Le Hawker Sea Fury.
"" A great and powerful fight-bomber ""
Maquette Hobby Craft au 1/48. Référence : HC 1583.
Historique : Les quatre premiers paragraphes page 30 du livre l'Univers de Avions de 1945 à nos jours, par John Batchelor aux éditions Gründ 2007.
Les Avions 5/ l'ère des engins à réaction, par E Angelucci et P. Matricardi aux éditions Elsevier Séquoia 1979.
Réalisation de la maquette par M. Denis Hoblingre.
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France en 2017.
Historique : Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la société britannique Hawker produisit plusieurs appareils remarquables par leurs performances.
Parmi ceux-ci, le Hurricane fut un des acteurs principaux de la Bataille d'Angleterre en 1940. Peu après le Hurricane, Hawker conçut les puissants et finalement réussis Typhoon et Tempest, ce dernier étant l'un des avions à moteur à pistons les plus rapides de la Seconde Guerre mondiale.
La poursuite du développement du concept chez Hawker mena à des propositions d'un dérivé plus léger du Typhoon/Tempest et, suite à un long processus évolutif et à une série de fiches-programmes, le nouveau concept apparut sous la forme du Hawker Fury/Sea Fury. La plus grande partie de son développement s'effectua en fonction de la fiche F.2/43 visant à la production d'un chasseur terrestre pour la Royal Air Force appelé Fury et d'une version navalisée appelée Sea Fury. Par la suite, la version terrestre fut annulée, mais les études et la construction du prototype se poursuivirent.
Le premier appareil vola le 21 février 1945. Après un certain nombre de modifications, notamment pour optimiser l'appareil embarqué, le type fut mis en production sous le nom de F Mk.X Sea Fury de chasse. Le premier exemplaire de série vola en septembre 1946, trop tard donc pour prendre part à la guerre.
Le Sea Fury fut non seulement le dernier chasseur muni d'un moteur à pistons de la Fleet Air Arm mais aussi un des meilleurs avions de sa catégorie dans l'absolu.
Bien que conçu en plein second conflit mondial et destiné, à l'origine, à la Royal Air Force, ce monoplace puissant et rapide n'entra en service qu'après la guerre et dans un rôle tout à fait différent à savoir comme chasseur embarqué.
Toutefois, en pleine ère du jet, le Sea Fury parvint malgré tout à faire apprécier ses grandes qualités : signalons notamment que la Royal Navy le maintint en service de première ligne pendant sept ans, de 1947 à 1954, et n'en utilisa pas moins de 615 exemplaires. Les britanniques produisirent au total 860 Sea Fury et exportèrent les 245 machines restantes au Canada, en Australie, en Egypte, aux Pays-Bas, au Pakistan, au Maroc, en Irak, en Allemagne occidentale, en Birmanie et à Cuba.
En outre, au cours du conflit coréen, auquel les Sea Fury prirent une part active au sein de détachements embarqués à bord des porte-avions Ocean, Theseus, Glory et Sydney, nombre de ces appareils se révélèrent même supérieurs aux chasseurs à réaction ennemis les plus modernes. Ils abattirent plusieurs MiG-15 (le 9 août 1952, un pilote du Squadron 802 embarqué sur l'Ocean en élimina le premier).
Le Sea Fury fut non seulement le dernier chasseur muni d'un moteur à pistons de la Fleet Air Arm mais aussi un des meilleurs avions de sa catégorie dans l'absolu.
Bien que conçu en plein second conflit mondial et destiné, à l'origine, à la Royal Air Force, ce monoplace puissant et rapide n'entra en service qu'après la guerre et dans un rôle tout à fait différent à savoir comme chasseur embarqué.
Toutefois, en pleine ère du jet, le Sea Fury parvint malgré tout à faire apprécier ses grandes qualités : signalons notamment que la Royal Navy le maintint en service de première ligne pendant sept ans, de 1947 à 1954, et n'en utilisa pas moins de 615 exemplaires. Les britanniques produisirent au total 860 Sea Fury et exportèrent les 245 machines restantes au Canada, en Australie, en Egypte, aux Pays-Bas, au Pakistan, au Maroc, en Irak, en Allemagne occidentale, en Birmanie et à Cuba.
En outre, au cours du conflit coréen, auquel les Sea Fury prirent une part active au sein de détachements embarqués à bord des porte-avions Ocean, Theseus, Glory et Sydney, nombre de ces appareils se révélèrent même supérieurs aux chasseurs à réaction ennemis les plus modernes. Ils abattirent plusieurs MiG-15 (le 9 août 1952, un pilote du Squadron 802 embarqué sur l'Ocean en élimina le premier).
Le Hawker Sea Fury du "Fleet air arm historic flight". Cet appareil fut accidenté à l'atterrissage au cours d'une présentation le 15 septembre 1974. Sa présence quasi permanente aux meetings en Angleterre montre qu'il est parfaitement remis de ce mauvais souvenir !
Source: Photo du haut, Aeroplane Montly 1970. Photo du bas, Koku Fan 1970.
Hawker Fury biplace des forces aériennes irakiennes.
Hawker Sea Fury des forces aériennes irakiennes connue sous le nom "Fury Bagdad".
T.T. Mk.20 à deux places, serial D-CABU, de l'AF ouest-allemande.
Sea Fury de la Marine royale canadienne.
Source des quatre photos: La revue japonaise Koku Fan année 1970.
(Photos : Peter M. Bowers/M.R. Richardson/ C.M. Daniels/ Imperial War Museum/ Hawker-Siddeley Aviation).
En 1943, Sydney Cam, l'ingénieur en chef de la Hawker, mit le programme en route. Le célèbre technicien avait longuement étudié la possibilité de réaliser une version plus légère du chasseur Tempest, propulsée par un moteur radial, comme dans la série Tempest II qui n'eut que peu de succès. La même année, les Britanniques commandèrent six prototypes du nouvel avion, qu'ils équipèrent de trois propulseurs différents : le Rolls-Royce Griffon, le Napier Sabre, le Bristol Centaurus. après une longue série d'essais au sol et en vol (au cours desquels l'appareil doté du moteur Sabre atteignit des vitesses de l'ordre de 780 kilomètres à l'heure), les ingénieurs donnèrent à la machine sa forme définitive en choisissant le gros radial Centaurus, parfaitement adapté à un fuselage effilé, et des ailes semblables à celles du Tempest quoique plus courtes et allégées.
Il fut le successeur direct du Merlin, dont il conservait la structure de base : douze cylindres en V refroidis par liquide et suralimentés grâce à un compresseur à un ou deux étages et deux vitesses. Il se trouva être aussi la meilleure expression de ce type de moteur en Grande-Bretagne au cours du conflit. Sa puissance passa de 1 730 CV à 2 300 CV dans les dernières versions.
Source: Les avions 3/ la Seconde Guerre mondiale aux éditions Elsevier Suéqoia 1978.
Entre-temps, la guerre avait pris fin et la Royal Air Force avait annulé toutes les commandes prévues : en ce qui concerne le Fury (dénomination de la version terrestre), les Britanniques ne maintinrent que celles pour 60 exemplaires destinés à l'Irak. Le Fury pouvait cependant intéresser un autre client : la Fleet AirArm. A cette fin, la Hawker réalisa et fit voler en 1945 une version "navalisée" de son chasseur. Après toute une série d'essais en vol et en opérations à bord du porte-avions Ocean, elle reçut une commande initiale de 100 exemplaires appelés Sea Sea Fury F.10, ces appareils commencèrent à quitter les chaînes de montage à la fin du mois de septembre 1946 et entrèrent en service à partir du mois d'août de l'année suivante.
Après la construction des 50 premiers exemplaires, la Grande-Bretagne produisit un modèle chasseur-bombardier, appelé F.B. 11 et caractérisé par la possibilité de transporter un armement offensif placé dans des supports alaires. Ces avions constituèrent la version définitive du Sea Fury : la production atteignit 615 exemplaires et se poursuivit jusqu'au mois de novembre 1952.
Hawker Fury escortant des Fairey Firefly (photo RAF Museum of Aerospace).
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°168 aux éditions Atlas 1984.
Entre-temps, les Anglais avaient également réalisé un modèle d’instruction, baptisé Sea Fury T.20, qui vola sous forme de prototype le 15 janvier 1948. Construit à 60 exemplaires, cet appareil fut livré à la Fleet Air Arm en même temps que la version de combat. Les Sea Fury T.20 possédaient une deuxième verrière en forme de goutte installée derrière la première, de façon à loger l'élève et le pilote instructeur, et un armement réduit à deux canons de 20 millimètres : la Grande-Bretagne exporta bon nombre de ces machines dans les mêmes pays qui avaient demandé la version de chasse.
Cette livrée particulièrement voyante est celle des Sea Fury T Mk 20 biplace qui servirent comme remorqueurs de cibles en Allemagne fédérale. L'exemplaire représenté ici se trouve aux Etats-Unis (photo Austin J. Brown).
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°168 aux éditions Atlas 1984.
"" Développement du Hawker Sea Fury ""
Source : La revue Aviation Magazine International n°728 d'avril 1978.
Le prototype du Sea Fury (serial SR661) volera la 21 février 1945. L'avion correspondait à une version particulièrement adaptée à son utilisation sur porte-avions du Hawker Fury. Le second prototype (SR666) décollait pour la première fois le 22 octobre 1945, entièrement "navalisée", possédant crosse d'appontage et voilure repliable. Ses essais d'appontages se dérouleront à bord du HMS Ocean en octobre 1945.
Si le Hawker Fury fut abandonné pour la RAF après les hostilités, par contre, le Sea Fury fera l'objet d'une longue série pour la Royal Navy.
Cinquante Sea Fury F Mk-X (F, pour Fighter, soit chasseur) seront tout d'abord commandés le 7 juillet 1944, chasseurs embarqués répondant à la spécification N 22-43. Le premier volera le 7 septembre 1946. Les K Mk-X entreront en service auprès des squadrons n°778, 802, 803, 805 et 807.
En suiten un total de six cent quinze Sea Fury FB Mk-XI (Fighter Bomber) seront construits. Les marchés concernant ces derniers s'échelonneront entre juillet 1944 et novembre 1951. Il constituera le principal chasseur monoplace de la marine britannique avant son remplacement par le Sea Hawk à réaction en 1953.
La première unité de la Royal Navy devant être transformée sur FB-XI sera le squadron n°802, à Eglinton, en mai 1948; suivront les squadrons 801, 804, 805 et 807, embarqués sur les porte-avions léger Ocean, Theseus et Glory au cours des années 1949-1951. Le dernier FB-XI sera livré en novembre 1952.
Le Theseus, avec les Sea Fury du 807e squadron sera envoyé en Extrême-Orient au moment de la guerre de Corée. Ses FB-XI agirent avec succès, en missions de support aérien. Devant les résultats encourageants obtenus, il sera rejoint par l'Ocean et le Glory.
Les MiG 15 adversent causeront quelques pertes sensibles dans les rangs des Sea Fury, mais ceux-ci remporteront également quelques victoires sur les jets d'origine soviétique. Le Sydney, de la marine australienne, sera également présent sur ce théâtre d'opérations avec les Sea Fury FN-XI, ex appareils de la Royal Navy transférés à la Royal Australian Navy au nombre de vingt-sept en 1949-50.
Hawker Sea Hawk Mk-100 appartenant au Marineflieger (photo D.R.).
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°178 aux éditions Atlas 1984.
En arrière d'un Sea Fury équipé d'une torpille marine, on reconnait sa version biplace d'entraînement avancé T Mk-20 dont soixante exemplaires furent construits pour la Fleet Air Arm.
Source: La revue Aviation Magazine International n°728 d'avril 1978.
La Royal Canadian Navy recevra également quelques Sea Fury FB-XI.
A partir de novembre 1951, ils seront versés auprès des formations de la Royal Naval Volunteer Reserve.
Voici les caractéristiques et performances de cet appareil :
Moteur : Un Bristol Centaurus XVIII de 2 480 ch.
Armement : Quatre canons Hispano Mk-5 de 20 mm plus 906 kg de charge offensive sous voilure.
Envergure : 11,70 m.
Longueur : 10,56 m.
Envergure d'aile repliée : 4,90 m.
Hauteur : 4,45 m.
Surface portante : 26 m².
Masse à vide : 4 191 kg.
Masse totale : 5 670 kg.
Vitesse maximale à 5 490 m : 710 km/h.
Temps de montée à 9 145 m : 10 mn 48 s.
Distance franchissable : 1 127 km à 9 145 m.
Distance franchissable avec deux réservoirs supplémentaires de 408 litres : 1 675 km.
Plafond pratique : 10 970 m.
Le Sea Fury T Mk-20 était un biplace d'entraînement avancé. Il fut étudié après des négociations entre Hawker et le gouvernement irakien qui amenèrent un premier marché de quatre exemplaires. La formule intéressant la Navy, le premier T Mk-20 volera pour la première fois le 15 janvier 1948 aux couleurs britanniques. Soixante seront construits pour la Fleet Air Arm dont la livraison commençaient en mai 1950, les marchés s'étalant entre avril 1948 en mai 1950. Le T20 était propulsé également par un Centaurus XVIII mais ne possédait que deux canons de 20 mm.
Le 20 octobre 1946, le gouvernement hollandais signait un marché portant sur la livraison de dix Sea Fury Mk-50, chasseurs et chasseurs-bombardiers. Douze autres seront commandés tandis que Fokker en construira vingt-quatre Mk-51. Ils seront embarqués sur le Nairana, ex porte-avions d'escorte de la Royal Navy.
Le Pakistan recevra quatre-vingt treize Sea Fury Mk-60 livrés entre 1950 et 1954 plus quatre T Mk-61.
Dix huit FB et TT Mk-11 seront également rétrocédés à la Birmanie plus trois T Mk-20. Cuba recevra quinze FB Mk-11 et deux T Mk-20 courant 1958, tandis que l'Allemagne de l'Ouest transformera ses dix Sea Fury en remorqueurs de cible type TT Mk-20.
Un Hawker Sea Fury FB Mk-11, serial VR932 de la Royal Navy.
Source: La revue japonaise Koku Fan année 1970.
Fin de carrière pas tout à fait glorieuse pour ses Sea Fury, ou l'heure de la réforme.
Source: La revue anglaise Aeroplane Montlhy année 1970.
"" Armements complet d'un FB Mk-11 ""
Le Sea Fury FB Mk-11 pouvait recevoir les armements suivants :
-- Quatre canons Hispano Mk.5 de 20 mm d'aile (armement fixe de base).
-- Plus : Deux caméras F/24 et deux réservoirs supplémentaires de 409 litres. Masse totale : 6 465 kg.
-- Ou quatre fusées de 82 kg. Masse totale : 6 025 kg.
-- Ou deux bombes de 454 kg. Masse totale : 6 465 kg.
-- Ou deux bombes de 227 kg, plus deux fusées de 82 kg; masse totale : 6 235 kg.
-- Ou deux réservoirs supplémentaires de 204 litres plus six roquettes de 27 kg; masse totale : 6 200 kg; ou quatre roquettes de 82 kg; masse totale : 6 385 kg; ou deux bombes de 227 kg; masse totale : 6 310 kg.
-- Ou deux réservoirs supplémentaires de 409 litres; masse totale : 6 140 kg.
-- Ou douze roquettes de 27 kg; masse totale : 6 005 kg.
-- Ou deux réservoirs supplémentaires de 204 litres plus huit bombes anti-personnel et deux LS; masse totale : 5 870 kg.
Le plus beau pour la fin : Le Sea Fury de Mike Carroll, les courses sans limitation aucune de puissance sont les plus goûtés aux Etats-Unis. Des monoplaces diaboliques y participent. Henry Artoff a photographié le Sea Fury de Mike Carroll avec, en second plan, un Mustang à damiers tout aussi transformé.
Source : La revue Aviation Magazine International n°460 de février 1967.
"" Le Sea Fury de Denis, une merveille ""
Jean - Marie
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