Le char A41 "Centurion" de Mark I à Mark 13.
"" Il est né avant la chute du IIIe Reich""
Maquette Tamiya au 1/35. Référence : 25412.
Historique : Les pages 307 et 301 de l'Encyclopédie des Armes, volume 2, aux éditions Atlas 1984.
L'Encyclopédie des Blindés par Christopher F. Foss aux éditions Elsevier Séquoia 1978.
Réalisation de la maquette par un grand ami Eric Szmahaj.
Les photos sont de la collection personnelle d'Eric.
Historique : Peu d'armes sont encore en service quarante ans après leur création. Le centurion est de celles-là. Sa carrière, commencée au crépuscule du IIIe Reich, se poursuit au Moyen-Orient sous les couleurs de l'armée israélienne.
Le Centurion est né un tout petit peu trop tard pour participer aux dernières grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale. Les quelques combats d'infanterie auxquels il fût mêlé permirent cependant de le tester avant son examen de passage définitif en opérations réelles, qui devait avoir lieu cinq ans plus tard en Corée.
La Seconde Guerre mondiale avait mis en évidence le rôle décisif joué par les tanks dans une stratégie fondée sur la mobilité. A la fin des hostilités, des efforts considérables furent employés pour mettre au point de nouvelles familles d'engins blindés; certaines sont toujours en service actif.
Conscients de l'importance des chars sur le champ de bataille, les Américains poursuivirent après guerre un certain nombre d'études commencées pendant le conflit. Ils s'attachèrent, en particulier, à améliorer les composants mécaniques de leurs blindés (moteurs et transmissions) ainsi que leur armement principal.
Cet investissements'avéra payant lors de la guerre de Corée, durant laquelle les Etats-Unis purent rapidement aligner de nombreux engins, dont le char léger M41, le char moyen M47/48 et le char lourd M103, ainsi que de nombreux canons automoteurs, véhicules de dépannage et autres matériels spécialisés. Malgré tout, la fabrication en série dut souvent être lancée sans phase d'essais, ce qui nécessita de fréquentes et coûteuses mises au point ultérieures. Depuis lors, les Etats-Unis se montrent plus circonspects.
Parallèlement, les Britanniques étudiaient une nouvelle série complète de véhicules, allant du char aux pièces d'artillerie auto-mouvantes, qui demeura cependant au stade des prototypes, et l'engin le plus réussi de cette époque, le Centurion, avait en fait été conçu pendant la guerre.
La Seconde Guerre mondiale avait mis en évidence le rôle décisif joué par les tanks dans une stratégie fondée sur la mobilité. A la fin des hostilités, des efforts considérables furent employés pour mettre au point de nouvelles familles d'engins blindés; certaines sont toujours en service actif.
Conscients de l'importance des chars sur le champ de bataille, les Américains poursuivirent après guerre un certain nombre d'études commencées pendant le conflit. Ils s'attachèrent, en particulier, à améliorer les composants mécaniques de leurs blindés (moteurs et transmissions) ainsi que leur armement principal.
Cet investissements'avéra payant lors de la guerre de Corée, durant laquelle les Etats-Unis purent rapidement aligner de nombreux engins, dont le char léger M41, le char moyen M47/48 et le char lourd M103, ainsi que de nombreux canons automoteurs, véhicules de dépannage et autres matériels spécialisés. Malgré tout, la fabrication en série dut souvent être lancée sans phase d'essais, ce qui nécessita de fréquentes et coûteuses mises au point ultérieures. Depuis lors, les Etats-Unis se montrent plus circonspects.
Parallèlement, les Britanniques étudiaient une nouvelle série complète de véhicules, allant du char aux pièces d'artillerie auto-mouvantes, qui demeura cependant au stade des prototypes, et l'engin le plus réussi de cette époque, le Centurion, avait en fait été conçu pendant la guerre.
Un Centurion israélien photographié à Beyrouth pendant l'été 1982. Pour renforcer la défense rapprochée du char, une mitrailleuse supplémentaire de 12,7 mm a été installée (photo Gamma).
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.
Dès 1944 la société AEC de Southall, Middlesex, entamait l'étude du Centurion sous la désignation de char croiseur A41. Aux derniers jours de la guerre, six prototypes étaient terminés mais ils arrivèrent en Allemagne lorsque que tout était fini. La production démarra à Leeds à la Royal Ordnance Factory, à Elswick chez Vickers Ltd et chez Leyland Motors. La fabrication totale atteignit quelques 4 000 unités et les derniers modèles de production coûtèrent environ 50 000 livres sterling pièce.
Engagé en Corée, en Inde, en Arabie Saoudite, au Vietnam, au Moyen-Orient et particulièrement à Suez, le Centurion s'est montré l'un des blindés les plus remarquables réalisés depuis la seconde guerre mondiale.
Bien que son dessin date de plus de trente ans, il reste un engin de combat très efficace. Une des raisons de ce succès fut sa faculté d'adaptation aux exigences progressives de la guerre moderne par l'adoption d'un armement plus puissant et d'un meilleur blindage. Le seul défaut du Centurion réside dans son manque de vitesse et d'autonomie opérationnelle. Les premiers modèles n'avaient que 104 km de rayon d'action et l'une des diverses méthodes employées pour combler cette lacune fut l'installation de réservoirs d'essence à l'arrière de la coque mais les fûts très fragiles en tout-terrain, présentaient de plus un danger d'incendie.
Autre tentative, le Mark I tractait une remorque blindée monoroue largable d'une capacité de 909 litres de carburant. Les modèles suivants reçurent une dotation supplémentaire d'essence qui fit passer l'autonomie réelle à 190 km. Dès 1967, le Centution allait faire place dans l'armée britannique au char de combat principal le Chieftain MBT pour l'élaboration duquel une version modifiée du Centurion (le FV4202) avait servi de stade intermédiaire. Le Centurion devait être remplacé au début des années 1950 par le sois-disant "char universel" mais ce programme fut jeté aux oubliettes et il n'en sortit que le FV214 Conqueror.
Autre tentative, le Mark I tractait une remorque blindée monoroue largable d'une capacité de 909 litres de carburant. Les modèles suivants reçurent une dotation supplémentaire d'essence qui fit passer l'autonomie réelle à 190 km. Dès 1967, le Centution allait faire place dans l'armée britannique au char de combat principal le Chieftain MBT pour l'élaboration duquel une version modifiée du Centurion (le FV4202) avait servi de stade intermédiaire. Le Centurion devait être remplacé au début des années 1950 par le sois-disant "char universel" mais ce programme fut jeté aux oubliettes et il n'en sortit que le FV214 Conqueror.
Centurion Mk 5 armé d'un canon de 20 livres, inspecté par par un Israélien de l'Arme Blindée peu après son arrivée.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°20 de janvier 1980 aux éditions Atlas.
Char britannique en service dans les années 70, le Chieftain a profil assez bas, une tourelle caractéristique, et un canon de grand calibre.
Source: Les tanks aux éditions Princesse 1979.
Le Conqueror fut conçu pour fournir un appui-feu à longue distance pour le Centurion. Mais il fut retiré du servie dans les années soixante.
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.
La coque du Centurion est toute en acier corroyé, la tourelle est coulée et sa partie supérieure mise en place par soudure. Le chauffeur est assis à l'avant droit, les trois autres membres de l'équipage sont postés dans la tourelle, le chef de char et le canonnier sur le côté droit, le pourvoyeur sur le côté gauche. La transmission et le moteur se situent à l'arrière de la coque. Ce dernier est un perfectionnement du moteur d'avion Rolls-Royce Merlin qui équipait les chasseurs Spitfire et Hurricane de la seconde guerre mondiale. La suspension est du type Hortsmann (trois unités de chaque côté, chacune d'elles comprenant deux roues de route) : le barbotin est à l'arrière, la toue tendeuse à l'avant, les galets supports sont au nombre de six. La moitié supérieure du train est couverte par des jupes blindées qui offrent une certaine protection contre les projectiles à charge creuse.
Le dernier modèle du Centurion est le Mark 13, un Mark 10 modifié. Au total, ce char vraiment prolifique n'a pas eu moins de vongt-cinq versions. Le Mark 13 monte le fameux 105 mm de la série L7 qui pointe en site de +20° à -10°, dans une tourelle qui pivote de 360° en azimut. Le canon est entièrement stabilisé dans les deux secteurs de tir.
Une coaxiale de 7,7 mm est jumelée à l'armement principal et une mitrailleuse similaire défend la coupole du chef de char. L’équipage dispose également d'une mitrailleuse de pointage de 12,7 mm et de 12 lance-pots fumigènes, 6 de chaque côté de la tourelle. L'emport en munitions est de quelque 64 coups de 105 mm, 600 coups de 12,7 mm et 4 750 coups de 7,7 mm. Lors de sa mise en service initiale, le Centurion était dépourvu de tout appareillage de vision nocturne mais les versions postérieures comprennent des phares de conduite aux infrarouges et un projecteur IR monté à la gauche de l'armement principal. Le char peut guéer jusqu'à 1,45 m sans préparation mais n'a retenu aucun des nombreux équipements amphibies mis au point à son intention.
Un Centurion suédois montant un canon de 105 mm. L'armée suédoise aligne 350 Centurion des trois versions de base.
Source: L'encyclopédie des Blindés par Christopher F. Foss aux éditions Elsevier Séquoia 1978.
Une unité de réserve de l'armée israélienne équipée de chars Centurion fonce sur l'axe principal du Sinaï pour renforcer les unités d'active en difficulté sur le Canal.
Source: Connaissance de l'Histoire n°20 de janvier 1980 aux éditions Hachette.
Par ailleurs, le Centurion a prêté son châssis à toute une gamme de véhicules. deux poseurs de pont sont aujourd'hui en service, l'un et l'autre construits à partir d'une coque de Mark 5. Le FV4002 lance un pont qui, en cours de déplacement, est replié en position horizontal; la passerelle est mise en place en pivotant sur un arc vertical de 180°. Le FV4016 ARK entre lui-même dans l'excavation puis déploie les rampes fixées de part et d'autre de sa coque. L'ARK peut assurer le franchissement d'excavations d'une largeur allant jusqu'à 23 m. L'ARK Mark 2 (FV4006) reste le véhicule ARV standard de l'armée britannique jusqu'à son remplacement complet par l'ARV Chieftain. Le FV4006 monte un treuil d'une capacité maximale de 91,4 t et deux bêches à l'arrière de la coque aident au travail de levage. Cette version emmène un équipage de quatre hommes et est armée d'une mitrailleuse de 7,7 mm.
Le BARV peut opérer en amphibie jusqu'à une profondeur de 2,895 m. Le FV4003 AVRE est armé d'un 165 mm antifortifications et monte en outre une lame de bulldozer à l'avant de la coque; si les circonstances l'exigent, il peut tracter une remorque équipée du matériel de déminage "Giant Viper".
Un poseur de pont de l'armée israélienne, réalisé à partir d'un châssis de char Centurion Mark 5. Le pont est mis en place par un pivotement à 180° du tablier (photo RF).
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.
Un Centurion AVRE armé d'un 165 mm antifortifications. Une lame de bulldozer à commande hydraulique est montée à front de coque et l'engin peut emporter une fascine pour combler les fossés antichars.
Source: L'Encyclopédie des Blindés par Christopher F. Foss aux éditions Elsevier Séquoia 1978.
Maintes armées ont adopté le char pour l'adapter à leurs besoins spécifiques. Les Israéliens ont donné au Centurion une nouvelle tourelle montant un 155 mm mais ce modèle n'est pas encore entré en service; ce pays a également reconverti beaucoup de ces Centurion en les équipant de nouvelles pièces de 105 mm, de moteurs diesels américains Continental, de nouvelles transmissions, etc... Vickers offre aujourd'hui aux usagers du char divers kits de modernisation comprenant un nouveau diesel, une transmission semi-automatique, une nouvelle coupole et une conduite de tir améliorée. La Suisse a déjà commandé deux de ces modèles aux fins d'essais.
"" Caractéristiques du Mark 13 ""
Type : Char de combat principal.
Équipage : 4 hommes.
Armement : Un canon de 105 mm de la série L7; une mitrailleuse coaxiale de 7,7 mm; une mitrailleuse de pointage de 12,7 mm; une 7,7 mm sur la coupole de commandement; 6 lance-pots fumigène de chaque côté de la tourelle.
Blindage : Minimum 17 mm; maximum 152 mm.
Dimensions : Longueur, (canon à 12 h) : 9 854 m; longueur (coque) : 7 823 m; largeur (jupes comprises) : 3,39 m; hauteur : 3 009 m.
Poids en ordre de combat : 51,82 t.
Pression au sol : 0,95 kg/cm².
Moteur : Rolls-Royce Meteor Mk IVB 12 cylindres à esse,ce refroidi par eau, développant 650 ch à 2 250 tr/mn.
Performances : Vitesse sur route : 34,6 km/h; autonomie : 190 km; obstacle vertical : 0,914 m; coupure franche : 3.352 m; pente : 60%.
Temps de service : Introduit en 1949 dans l'armée britannique. Le Centurion est toujours employé par l'Afrique du Sud, l'Australie (en cours de remplacement par le Leopard), le Canada (id.), le Danemark, l'Inde, l'Irak, Israël, la Jordanie, Koweit, le Liban, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse. Les chars de combat principaux (MBT) Centurion ne servent plus dans les armées britannique, égyptienne et libyenne.
L'équipage d'un Centurion israélien abandonne son char après que celui-ci a été touché. Les blindés étaient rapidement réparés afin de retourner au combat dans les plus brefs délais (photo Gamma).
Un Centurion Israélien armé d'un canon de 105 mm. La tourelle dispose de nombreux compartiments de rangement. Ce type de char est en service en Israël depuis vingt ans (photo Gamma).
Source des deux photos: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.
"" La réalisation du Centurion par Eric ""
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