Le char cruiser "Cromwell" (A27M).
"" Grâce à son canon de 75 mm, se fut une grande réussite ""
Maquette Tamiya au 1/48. Référence : 32528.
Maquette Tamiya au 1/35. Référence : 35221.
Historique : Connaissance de l'Histoire n°6 hors série. Blindés 1944-1945 aux éditions Hachette 1981.
Sur le sujet voir aussi : La revue Connaissance de l'Histoire n°44.
Les tanks aux éditions Princesse 1979.
La revue Histoire et Maquettisme n°31 de mars-avril 1994.
Chars et véhicules blindés de Robert Jackson aux éditions Parragon 2008.
Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas 1977.
Réalisation des maquettes et dioramas par Jean-Henri Filliol et Pascal Mitaine.
Les photos sont de l'exposition de Virton (B) en 2015 et Séremange-Erzange (57) en 2014.
Historique : Les dures leçons tirées de l'emploi des chars "croiseurs de bataille" britanniques pendant les années 1941-42, en dépit de toutes les améliorations qui leur furent apportées, n'incitèrent par les services techniques responsables à entreprendre l'étude d'un engin totalement nouveau, mais à tenter d'améliorer à tout prix la formule initiale.
Impossible d'expliquer la poursuite de la fabrication du Crusader, rebaptisé Cavalier (A.24), avec une nouvelle tourelle. E, dépit de son échec flagrant, il en fut tout de même construit plus de 500 exemplaires en 1942. Il finit sa carrière dans les centres d'instruction ou comme engin blindé de soutien logistique.
Peu de mois plus tard, une autre version dérivée du Crusader, le Centaur (A.27) fit l'objet d'une commande de 950 exemplaires, toujours armés de la pièce de 57 mm, mais bénéficiant de nombreuses améliorations, en prévision du montage du nouveau moteur Meteor.
Réalisé dès la fin de 1942, le Centaur ne fut engagé qu'en juin 1944, à l'occasion du débarquement de Normandie. Il était équipé d'une boîte à vitesses Merrit-Brown en remplacement de la boîte Wilson et de radiateurs décalés vers l'arrière de la caisse.
De ce modèle furent tirées des variantes différant par leur armement (du canon de 75 mm à l'obusier de 95 mm d'appui rapproché, sans oublier les affûts doubles de mitrailleuses de AA) ou leur emploi.
Le char Centaur IV exposé à Pégasus Bridge, photo prise en juillet 1985. Collection personnelle.
Le char Cromwell VII (RAC Tank Museum).
Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas 1977.
Impossible d'expliquer la poursuite de la fabrication du Crusader, rebaptisé Cavalier (A.24), avec une nouvelle tourelle. E, dépit de son échec flagrant, il en fut tout de même construit plus de 500 exemplaires en 1942. Il finit sa carrière dans les centres d'instruction ou comme engin blindé de soutien logistique.
Peu de mois plus tard, une autre version dérivée du Crusader, le Centaur (A.27) fit l'objet d'une commande de 950 exemplaires, toujours armés de la pièce de 57 mm, mais bénéficiant de nombreuses améliorations, en prévision du montage du nouveau moteur Meteor.
Réalisé dès la fin de 1942, le Centaur ne fut engagé qu'en juin 1944, à l'occasion du débarquement de Normandie. Il était équipé d'une boîte à vitesses Merrit-Brown en remplacement de la boîte Wilson et de radiateurs décalés vers l'arrière de la caisse.
De ce modèle furent tirées des variantes différant par leur armement (du canon de 75 mm à l'obusier de 95 mm d'appui rapproché, sans oublier les affûts doubles de mitrailleuses de AA) ou leur emploi.
Le char Centaur IV exposé à Pégasus Bridge, photo prise en juillet 1985. Collection personnelle.
Le char Cromwell VII (RAC Tank Museum).
Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas 1977.
Le Cromwell : Les premiers moteurs Meteor furent finalement livrés en 1943, ce qui permit la transformation immédiate d'un certain nombre de Centaur en Cromwemm (A27M --M pour Meteor) avec l'amélioration correspondante des performances. Ce propulseur d'une puissance de 600 CV était une adaptation du Rolls-Royce Merlin de l'aviation, avec lequel il avait 80% de composants communs.
Les exemplaires ainsi transformés se révélèrent très précieux pour la mise au point du nouveau Cromwell de série, dont la chaîne fut lancé en janvier 1943 chez Leyland.
Entre-temps, les premiers engagements en Afrique du Nord des chars de combat américains du type M4 Sherman avaient montré l'intérêt de l'armement des blindés avec un canon tirant aussi bien des obus perforants qu'explosifs. Il fallut donc réaliser une nouvelle pièce de 75 mm -- capable de la munition américaine -- par sur-calibrage du tube de 57 mm monté sur les "croiseurs de bataille.
Les premiers Cromwell armés du nouveau canon (Mk.IV) ne purent toutefois être livrés qu'à partir de novembre 1943. Une fois qu'eurent été guéries les maladies de jeunesse dues à la mise au point trop hâtive de l'armement du Cromwell, les unités blindées britanniques purent enfin disposer d'un char qui, s'il était toujours inférieur à ses adversaires allemands sur bien des points, les surclassait au moins par sa grande mobilité.
Les exemplaires ainsi transformés se révélèrent très précieux pour la mise au point du nouveau Cromwell de série, dont la chaîne fut lancé en janvier 1943 chez Leyland.
Entre-temps, les premiers engagements en Afrique du Nord des chars de combat américains du type M4 Sherman avaient montré l'intérêt de l'armement des blindés avec un canon tirant aussi bien des obus perforants qu'explosifs. Il fallut donc réaliser une nouvelle pièce de 75 mm -- capable de la munition américaine -- par sur-calibrage du tube de 57 mm monté sur les "croiseurs de bataille.
Les premiers Cromwell armés du nouveau canon (Mk.IV) ne purent toutefois être livrés qu'à partir de novembre 1943. Une fois qu'eurent été guéries les maladies de jeunesse dues à la mise au point trop hâtive de l'armement du Cromwell, les unités blindées britanniques purent enfin disposer d'un char qui, s'il était toujours inférieur à ses adversaires allemands sur bien des points, les surclassait au moins par sa grande mobilité.
Un char moyen M4A2 'Sherman III britannique) diesel, débarquant lors d'un exercice en Afrique du Nord destiné à préparer le débarquement en Sicile.
Source: Le livre les tanks aux éditions Princesse 1979.
La technique du Cromwell : Les différences visibles entre les diverses versions des Centaur et des Cromwell étaient minimes, mis à part celles concernant l'armement et l'adjonction de plaques de blindage supplémentaires à l'avant des Mk.V et VII. Leur configuration générale était caractéristique des blindés anglais : traction et moteur arrière, équipage de 5 hommes répartis à l'avant entre caisse et tourelle. Le pilote et le mitrailleur étaient placés à l'avant, mais séparés l'un de l'autre par une tôle dans laquelle était ménagée une ouverture. Chef e char, tireur et chargeur/radio se trouvaient au centre. La caisse fut usinée par rivetage pour les premières séries, puis soudées pour les versions Mk.V et VII. Des plaques de blindage démontables protégeaient les éléments de la suspension montés sur une seconde plaque de protection plus à l'intérieur. Deux cloisons séparaient le compartiment de l'équipage des volumes abritant les organes mécaniques.
Le pilote était en place avant droite, avec le levier de commande des vitesses entre les jambes et les leviers de direction à droite et à gauche. L'embrayage, les freins de direction et les freins principaux étaient tous à commandes hydraulique, sur un circuit alimenté par une bâche unique. Il y avait aussi un frein de stationnement à commande mécanique, accouplé à la pédale du frein principal.
Pour voir lorsque les trappes étaient fermées, le pilote disposait de deux épiscopes et d'une fente blindée à volet intérieur. Il pouvait accéder à sa place soit par les écoutilles supérieures, soit par l'orifice ménagé dans la paroi avant du compartiment central.
Source:Connaissance de l'Histoire N°6 hors série aux éditions hachette 1981.
Sur les premières séries, les deux écoutilles ne pouvaient s'ouvrir que lorsque la tourelle était dans une position déterminée. Par la suite, on installa un système d'écoutilles éliminant cette très sérieuse imperfection.
Entre les écoutilles du pilote et du mitrailleur, un ventilateur d'aération avait été monté, le même système étant prévu pour la tourelle, au-dessus de l'armement principal.
La mitrailleuse Besa de 7,92 à commande manuelle et pointage par collimateur était montée sur un affût sphérique.
L'équipage de tourelle était installé dans un "panier" rotatif, qui tournait avec elle, le chef de char à gauche derrière le tireur disposait de systèmes optiques de deux sortes, tous deux actionnés à la main, au ras de l'emplanture de la tourelle. Le premier comprenait deux épiscopes. Le second, le plus moderne, repris du Mk.VII et monté par la suite sur tous les chars de série plus ancienne, en comportait 8, dont un réglable en focale et direction pour donner le meilleur champ visuel.
Le chef de char ne pouvait effectuer lui-même le pointage du canon, mais il pouvait le contrôler grâce à un viseur extérieur orientable dans les trois axes. Le tireur disposait d'appareils de visée permettant le tir direct ou indirect. Le pointage en site de la pièce s'effectuait au moyen d'un volant placé à la droite du tireur. La rotation hydraulique (ou manuelle) de la tourelle était commandée par un mécanisme ou un volant situé sur sa gauche. A vitesse maximale, la tourelle pouvait effectuer une rotation de 360° en 14 à 15 secondes avec un degré de précision extrême.
Un char Cruiser Cromwell du musée Yad la - Shiryon en Israël, photo de 1995 avec le canon factice.
Source: le site web normandie44.canalblog.com
La mise à feu de la pièce de 75 mm et de la mitrailleuse Besa coaxiale s'effectuait par action sur une pédale de commande. L'unité de feu transportée à bord était de 23 obus.
Enfin, le chargeur avait à sa disposition un lance-grenades fumigènes montés en haut de la tourelle. Il disposait d'un poste E/R de type 19.
Les réservoirs de carburant et les deux filtres à bain d'huile se trouvaient sur les côtés du moteur dans un compartiment situé à l'arrière. La boîte de vitesse de Merrit-Brown à cinq rapports AV et une marche AR se révéla excellente. Le plein emploi des possibilités du char conduisit à un renforcement de la suspension; et l'accroissement de masse correspondant nécessita l'adoption de chenilles plus larges.
Entre autres améliorations visibles, nous noterons le cache-pot d'échappement destiné à en dissimuler les flammes pour les opérations de nuit.
"" Caractéristiques du Cromwell (A27M) ""
Armement : Un canon de 57, de 75 ou de 95 (Mk VIII), deux mitrailleuses Besa de 7,92 mm.
Dimensions : longueur, 6,35 m; largeur, 2,90 m; hauteur, 2,83 m.
Poids : 27 970 kg.
Moteur : Un Rolls-Royce Meteor V-12 de 600 ch (447 kW).
Vitesse : 51 km/h.
Autonomie : 278 km.
"" La maquette Tamiya au 1/48 ""
Jean-Henri nous a réalisé un Cruiser Cromwell Mk.IV de l'escadron C, 5e régiment royal de char, 22e brigade blindée de la 7e division.
"" La maquette Tamiya au 1/35 ""
Pascal lui aussi a réalisé un Cruiser Cromwell Mk.IV, mais celui-ci est équipé du dispositif de débarquement , il faisait partie du 2 nd Armored RECCE Bn Welsh Guard en Normandie 1944.
Le "Satan's Chariot" T187832 : Intéressant car équipé du dispositif spécial pour l'admission d'air et l'échappement du moteur qui lui permet d'être débarqué par 2 mètres de fond. Toutes les ouvertures sont étanchéifiées à l'aide de toiles collées. Sur la plaque de blindage frontal est affichée une pin-up... sans doute le porte-bonheur de l'équipage. Ce char fut probablement débarqué le 6 au soir ou le 7 juin à Gold Beach avec la 7e D.B.
Source: Dessin parut dans la revue Histoire et Maquettisme n°31 de mars-avril 1994.
Jean-Henri / Pascal / Jean-Marie
Commentaires
Enregistrer un commentaire