Le Tupolev Tu-95 RT - "Bear D".






"" Le grand "Ours" de Mourmansk ""
Maquette Revell au 1/144.  Référence : 04673.




Historique : Condensé de la revue Avions de Guerre volume 1, n°6 aux éditions Atlas 1986.



Sur le sujet voir aussi : La revue le Fanatique de l'Aviation n°333 - 334 - 335 et 336.
L'Univers des Avions de 1945 à nos jours aux éditions Gründ.
Tupolev Tu95/ - 142 "Bear" aux éditions Aerofax 1997.
L'Encyclopédie de l'Aviation n°154 éditions Atlas.
Combat Aircraft Volume 4 n°6 de mai 2003.
Koku Fan n°3 de mars 1977.
Koku Fan n°12 de décembre 1984.


Réalisation de M. Thierry DINTZER du club Maquette d'Ostheim en Alsace (FRANCE).




Historique : Les sept montres turbo-propulsés qui survolèrent qui survolèrent la place Rouge lors de la fête de l'aviation de 1955 provoquèrent une véritable consternation chez les observateurs occidentaux présents ce jour-là à Moscou. Aucun avion comparable n'avait encore été observé en Union soviétique. Plus puissantes que n'importe quel appareil à hélices, ces machines avaient des ailes et des empennages en flèche.
Baptisé "Bear", le nouvel avion fut gratifié d'un rayon d'action considérable, mais les experts de l'OTAN, considérant son mode de propulsion (chacune de ses hélices géantes à huit pales avait un diamètre de 5,60 m), le jugèrent démodé.
En sous-estimant le "Bear" et en surestimant le bombardier à réaction "Bison", aperçu pour la première fois l'année précédente, ils commirent une grossière erreur de jugement.


Personne n'imaginait alors que cet énorme appareil turbopropulsé continuerait à être produit plus de quarante après. Jamais depuis 1955, le "Bear" n'a fait l'objet d'une telle controverse.
Aujourd'hui encore ses dimensions véritables et ses capacités réelles ne peuvent être évaluées qu'approximativement. Même sa véritable dénomination n'est pas exactement connue. Celle que lui affecta le bureau d'études dirigé par Tupolev fut Tu-95, celle de le V-VS, au sein dE laquelle il entra en service en 1956, étant Tu-20. Cet avion ne fit son apparition dans l'AV-MF (aéronautique navale soviétique) que plus tard, en juillet 1973, sous la forme d'un version de lutte anti-sous-marine d"signée Tu-142 (L’OTAN l'appela alors "Bear-F"). Il semble bien que tous les modèles utilisés à l'heure actuelle par l'AV-MF portent la désignation de Tu-142. Pourtant, les soviétiques ont ajouté à la confusion en appelant ces appareils Tu-95 dans le cadre des négociations SALT 2.
D'une conception classique, la cellule du Tu-95 comportait un fuselage qui rappelait celui du Tu-85 et une voilure à la surface imposante.
Celle-ci affichait une flèche de 35° afin de permettre à l'avion de parvenir à la vitesse maximale stipulée par le programme officiel. Elle offrait en outre un avantage appréciable, car les longerons passaient à travers le fuselage en avant de la soute à bombes. Les ailes étaient dotées de trois longerons et avaient un profil relativement épais. Elles recelaient la totalité des réservoirs de carburant et comportait des volets Fowler de grandes dimensions qui étaient soufflées par les hélices.
Comme sur le Tupolev Tu-16, le train d'atterrissage principal s'escamotait vers l'arrière, ce qui permettait à l'appareil de disposer d'une large voie sans que des logements viennent compliquer la structure de l'aile. La mise au point des moteurs et de leurs réducteurs avait été confiée à une équipe d'ingénieurs allemands dirigée par Ferdinand Brandner et subordonnée au bureau d'études Kouznetsov. Le choix se porta sur un turbopropulseur volumineux, dont la puissance était de 12 000 ch, le NK-12.    


Un Tupolev Tu-95 RT "Bear D".  Source: La revue KOKU-FAN n°3 de mars 1977. 

Le Tupolev Tu-85, dernier bombardier lours soviétique à moteurs à pistons, en 1952. Cet avion exceptionnel ne fut fabriqué qu'à deux exemplaires d'essais. L'ère des avions de combat à moteurs classiques était révolue. Toutefois, de nombreuses solutons technique employées sur le Tu-85 furent reprises sur le Tu-95.
Source: La revue Le Fana de l'Aviation n°333 du mois d'août 1997.

La plupart des "Badger-C" et "G" ont été modifié pour emporter des missiles AS-6 "Kingflish". Nter le radar "Puff Ball" de grandes dimensions placé sous le nez de l'avion. Les "Badger-C" servent dans les quatre flottes maritimes soviétiques.
Source: La revue Avions de Guerre n°91 aux éditions Atlas 1988.

Le turbopropulseur NK-12 dérivé du moteur allemand Jumo 033-K, a équipé le bombardier russe à long rayon d'action Tupolev Tu-20 "Bear", propulseur le plus puissant jamais produit.
Source: Secret Aircraft Designs of the Third Reich de David Myhra aux éditions A Schiffer 1998.



A l'exception du "Bear-F", tous les modèles en service dans l'aéronavale soviétique ont été réalisés à partir de trois cents bombardiers construits entre 1956 et 1961. La première version aperçue à l'Ouest, le "Bear-B", était équipée du missile de croisière le plus volumineux jamais emporté par un avion, que l'OTAN baptisa AS-3 "Kangaroo". De la taille d'un chasseur à réaction, cette arme puissante a des ailes en flèche et dispose d'un pilote automatique préprogrammé.
Il s'agit sans doute là du système de guidage le plus mal adapté qui soit à la lutte antinavire. La plupart des "Bear-B" ont été transformés en appareils de reconnaissance par l'adjonction d'une coupole sur le flanc droit de l'arrière du fuselage; d'autres sont capable de recevoir le missile AS-4 "Kitchen", dont le "Bear-G"est pourvu. La modification la plus importante apportée au "Bear-B" a été le remplacement de son nez vitré par un radar de surveillance et d'acquisition que l'OTAN désigne "Crown Drum".
A partir de 1962, les machines de cette version ont été dotées d'une perche de ravitaillement en vol et d'une canalisation de carburant courant sur le flanc droit de l'avant du fuselage.


Le missile air-mer AS-3 "Kangaroo" est un engin de conception simple, manquant de tout système de guidage terminel. Le missile compense sa rusticité par sa taille et la puissance de sa charge.
Source: La revue l'Encyclopédie des Armes n°25 aux éditions Atlas 1984.


Maquette d'un missile AS-3 "Kangaroo".          Collection personnelle.


Un Tupolev Tu-22M "Backfire" portant sous son fuselage un missile AS-4 "Kitchen". Selon toute vraisemblance, l'engin emporte une charge nucléaire. Néanmoins, il existe aussi des "Kitchen" armés de têtes classiques pour des missions antinavires et antiradars.
Source: La revue l'Encyclopédie des Armes n°25 aux éditions Atlas 1984. 

Maquette d'un Tupolev Tu-22 "Backfire" équipé du missile AS-4 "Kitchen".   Collection personnelle.


"" Production continue ""
L'apparition, en 1973, du "Bear-F", seule version dont l'OTAN est certaine qu'elle porte la dénomination du Tu-142, constitua une réelle surprise pour les experts occidentaux. Il s'agissait non pas d'une machine reconstruite à partir d'un modèle ancien, mais d'un appareil entièrement nouveau. Les spécialistes de l'alliance atlantique, qui considéraient le "Bear" comme dépassé, regardèrent cet avion d'un œil nouveau. Si le rythme de production de cette variante n'a jamais exédé plus d'une unité par mois au cours de la décennie 1970-1980, il s'est sensiblement accru depuis.
Présenté parfois comme un avion de reconnaissance, le "Bear-F" est en fait une plate-forme de lutte anti(sous-marine spécialisée, la plus grande du monde. Le seul appareil à long rayon d'action dont disposait alors l'AV-MF dans ce domaine était l'Iliouchine II-38 "May", dont le rayon d'action et l'autonomie étaient bien loin d'atteindre ceux du "Bear-F". Une des principales modifications subies par le nouvel avion concerne le fuselage, qui est dépourvu de tourelle de queue et doté d'un compartiment arrière pressurisé (ce dernier sert à l'entreposage des bouées acoustiques et de divers autres équipements). L'avant du fuselage est occupé par un habitacle rallongé, l'équipage bénéficiant d'un confort plus important.
La capacité en carburant, quant à elle, a été accrue, tandis que l'avionique a été complètement transformée et améliorée. Les antennes du radiogoniomètre automatique et du système de communication par satellite se situent sur le dessus du fuselage, les dispositifs de liaison radio classiques et l'ILS étant placés sous le nez de l'avion. Plus en arrière figurent un important radôme, d'une taille intermédiaire entre celles des équipements de ce type embarqués sur "Bear-D", deux soutes à armements en tandem et les tubes servant au largage des bouées acoustiques. 
Le "Bear-F" ne possède aucun conteneur d'empennage, mais presque toutes les machines de cette version ont reçu une perche de détection d'anomalies magnétiques au sommet de la dérive.


Tupolev Tu-142M, en attente sur la base du centre naval "Ostrov", photo Yefim Gordon.
Source: Le petit livre sur Tupolev Tu-95/- 142 "Bear" de Yefim Gordon et Vladimir Rigmant aux éditions Publishing by Midland Limited 1997. Livre que je recommande. 


Une photo d'un Iliouchine II-38 "May" prit par Nimrod du Squadron 120 de la RAF. Elle montre l'avion au moment du largage d'un système de détection acoustique lors d'un exercice dans l'Atlantique.
L'Encyclopédie de la force aérienne Soviétique de Bill Sweetman et Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia 1978.


Les divers modèles de la lignée du "Bear" n'ont aucun équivalent dans l'histoire de l'aviation. Certes, le Boeing B-52 a des dimensions comparables et ses capacités sont tout aussi importantes que celles de l'avion russe, mais il n'en pas moins un simple bombardier stratégique capable d'emporter des missiles.
En outre, les derniers modèles de série de cet appareil ont quitté les chaînes de montage depuis plus de vingt années. Sauf pendant la guerre du Viêt-nam, le B-52 n'a jamais été basé en dehors du territoire américain (pas maintenant). Par contre, le "Bear" opère de manière régulière, non seulement depuis  la Russie, mais aussi à partir d'aérodromes situés en Guinée, en Angola, en Somalie, au Viêt-nam (l'ancienne base américaine de Cam Ranh) et à Cuba.
Bien qu'elles disposent de capacités de frappe nucléaire et que leur rayon d'action considérable leur permette d'opérer partout dans le monde, les nombreuses versions du Tu-142 n'ont jamais été incluses dans les accords SALT 2.


Bombardier Boeing B-52D. Source: La revue Mach 1 n°121/1 aux éditions Atlas 1981.


"" Caractéristiques du Tu-95 "Bear-C" ""
Source : L'Encyclopédie de l'Aviation n°154 aux éditions Atlas 1985. 

Moteurs : 4 turbopropulseurs Kouznetsov NK-12MV de 15 000 ch.
Performances : vitesse maximale à 9 000 m, 870 km/h; vitesse de croisière économique à 10 700 m, 750 km/h; autonomie normale, 20 heurs; distance franchissable maximale, 17 500 km.
Poids : à vide, 80 000 kg; normal au décollage, 170 000 kg; maximal au décollage, 188 000 kg.
Dimensions : envergure, 51,10 m; longueur, 49,50 m; hauteur, 12,12 m; surface alaire, 297 m².
Armement : normalement, 2 canons de 23 mm dans un tourelle arrière servis par un mitrailleur (les premières versions du "Bear" avaient jusqu'à 3 tourelles, soit 6 canons); le "Bear-A" emportait 11 tonnes de bombes; les "Bear-B" et "Bear-C" étaient armés de 1 missile AS-3 "Kangaroo"; le "Bear-G" emporte 1 AS4 "Kitchen"; le "Bear-H" semble prévu pour recevoir le missile de croisière AS-X-15; le "Bear-F" est équipé pour la lutte contre les sous-marins; les "Bear-D" et "Bear-E" sont vraisemblablement dépourvus d'armement offensif. 



Deux superbes photos prisent à l'arrière de Tupolev "Bear", photos-USAF.
Source: La revue KOKU FAN n°12 de décembre 1984.


"" La maquette Revell au 1/144 de Thierry ""
Je ne présente plus Thierry, il suffit de voir le blog, car j'ai déjà fait deux reportages sur se maquettes : le Yak 23 "Flora" et l'Amiot 143M.
Pour le Tupolev Tu-95RT, Thierry a eu énormément de travail, rien que 97 heures de travail pour la réalisation, les raisons de ce travail ont été : nombreux masquages qu'ont réclamé les innombrables plaques métalliques de teintes différentes (et pas mal de mastic également car il s'agit d'un maquette Revell et non Trumpeter, sic).
Pour terminer par une belle histoire (Noël c'est bientôt), cette maquette a obtenue la médaille d'argent à l'exposition de Fleurus (Belgique).    Toutes mes félicitations Thierry.

"" Les photos que j'ai réalisé à Amnéville 57 (France) en 2015 ""   


 
 
 
 

"" Les photos de Thierry ""



 


"" Pour ceux qui ont de la place ""
"Le Tupolev Tu-95 MS de Trumpeter"








                                                                      Thierry / Jean-Marie



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