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Latécoère Laté.631.