Le cuirassé Admiral Graf von Spee.
"" Langsdorff entschied zu versenken ""
Maquette faite en carton à l'échelle 1/250.
Historique : Les navires de la Seconde Guerre mondiale par D.J. et H.J. Lyon aux éditions Atlas 1976.
La guerre navale, les grands cimetières marins chez Edito-Service S.A. 1981.
Maquette réalisée par un maquettiste allemand.
Les photos sont de l'exposition de Thionville 2016.
Historique : Après la Première Guerre mondiale, l'Allemagne ne possédait plus aucun des excellents dreadnoughts de la Flotte de haute mer, mais seulement quelques vieux pré-dreadnoughts ne pouvant pratiquement servir qu'à l'entraînement. Elle n'était pas autorisée à construire des navires de guerre d'un tonnage supérieur à 10 000 t et portant une artillerie de plus de 280 millimètres.
L'objectif poursuivi était de maintenir la Marine allemande au niveau des Marines scandinaves, dont les plus grands navires étaient de petits bâtiments cuirassés armés de quelques gros canons pour la défense des côtes, appelés bâtiments de ligne par pure courtoisie.
La réplique de l'Allemagne à ces restrictions fut la création d'un nouveau type de navire de guerre dénommé "cuirassé de poche". On y trouvait associé l'armement d'un garde-côtes cuirassé -- deux tourelles triples de 280 mm, des tubes lance-torpilles, une artillerie secondaire de 150 mm -- avec une coque et la protection d'un croiseur cuirassé. Innovation sensationnelle : la propulsion était assurée par des moteurs Diesel, ce qui permettait aux cuirassés de poche d'atteindre une vitesse supérieure à celle des cuirassés de l'époque (inférieure toutefois à la vitesse des croiseurs cuirassés et des croiseurs) et un rayon d'action très respectable (toutefois moins important qu'on l'a prétendu alors). Certaines autres innovations techniques, comme un large usage de la soudure dans la construction, servirent à accréditer le déplacement standard annoncé de 10 000 t, bien qu'en fait leur déplacement à pleine charge fût supérieur de plus de 50% à ce chiffre.
L'apparition des trois cuirassés de poche, le Deutschland (plus tard, Lützow), le Graf von Spee et le Scheer, causa une vive émotion dans les milieux maritimes. Ils semblaient être le type parfait du corsaire océanique, plus rapide que presque tous les navires assez puissants pour le détruire, mais suffisamment fort pour venir à bout de presque tous les bâtiments assez rapides pour le rejoindre. En réalité, ils n'étaient pas aussi formidables qu'ils le paraissaient.
Munis seulement de deux tourelles principales, il leur était difficile d'engager plus d'un adversaire à la fois, limitation qui devait entraîner la perte du Graf von Spee au Rio de la Plata. Par ailleurs, ils étaient étroits et guère mieux protégés que les croiseurs contemporains armés de pièces de 203 mm, mais ils bénéficiaient du prestige des navires de ligne.
La réplique de l'Allemagne à ces restrictions fut la création d'un nouveau type de navire de guerre dénommé "cuirassé de poche". On y trouvait associé l'armement d'un garde-côtes cuirassé -- deux tourelles triples de 280 mm, des tubes lance-torpilles, une artillerie secondaire de 150 mm -- avec une coque et la protection d'un croiseur cuirassé. Innovation sensationnelle : la propulsion était assurée par des moteurs Diesel, ce qui permettait aux cuirassés de poche d'atteindre une vitesse supérieure à celle des cuirassés de l'époque (inférieure toutefois à la vitesse des croiseurs cuirassés et des croiseurs) et un rayon d'action très respectable (toutefois moins important qu'on l'a prétendu alors). Certaines autres innovations techniques, comme un large usage de la soudure dans la construction, servirent à accréditer le déplacement standard annoncé de 10 000 t, bien qu'en fait leur déplacement à pleine charge fût supérieur de plus de 50% à ce chiffre.
L'apparition des trois cuirassés de poche, le Deutschland (plus tard, Lützow), le Graf von Spee et le Scheer, causa une vive émotion dans les milieux maritimes. Ils semblaient être le type parfait du corsaire océanique, plus rapide que presque tous les navires assez puissants pour le détruire, mais suffisamment fort pour venir à bout de presque tous les bâtiments assez rapides pour le rejoindre. En réalité, ils n'étaient pas aussi formidables qu'ils le paraissaient.
Munis seulement de deux tourelles principales, il leur était difficile d'engager plus d'un adversaire à la fois, limitation qui devait entraîner la perte du Graf von Spee au Rio de la Plata. Par ailleurs, ils étaient étroits et guère mieux protégés que les croiseurs contemporains armés de pièces de 203 mm, mais ils bénéficiaient du prestige des navires de ligne.
Le cuirassé Graf Spee : lancé en 1933, il coule nombre de navires britannique dans l'Atlantique Sud au début de la guerre, mais est contraint de sa saborder devant Montévideo le 17 décembre 1939. Le grand-amiral Reader sait que la puissance de la Marine allemande reste très inférieure à celle de l'Angleterre.
Source: l'Histoire n°118 de janvier 1989 aux éditions Complexe.
Le Lützow : ses canons de 280 mm ne jouèrent aucun rôle dans la bataille parce que son capitaine hésita à tirer alors que le convoi était à sa merci. Photo Imperial War Museum.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°1 de mars 1978.
"" Raids contre la flotte marchande ""
A la fin du mois d'août 1939, les cuirassés de poche Graf Spee et Deutschland attendaient dans l'Atlantique Nord que Hitler donne l'ordre d'ouvrir le feu sur les bateaux de commerce. Mais au début des hostilités en Europe, les Allemands firent preuve, en mer d'une certaine prudence.
Enfin, lorsque les sous-marins allemands reçurent l'ordre de s'attaquer aux navires de commerce anglais et français, le Graf Spee et le Deutschland furent autorisés, le 24 septembre 1939, à se lancer sur les voies maritimes, à la recherche de proies.
Le Deutschland, rebaptisé plus tard Lützow, n'enregistra que de modeste succès et dut rejoindre son port d'attache.
Lorsque, le 24 septembre, le capitaine Hans Langsdorff, commandant le Graf Spee, reçut l'ordre de prendre l'offensive, il se trouvait dans l'Atlantique Sud. Tandis que la Royal Navy se lançait à sa recherche, le Graf Spee coulait le Clément, le 30 septembre, au large de Pernambouc. La Royal Navy ignora les mouvements du Graf Spee pendant plusieurs semaines et son ravitailleurs, l'Altmark, faillit se faire repérer au large des îles du cap Vert.
Le 5 octobre, Langsdorff détruisit le Newton Beach puis, au cours des cinq jours suivants, coula trois autres bâtiments britanniques qui remontaient l'Atlantique à partir du cap de Bonne Espérance. Au milieu de l'Océan, le Graf Spee transféra les survivants sur l'Altmark puis, une fois remplies ses soutes à carburant, repartit vers l'est et coula le Trevanion.
L'équipage du Graf Spee répare les dommages de guerre dans le port de Montevideo.
Source: La guerre navale, les grands cimetières marins chez Edito-Service S.A. 1981.
Après avoir de nouveau refait le plein, Langsdorff apprit que la Royal Navy avait capté un signal de détresse en provenance du Trevanion. Ainsi mit-il cap au sud.
Ensuite, il contourna le cap de Bonne Espérance et pénétra dans l'océan Indian.
Dans le canal de Mozambique, il coula un petit pétrolier, puis repartit pour l'Atlantique Sud. D'après des renseignements recueillis à la base britannique de Freetown, en Afrique occidentale, on put conclure que le Graf Spee allait se diriger vers l'importante voie maritime longeant la côte de l'Amérique du Sud, entre Rio de Janeiro et le rio de la Plata. Une erreur de jugement scella son sort, mais avant de disparaître il envoya par le fond, au moyen de ses canons et de ses torpilles, le Doric Star, le Tairoa et, enfin, le 7 décembre, le Streonshalh.
"" La bataille du rio de la Plata ""
Le sabordage du "Graf Spee"
Le cuirassé de poche allemand Graf Spee avait, pendant les trois mois qui suivirent l'éclatement de la guerre, en septembre 1939, réussi de nombreux raids contre des navires marchands dans l'Atlantique Sud, échappant aux recherches des patrouilleurs de la Royal Navy.
A la fin novembre 1939, le Graf Spee arrêta puis coula le cargo Doric Star entre le cap et Freetown, mais le bateau avait eu le temps de communiquer sa position par radio. Le Graf Spee se dirigea ensuite vers l'Amérique du Sud; en route, il coula un autre cargo, le Tairoa, qui put, lui aussi donner sa position.
Le capitaine britannique Henry Harwood, qui commandait l'escadre sud-américaine de la Royal Navy, en conclut que le Graf Spee avait mis le cap sur le rio de la Plata. Harwood amena donc ses trois croiseurs , l'Exeter, l'Ajax et l'Achilles, aux abords de l'estuaire.
Le capitaine britannique Henry Harwood, qui commandait l'escadre sud-américaine de la Royal Navy, en conclut que le Graf Spee avait mis le cap sur le rio de la Plata. Harwood amena donc ses trois croiseurs , l'Exeter, l'Ajax et l'Achilles, aux abords de l'estuaire.
L'Exeter au cours d'un tir contre avions. Noter l'addition de mâts tripodes et la puissante D.C.A.
L'Ajax après sa refonte en 1940, avec les mâts tripodes; la catapulte et l'hydravion ont été débarqués. Les formes débordantes de l'avant se retrouvent sur la plupart des croiseurs britanniques, mais la forme de la cheminée à raccordement provoqua une confusion à bord du Graf von Spee, qui prit l'Ajax et l'Achilles pour des contre-torpilleurs au début de la bataille du Rio de la Plata. La direction de tir porte un radar d'artillerie et la petite tour arrière, un radar de recherche de surface. De même que ses homologues survivants, il avat une tourelle X, qui fut remplacée en 1944 par des pièces de D.C.A. légère.
18 décembre 1939 : le Graf Spee, sabordé par son capitaine, brûle devant Montevideo.
Source: La guerre navale, les grands cimetières marins chez Edito-Service S.A. 1981.
"" Caractéristiques du cuirassé Graf Spee ""
Source des deux photos: Les navires de la Seconde Guerre mondiale par D.J. et H.J. Lyon aux éditions Atlas 1976.
Les messages radio reçus d'Allemagne, et le fait que le Graf Spee avait pu couler un autre navire marchand au large de la côte sud-américaine, amenèrent son commandant, le capitaine Langsdorff, à penser que plusieurs bâtiments britanniques allaient probablement quitter Montevideo, dans l'intention de réussir quelques bonnes prises. Le 13 décembre 1939, le Graf Spee aperçut au large du rio de la Plata une fumée à l'horizon, que le capitaine crut être celle d'un convoi de navires marchands. Ils s'agissait en fait des trois croiseurs britanniques du capitaine Harwood.
Selon un plan préparé d'avance, l'Exeter engagea directement le combat avec le Graf Spee, tandis que l'Ajax et l'Achilles le contournaient. L'Exeter fut gravement endommagé par les puissants canons de 280 du Graf Spee, et il dut sa replier. L'Ajax et l'Achilles avaient eux aussi lancé leurs torpilles, mais sans toucher le cuirassé; ils subirent des dégâts et se replièrent.
Cependant, le Graf Spee, la coque trouée, allait mouiller au port de Montevideo. Le capitaine Langsdorff demanda une autorisation de séjour de 14 jours, mais le gouvernement uruguayen, tenant à rester neutre, ne voulut pas lui accorder plus de 72 heures.
Croyant que des forces navales supérieures l'attendaient au large du rio de la Plata pour détruire son bateau, Langsdorff décidait alors de se saborder. Il fit sortir le Graf Spee de la rade et détruisit ce qu'il lui restait de munitions. L'équipage débarqué, le cuirassé explosait peu après 19 heures ce 17 décembre 1939. L'équipage fut emprisonné, et le capitaine Langsdorff mettait fin à ses jours quarante-huit après...
Les messages radio reçus d'Allemagne, et le fait que le Graf Spee avait pu couler un autre navire marchand au large de la côte sud-américaine, amenèrent son commandant, le capitaine Langsdorff, à penser que plusieurs bâtiments britanniques allaient probablement quitter Montevideo, dans l'intention de réussir quelques bonnes prises. Le 13 décembre 1939, le Graf Spee aperçut au large du rio de la Plata une fumée à l'horizon, que le capitaine crut être celle d'un convoi de navires marchands. Ils s'agissait en fait des trois croiseurs britanniques du capitaine Harwood.
Selon un plan préparé d'avance, l'Exeter engagea directement le combat avec le Graf Spee, tandis que l'Ajax et l'Achilles le contournaient. L'Exeter fut gravement endommagé par les puissants canons de 280 du Graf Spee, et il dut sa replier. L'Ajax et l'Achilles avaient eux aussi lancé leurs torpilles, mais sans toucher le cuirassé; ils subirent des dégâts et se replièrent.
Cependant, le Graf Spee, la coque trouée, allait mouiller au port de Montevideo. Le capitaine Langsdorff demanda une autorisation de séjour de 14 jours, mais le gouvernement uruguayen, tenant à rester neutre, ne voulut pas lui accorder plus de 72 heures.
Croyant que des forces navales supérieures l'attendaient au large du rio de la Plata pour détruire son bateau, Langsdorff décidait alors de se saborder. Il fit sortir le Graf Spee de la rade et détruisit ce qu'il lui restait de munitions. L'équipage débarqué, le cuirassé explosait peu après 19 heures ce 17 décembre 1939. L'équipage fut emprisonné, et le capitaine Langsdorff mettait fin à ses jours quarante-huit après...
18 décembre 1939 : le Graf Spee, sabordé par son capitaine, brûle devant Montevideo.
Source: La guerre navale, les grands cimetières marins chez Edito-Service S.A. 1981.
"" Caractéristiques du cuirassé Graf Spee ""
Déplacement : normal, 12 100 t; à pleine charge, 16 200 t.
Longueur : 187,98 m hors tout.
Largeur : 21,64 m au aître bau.
Tirant d'eau : moyen, 5,79 m.
Propulsion : 2 lignes d'arbres, moteurs Diesel 64 500 ch, 26 nœuds.
Protection : cuirasse ceinture, 101-038 mm; ponts, 57 et 19 mm; tourelles, 14 et 12,7 mm.
Artillerie : 6 pièces de 280 mm, 8 de 150 mm, 6 de 110 AA, 8 de 37 mm AA.
Tubes lance-torpilles : 8 tubes lance-torpilles de 533 mm.
Lancé le 30 juin 1934 aux chantiers de Wilhelmshaven.
Le cuirassé de poche Admiral Graf von Spee peu avant la guerre. L'antenne du radar d'artillerie "Seetakt"" apparaît sur l'avant de la direction de tir de la tour. Ce bâtiment disparut trop tôt pour recevoir l'étrave inclinée et le capot de cheminée, modifications qui furent apportées à ses deux homologues. Le biplan Heinkel, visible sur la photographie, fut remplacé au début de la guerre par un monoplan Arado 196.
Source: Les navires de la Seconde Guerre mondiale par D.J. et H.J. Lyon aux éditions Atlas 1976.
"" Karton ? sowie die Kunststoff ""
Dans une exposition de modèles réduits, il faut de tout et pour tout le monde. Cet exemple d'un bateau fait en papier-carton en montre l'exemple. Combien d'heures pour faire ce splendide Graf Spee, et bien j'ai oublié de le demander au maquettiste.
Une superbe maquette, tout fait main, c'est à dire que le maquettiste a travaillé au réglet, double-décimètre, ciseaux, équerre, colle, compas etc... et bien sûr avec des plans, le tout à l'échelle 1/250.
J'ai fait le plus de photos possible, pour bien montrer le travail accomplit, rien que l'avion Arado vaut le coup d’œil.
Jean-Marie
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