Citroën 5HP, type C3 "Trèfle".
"" 100 000 exemplaires en quatre ans ""
Maquette Heller au 1/24. Référence : n°702.
Historique : L'Encyclopédie "Passion de la Citroën" n°5, aux éditions Atlas, octobre 2004.
Réalisation maquette et photos par mon ami Francis Michelet.
Les autres photos sont de moi, lors de l'exposition de Labry (54) France en 2020.
Historique : Plus connue sous ses surnoms de "Petite Citron" et de "Trèfle", la Citroën 5HP Type C est véritablement la première petite voiture populaire française. Elle a séduit un très large public et permis à beaucoup d'accéder à l’automobile. De dimensions réduite et dotée d'un petit moteur, elle se révéla à la fois maniable, vive et surtout très endurante. Sa solidité était à toute épreuve.
Proposée d'abord en 2 places, elle gagnera un siège supplémentaire. L'implantation centrale de ce troisième siège lui vaudra le surnom de "Trèfle".
Jusqu'à la sortie de la 5HP, les petites voitures s'appelaient "voiturettes" ou "cyclecars". La type C est une vraie voiture de petites dimensions et de cylindrée modeste, capable cependant de performances honorables et d'une endurance exceptionnelle.
"" Première petite voiture populaire ""
Le Salon d'octobre 1922 marque un tournant dans l'histoire de la jeune marque fondée par André Citroën.
La type A 10HP des débuts est remplacée par la type B, de même puissance fiscale, plus puissante et plus confortable. Mais la grande nouveauté du Salon, c'est une petite voiture de 5 CV fiscaux, baptisée par conséquent type "5HP", de l'anglais "Horse Power", dont l'un des objectifs annoncés est une véritable démocratisation de l'automobile.
En effet, pour la première fois dans l'histoire de l'automobile française, un grand constructeur présente une petite voiture qui n'est ni une voiturette, ni un cyclecar. Le public ne s'y trompe pas et réserve un accueil enthousiaste à cette drôle de petite voiture peinte en jaune vif, ce qui lui vaut d'être immédiatement surnommée "la petite Citron".
Il devra cependant attendre l'été suivant pour toucher les premières livraisons, la production ne devenant significative qu'en 1923, où les ventes monteront à près de 15 000 véhicules, pour doubler l'année suivante.
D'un prix abordable, consommant peu, facile à entretenir, et vraiment "increvable", la 5HP serait aujourd'hui considérée comme une voiture de jeunes, ou une entrée de gamme destinée à attirer la clientèle plus familiale vers le modèle supérieur, la 10HP dont les ventes, sensiblement supérieures, suivent la même courbe ascendante, et qui va faire de Citroën le premier constructeur français.
En effet, pour la première fois dans l'histoire de l'automobile française, un grand constructeur présente une petite voiture qui n'est ni une voiturette, ni un cyclecar. Le public ne s'y trompe pas et réserve un accueil enthousiaste à cette drôle de petite voiture peinte en jaune vif, ce qui lui vaut d'être immédiatement surnommée "la petite Citron".
Il devra cependant attendre l'été suivant pour toucher les premières livraisons, la production ne devenant significative qu'en 1923, où les ventes monteront à près de 15 000 véhicules, pour doubler l'année suivante.
D'un prix abordable, consommant peu, facile à entretenir, et vraiment "increvable", la 5HP serait aujourd'hui considérée comme une voiture de jeunes, ou une entrée de gamme destinée à attirer la clientèle plus familiale vers le modèle supérieur, la 10HP dont les ventes, sensiblement supérieures, suivent la même courbe ascendante, et qui va faire de Citroën le premier constructeur français.
La 5CV appliquait à une échelle réduite les principes déjà mis en pratique par le type A. Elle était vendue prête à rouler, avec un équipement complet. C'était une voiture simple, conçue pour être à la fois robuste et économique. Grâce à la fabrication en grande série, elle coûtait à peine plus cher qu'un cyclecar (mais son poids l'empêchait de bénéficier des mêmes avantages fiscaux).
Enfin, ce qui ne gâtait rien, la 5CV, avec sa carrosserie en cul de poule et son radiateur galbé, avait une incontestable élégance; il suffisait pour s'en assurer de la comparer à sa rivale, la hideuse 6CV Renault.
Source : Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo rétroviseur).
André Citroën, pendant la Première Guerre mondiale, avait fabriqué des obus et il était donc habitué à la fabrication de masse. Il n'eut donc aucun problème, en 1919, pour créer une chaîne de fabrication à Javel, destinée à produire un torpédo classique : la Type A. Et il était bien placé pour savoir que la production de masse devait se faire en série pour être rentable. A noter que Citroën avait inventé et produit en grandes quantités l'engrenage à chevrons qui, stylisé en double chevron, est devenu l'emblème de la marque.
La Citroën Type A fut donc la première voiture européenne de grande série. Légère, maniable et élégante, elle avait deux atouts décisifs : son prix (7 950 F contre 12 000 F par exemple pour la Renault 10 CV) et le fait d'être vendue entièrement équipée : phares, klaxon, démarreur électrique, etc...
La Citroën A avait trois portes -- deux à droite et une à gauche (cette disposition étant inversée pour les modèles anglais, comme ici sur cette photo). Cette voiture fut en effet une des première en France à se voir dotée de la conduite à gauche.
Source : Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo Neill Bruce Photographie).
Après la A, rien de plus logique, vint la B, la deuxième création de Citroën dans le domaine de la série. Appelée B2 (ou2B), elle offrait une allure assez semblable à celle de la Citroën A, mais les pièces communes, elles, étaient peu nombreuses. Du point de vue visuel, la principale différence résidait dans le capot, celui de la B étant beaucoup moins plongeant que celui de la A.
La B2 fut habillée de diverses carrosseries, qui furent de plus modifiées au fil des ans; le modèle de base fut le torpédo de luxe, auquel s'ajoutèrent la conduite intérieure trois-places et la conduite intérieur quatre-places. A noter que la quatre-places n'avait que trois portes, la place de la dernière porte étant occupée par la roue de secours. La B2 donna naissance aux premiers autochenilles Citroën et à une version sport, la Caddy (1922).
La photo représente la Citroën B2 décapotable de 1923 qui fut produite à près de 90 000 exemplaires, sans compter les versions utilitaires.
Source : Fiche technique Edito-Service S.A. aus éditions Atlas (Photo Neill Bruce Photographie).
Évolution des types KJ (1922) puis MT (1924), avec freins AV (empattements 2,45 m, pneus 700 x 80), puis NN. Le type devint NN1 pour l'année-modèle 1928, puis NN2 pour 1929, millésime où il fut équipé de la carrosserie de la 8 CV 6 cylindres Monasix.
La Renault NN ou 6 CV est le modèle de base 1925 à 1929. Solide, mais lourde pour son moteur de 950 cm3, elle atteint 60 km/h.
Source : Guide de l'automobile française aux éditions France Loisirs, janvier 1989.
"" La "Trèfle" ""
Conscient que deux places ce n'était pas beaucoup, André Citroën voulut rapidement qu'une version trois places de la 5HP soit proposée. On commença par disposer un strapontin à côté du siège du siège du conducteur et devant celui du passager, l'arrière de cette version perdant son pointu au profit d'un arrondi plus conventionnel mais bien moins original.
Il faudra attendre 1925 pour voir adopter une solution "en trèfle", avec ajout d'un siège central, derrière et entre les deux sièges avant. Une option qui fit aussitôt l’unanimité, la voiture bénéficiant en outre de différentes améliorations techniques dont un pont "bandjo", une meilleure suspension et un refroidissement plus efficace par ventilateur. La type C, devenue C2 par allongement du châssis en 1924, devint la C3, qui elle, livrée en "Trèfle", ne le fut jamais en jaune. C'est du fait du succès de cette trois places que l'on prit souvent la mauvaise habitude de baptiser "Trèfle" toutes les 5P, ce qui hérisse à juste titre les citroënistes puristes.
Citroën type C3 5 CV.
Source: Le guide de l'automobile française aux éditions France Loisirs, janvier 1989.
Débarrassée de sa roue de secours (qui passa à l'arrière) sur le marchepied en 1925, la 5HP peut emporter une malle en osier, bien venue compte tenu de l'exiguïté du coffre.
Source: L'Encyclopédie "Passion de la Citroën", n°5 aux éditions Atlas, octobre 2004.
La production de la 5HP coïncide avec le lancement d'une politique commerciale ambitieuse symbolisée par la célèbre caravane Citroën, qui va sillonner les routes de France, mais aussi par l'implantation de quelque 200 000 panneaux de signalisation routière marqués des célèbres chevrons, enfin par une innovation spectaculaire : la vente à crédit avec création de la SOVAC qui permettra à des clients relativement modestes d'acheter leur première voiture.
La production de la 5HP prend fin en 1926, en plein succès, peut-être parce que sa production n'était pas compatible avec le nouveau credo d'André Citroën : le "tout acier".
"" Caractéristiques 1926 ""
Type : C3 - 5CV - 60 km/h.
Moteur : 4 cylindres en ligne. Cylindrée : 856 cm3 (55 x 90 mm), 11 chevaux à 2 100 t/mn. Soupapes latérales. Carburateur horizontal à volet d'air. Allumage par bobine et distributeur puis magnéto. Lubrification par barbotage. Refroidissement à eau par thermosiphon.
Transmission : Arbre, pont et différentiel; engrenage "à chevron".
Embrayage : Monodisque à sec.
Boîte de vitesses : A 3 rapports et marche AR.
Suspensions : AV et AR par ressorts demi-cantilever.
Direction : Irréversible à vis sans fin et secteur.
Freins : Pédale sur mouvement; à levier sur roues AR.
Roues : A voile plein Michelin, avec pneus 700 x 80.
Dimensions : Empattement 2,25 m puis 2,35 m (C3). Voies 1,18 m. Longueur, 3,15 m; largeur, 1,33 m.
Poids : 545 kilos (torpédo, 2 places).
"" Les photos de Francis ""
"" De l'exposition de Labry (54) ""
Francis / Jean-Marie
Commentaires
Enregistrer un commentaire