"" American Amphibious Forces ""
Maquette AFV Club au 1/35. Référence : 35 022.
Historique : L'Encyclopédie des Armes, volume 7, aux éditions Atlas s.a., Paris, 1985.
Réalisation maquette et diorama par mon ami belge Pascal Mitaine.
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France en 2017.
Historique : Fin 1950, Ingersoll Products, filiale de la Borg Warner Corporation, obtint des autorités militaires un contrat aux termes duquel elle était chargée de dessiner, de mettre au point et de construire les prototypes d'une nouvelle famille de véhicules de débarquement chenillés. Les recherches commencèrent en janvier 1951 et, en août de la même année, le premier d'entre eux, désignés LVTPX1, était achevé. La firme avait d'ailleurs participé pendant la guerre à la production des LVT1, 2, 3 et 4. Le LVT5 fut fabriqué de 1952 à 1957, à 1 124 exemplaires construits par cinq compagnies différentes : 91 pour Baldwin-Lima-Hamilton, 313 pour FMG Corporation, 239 pour Ingersoll, 425 pour la Saint Louis Car Manufacturing Compagny et 56 pour la Pacific Car and Foundry.
"" L'arrivée du LVTP5 ""
Par rapport à ses prédécesseurs, le LVTP5 avait subi bien des modifications : les hommes de troupe se trouvaient tout à l'avant tandis que le bloc-moteur passait à l'arrière. Une rampes hydraulique permettait l'entrée dans le véhicule, qui pouvait transporter 34 Marines installés sur des banquettes, avec tout leur paquetage. En cas d'urgence ce nombre passait à 45, mais les hommes devaient alors rester debout. Sièges repliés le LVTP5 était capable de transporter une charge de 8 165 kg sur terre et de 5 443 kg sur l'eau, ou des véhicules légers et des pièces d'artillerie, tel un obusier tracté de 105 mm, ses servants et 90 obus. Le toit comportait de vastes écoutilles par lesquelles passaient hommes et chargement lors de manœuvre côte à côte avec d'autres navires.
Le moteur était un LV-1790-1 V12 Continental à essence, refroidi par eau; couplé à une transmission CD-850, il développait 810 ch.
Sur terre,la vitesse maximale était de 48,280 km/h et de 19,300 km/h sur l'eau; mais le poids de l'engin et sa consommation d'essence élevée limitaient son autonomie sur terre à 359 km. En mer, le LVTP5 était propulsé par ses chenilles dont chacune ne comprenait pas moins de 135 patins.
Mis en service en toute hâte lors du déclenchement de la guerre de Corée, il ne tarda pas à poser de difficiles problèmes de maintenance. Bien des modèles subirent des révisions : redésignés LVTP5-A1, ils disposaient d'un équipage de trois hommes, un chef de véhicule, un conducteur et un mitrailleur. Celui-ci s'installait dans la tourelle placée tout à l'avant, au-dessus du compartiment des troupes de débarquement, et actionnait une seule mitrailleuse de 7,62 mm pourvue de 2 000 cartouches.
Le monstrueux LVTP5 en maquette, je ne pouvais faire autrement que de la montrer comme photo principale, car cette maquette est superbe, pour l'avoir vu de près (Réalisation Pascal Mitaine).
Le LVTP5 a donné naissance à toute une famille de véhicules amphibies. Le LVTH6 comportait par exemple une tourelle placée au-dessus du compartiment des troupes, dotée d'un obusier de 105 mm à canon court, d'une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm et d'une mitrailleuse antiaérienne de 12,7 mm montée sur le toit. A flot, l'engin transportait ainsi 100 obus de 105 mm, 1 000 cartouches de 7,62 mm et 1 050 de 12,7 mm.
Le LVTC5 était un véhicule de commandement. Il emmenait douze personnes (trois hommes d'équipage et neuf officiers) et disposait d'importantes facilités de communications. Le LVTR1 servait aux opérations de sauvetage : dépourvu de mitrailleuses, il transportait un générateur, un compresseur à air, un bout-dehors pour les opérations de levage, un treuil et un ensemble de soudure.
Le LVTE1 avait pour fonction de nettoyer la plage de débarquement de tous ses obstacles. A cette fin il était équipé d'une lame, commandée hydrauliquement et placée à l'avant de la coque, et d'un système de destruction de mines propulsé par roquette.
Le LVTH6 était armé d'un obusier. Le caractère massif du véhicule apparaît clairement dès qu'on remarque la petite taille apparente de la tourelle, armée d'un canon de 105 mm, qui est pourtant aux dimensions d'un char d'assaut (Photo US Marine Corps).
Un LVTE1, équipé d'une lame, qui servait à nettoyer la plage de débarquement de tous les obstacles. R.F.
Source des deux photos: L'Encyclopédie des Armes, volume 7, aux éditions Atlas 1985.
Le Marine Corps fit encore usage des diverses variantes du LVTP5 lors de la guerre du Viêt-nam mais, à partir de 1971, elles furent peu à peu remplacées par la série des LVTP7, mis au point et copnstruits par FMC Corporation. On a cru longtemps que tous les LVTP5 avaient été ferraillés ou employés comme cible d'entraînement, mais on sait aujourd'hui que le Chili, les Philippines et Taiwan ont pris livraison, ces dernières années, de certains exemplaires, qui étaient toujours en service en 1984.
Outre les diverses versions dont nous avons parlé, il faut aussi signaler certains véhicules utilisés lors d'essais, ainsi le LVTAAX1, destiné à la lutte antiaérienne et équipé d'une tourelle de canon automoteur M42 Duster, pourvue de canons jumelés à tir rapide de 40 mm.
Au début des années cinquante, Ordnance, une filiale de FMC Corporation, qui avait déjà construit 11 250 LVT au cours de la dernière guerre, mis au point quatre prototypes d'une transporteur de troupe amphibie entièrement blindé, le LVTPX2. Il comprenait un grand nombre des composants du transporteur de troupe blindé M59 que la compagnie fabriquait alors pour l'armée américaine.
Livrés en février 1953 au camp Pendleton, ces quatre modèles subirent des d'endurance de 350 heures chacun; les responsables militaires les firent évolués sur toutes sortes de terrain, ainsi que sur mer agitée. Après modifications, de nouveaux essais se poursuivirent de 1954 à 1956. L'engin reçu alors la désignation officielle de LVTP6 mais ne parvint jamais au stade de la production. Armé d(une tourelle pourvue d'un obusier de 105 mm, le LVTHX4 devait servir d'appui feu. Le LVTAAX2 disposait de la tourelle à canons jumelés de 40 mm du canon automoteur M42 (qui, comme on l'a vu, était aussi montée sur le LVTAAX1). Le LVTP6 devait aussi accueillir un mortier de 107 mm, tandis que l'on prévoyait la mise en service de véhicules de commandement et de sauvetage.
Le LVTP5 représentait un gros progrès par rapport aux premiers véhicules amphibies, mais la maintenance en était difficile : selon les responsables du Marine Corps, pour 100 h d'opération, il fallait compter 22 h d'entretien en moyenne. De plus l'engin ne comportait pas moins de 152 points de lubrification !
Un LVTP7 aborde une plage durant l'exercice Display Determination, en Turquie, en 1977. Les futurs développement de ce type de véhicule garderont la coque en aluminium moulé, mais selon un dessin différent qui permettra de détourner les projectiles et d'améliorer les qualités de navigation.
Cette vue arrière du LVTP7 montre l'importance de la porte arrière, qui est verrouillée en position fermée et interdit les infiltrations d'eau de mer. Sur chacun des côtés, se trouvent des déflecteurs de dimensions importantes chargés de diriger les jets d'échappement assurant la propulsion dans l'eau.
Source des deux photos: La puissance militaire des U.S.A. aux éditions Bordas, Paris, 1981.
Tous les modèles de ce type ont désormais été remplacés par la série des LVTP7/LVTP7-A1, qui sont décrits à part. Ils ne réclament que 6 h de maintenance pour 100 h d'opération et n'on que 29 points de lubrification; leur portée sur terre et sur mer est supérieure à celle de leur prédécesseur, tout comme leur vitesse -- assurée sur l'eau par deux jets montés sur la coque.
La série des LVTP7 elle-même aurait dû être remplacée par le LVA (Landing Vehicle Assault). Dès 1976 la marine américaine avait signé des contrats avec Textron Inc, (Filiale de la Bell Aerospace Division), FMC Corporation et la Pacific Car and Foundry Company. L'année suivante Curtiss-Wright en obtint un autre pour la mise au point d'un moteur rotatif destiné à l'engin. Au départ le Marine Corps voulait un véhicule pourvu d'une vitesse en mer de 410 à 64 km/h et sur terre de 64 à 88 km/h, d'une autonomie appréciable sur l'eau comme sur sol, capable de transporter entre 18 et 22 hommes entièrement équipés et qui serait équipé d'une tourelle possédant un canon de 25 mm et une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm.
L'idée de base était que deux des compagnies sélectionnées se verraient par la suite accorder de nouveaux contrats, ce qui permettait, pour finir, la réalisation de maquettes en vraie grandeur. En 1979, toutefois, le projet fut abandonné. FMC, Bell Aerospace et General Dynamics conclurent de nouveaux accords pour la réalisation du LVT (X) qui pour le moment n'a pas dépassé le stade de la planche à dessin. Les trois firmes ont d'ores et déjà soumis des propositions. Deux d'entre elles se verront sans doute offrir un contrat pour la réalisation de prototypes, dont l'un entrera peut-être en production.
Les trois projets sont très semblables et prévoient une tourelle commandée électriquement, abritant deux servants chargés de manœuvrer au moins un canon de 25 mm et une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm.
Dessin : Au cours de la guerre du Viêt-nam, les forces armées américaines ont réalisé de nombreux débarquement amphibies; mais le réalisme de ces opérations fut compromis par le manque de résistance des combattants communistes.
Un prototype mis au point par les Américains pour circuler dans les terrains boueux des rizières inondées.
Source des deux photos: L'Encyclopédie des Armes, volume 7, aux éditions Atlas 1985.
Des LVTP5 abordant une plage au cours des manœuvres "Deep Furrow" en Méditerranée (1971). Ces véhicules de 10 m de long, 4 m de large et 3 m de hauteur peuvent transporter entre 25 et 30 hommes et 38 500 kg de matériel.
Source: Les armes et leurs secrets aux éditions Atlas s.a.r.l. 1978.
Vue de dessus de la maquette du LVTP5-A1 (Réalisation Pascal Mitaine).
"" Les photos d'une belle maquette ""
Jean - Marie
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