Le Chance Vought SSM-N-9 Regulus II
""Un missile de la Marine Américaine
volant à plus de Mach 2""
Maquette Revell au 1/68. Réf: H-8633-0389
Historique: Les fusées et missiles d'aujourd'hui
Historique: Ce partenaire du Rigel résultait d'une conception moins avancée, c'était un avion miniature à turboréacteur, plus lent que certains chasseurs de l'époque. Il fut entrepris parallèlement au Rigel en 1947, peut-être pour doter la Navy d'un équivalent du Matador de l'Air Force.
La première adjudication fut attribuée à Chance Vought établi alors à Strafford dans le Connecticut, mais sur le point de s'installer dans une usine de la zone navale industrielle de Dallas. La firme breveta la fabrication Métalite : grands panneaux de sandwich de feuilles d'alliage léger attachées à un coeur en balsa de faible densité.
La configuration aurait difficilement pu être plus simple pour tout habitué des chasseurs embarqués. Le moteur était presque celui du Matador, le Allison J33-14, alimenté toutefois par une prise d'air de nez. Les ailes en flèche, montées à mi-longueur du fuselage se repliaient pour que le missile puisse être logé dans un hangar cylindrique étanche fixé au sous-marin. Il n'y avait pas de plan de queue horizontale, les élevons d'aile et le petit gouvernail faisant tout le travail comme le Snark, beaucoup plus grand. L'aile était courte, le fuselage long et, malgré l'entrée d'air directe, il offrait toute la place voulue pour le kérosène, la tête (1 814 kg, toujours nucléaire) et les compartiments pilote automatique/système de guidage. Ce dernier pouvait être ouvert de l'extérieur pour l'entretien ou le remplacement des nombreux modules de tubes à vide défectueux.
Un SSM-N-8 Regulus I. Photo prise par mon ami belge Jean Z.....y sur un
sous-marin au musée de l'Intrepide à New-York.
Le SSM-N-8 Regulus I
Appelé SSM-N-8, le Regulus (plus tard Regulus I), était destiné à équiper des sous-marins, des navires de surface et des bases côtières. Lancé par deux fusées DATO Aérojet, il volait sous radiocommande à plus de 9 144 m d'altitude jusqu'à proximité de l'objectif, guidé par signaux radio provenant de sous-marins en immersion périscopique, dont la position était connue grâce au système Loran ou à d'autres.
Vought commença les tirs d'essai en 1951, se servant de véhicules récupérables dotés d'un train d'atterrissage tricycle et d'un parachute de freinage. Bien qu'on sût que la firme testait un missile à Edwards AFB, on ajoutait quand même à l'engin un cockpit en contre-plaqué, un des premier Regulus s'écrasa au sol, le pilote supposé, Roy Pearson, se précipita sur les lieux et déploya son propre parachute.
Photos très rares d'un SSM-N-8 Regulus, engin à turboréacteur. Pesant 7 tonnes, cet engin est doté d'une voilur en flèche repliable de 6 m d'envergure et équipé d'un Allison J 33 et d'un pilote automatique. Il arme un certain nombre de bâtiments de la marine américaine, en particulier des porte-avions; il en décolle accroché à un chariot spécial ou est catapulté. Il peut porter une bombe atomique. Il a été surtout été utilisé comme avion-cible avec parachute de récupération.
Source: Science et Vie numéro hors-série Aviation 1957.
Par la suite, Vought fabriqua un certain nombre de Regulus récupérables similaires comme missiles d'entraînement, en même temps que 514 Regulus I répartis en trois séries. Ils furent déployés à bord des grands sous-marins Grayback et Growen de la classe Darter, lancés en 1954, reclassés SSG, allongés de 15m24 et dotés de deux hangars côte à côte sur la proue, abritant chacun deux missiles, rails de lancement orientés vers l'arrière.
Deux SSG plus petits, les Tunny et Barbero, furent transformés, recevant chacun un hangar unique et deux missiles. Le Halibut (voir Regulus II) transporta plus tard cinq Regulus I. Il n'y eut pas d'autre déploiement mais les trois sous-versions du Regulus figurèrent dans l'inventaire jusqu'en 1964, rebaptisés RGH-6, et 6B. Le KDU-I, cible et RPV, devint le BQM-6C.
Lancement à bord d'un sous-marin
Plusieurs sous-marins américains portent un hangar pour un engin Regulus. Le lancement s'effectue sur une simple rampe avec, comme propulseurs auxiliaires, deux fusées à poudre qui se détaches quand l'engin est envol. Source: Science et Vie numéro hors-série Aviation 1957.
Caractéristiques du SSM-N-8 Regulus I
Dimensions: Longueur 10m13; diamètre 12m95; envergure 6m4.
Poids au lancement: 6 581 kg pour la première sous-version.
Portée: 644 km.
Le SSM-N-9 Regulus II
Ce missile de croisière lancé de sous-marin est totalement différent; on l'a peut-être baptisé Regulus pour faciliter son financement dans les suites de la guerre de Corée, à la fin de 1953.
Baptisé SSM-N-9, c'était un véhicule superbe, aux capacités beaucoup plus large. Le turboréacteur GE J79A donnait 6 804 kg de poussée, avec postcombustion, ce qui portait le missile "au-delà de Mach 2". Lancé par un moteur-fusée Aérojet de 52 164 kg de poussée, le Regulus II possédait un petit plan de stabilisation "en canard"; la dérive et les ailes étaient repliables.
General Electric J79A. I s'agissait du premier turboréacteur à stator variable fabriqué par l'industrie américaine : de type à flux axial, doté d'un compresseur à dix sept étages et d'une turbine axiale à trois étages. Il appartenait à la catégorie des moteurs à postcombustion de 7 000 à 8 000 kilos de poussée.
Source: Les avions, l'ère des engins à réaction.
Beaucoup plus grand que le Regulus I, il emportait une charge beaucoup plus grosses et aussi un système de guidage par inertie AC Achiever.
Le premier exemplaire d'une série de véhicules d'essai récupérables, dotés de moteur J65; vola à Edwards le 19 mai 1956; après un développement tout à fait satisfaisant, un missile opérationnel fut lancé du Grayback le 16 septembre 1958.
Destiné principalement à équiper les sous-marins atomiques, cet engin à longue portée (1 200 km) doit pouvoir être lancé en plongée. Il peut porter une bombe atomique et est doté d'un turboréacteur General Electric J79. Source: Science et Vie numéro hors-série Aviation 1957.
A la réflexion, ce fut une lourde erreur d'avoir abandonné ce missile en 1959 sous le prétexte que le missile de croisière était dépassé. Par la suite, le chargement de Regulus I du Halibut fut complété en janvier 1960.
Au moins 100 Regulus II furent lancés comme RGM-15 A, armes d'entraînement, ou KD2U (MQM-15A, cibles aériennes.
Le stade 9, peinture de la maquette, le dessous sera en blanc mat (humbrol 34), le dessus sera en humbrol 198 qui est le blue Lufthansa, il sera foncé avec une pointe de humbrol 33. Le cône et l'antenne seront en alu, l'intérieur du turboréacteur en noir mat, l'extérieur sera vieilli, l'entrée d'air du turboréacteur en blanc mat.
Le stade 10, la mise en place des décalques, Revell est champion dans son plan pour la mise en place de ceux-ci. Il suffit de le suivre, et faite comme moi, utiliser micro-set et micro-sol. Le socle sera lui en gris clair (humbrol 64), les cales roues en jaune (humbrol 24).
Pour finir la traditionnelle couche de vernis mat ou satiné. Voilà un missile surface-surface terminé (voir photos), en deux temps trois mouvements. Si vous êtes comme moi et que vous aimez les missiles, ne regardez pas l'échelle ?? !! ..
Malafon.
A la réflexion, ce fut une lourde erreur d'avoir abandonné ce missile en 1959 sous le prétexte que le missile de croisière était dépassé. Par la suite, le chargement de Regulus I du Halibut fut complété en janvier 1960.
Au moins 100 Regulus II furent lancés comme RGM-15 A, armes d'entraînement, ou KD2U (MQM-15A, cibles aériennes.
Caractéristiques du SSM-N-9 Regulus II
Dimensions: Longueur (ne concerne pas les engins d'essai) 17m5; diamètre 1m270; envergure 6m12.
Poids au lancement: 10 433 kg ou 13 608 kg environ avec moteur de départ.
Portée: Plus de 1 609 km.
La Marine américaine dote ses sous-marins de SSM-N-9 Regulus II.
Source: Aviation Magazine numéro 276 du 1er juin 1959.
Le lancement d'un SSM-N-9 Regulus II définitif à Edwards AFB le 30 janvier 1958. Les véhicules d'essai précédents étaient dotés d'un train d'atterrissage et d'un parachute pour la récupération. Source: Les fusées et missiles d'aujourd'hui.
La maquette: Le moule de cette maquette date de 1957, réédition de celui-ci en 1982 sous le label History Makers. Avec un nombre de 25 pièces, socle compris, cette maquette se monte facilement, en un clin d'oeil, le plastique étant bleu foncé.
La notice de montage est superbe ainsi que les décalques, seule ombre l'échelle qui est au 1/68, on ne va pas chipoter pour si peu, on n'est pas loin du 1/72.
Revell n'est pas le seul à avoir fait ce missile
Pour le SSM-N-8 Regulus I: Strombecker au 1/82; Sharkit au 1/72; Model-Air International au 1/72.
Pour le SSM-N-9 Regulus II: Monogram au 1/128; Kleeware au 1/128; Temco au 1/128; Monogram au 1/60; Aurora au 1/48 et encore Comet à une autre échelle variable.
Le montage: Il y a plus de vingt ans que j'ai fait cette maquette, le montage se compose de dix étapes, vous verrez que ce modèle sera vite monté. Nous commençons par le stade 2, en collant les ailes qui sont d'un seul morceau, dans le demi-fuselage pièce n°2. L'autre demi-fuselage pièce n°3 sera collé sur la pièce n°2, un léger masticage s'impose.
Le stade 3, il faut coller la pièce n°4 et la sortie du turboréacteur, pièce n°5. Nous verrons par la suite les opérations de peinture.
Les stades 4 et 5, le montage du train avant plus le train principal, bien affinée toutes les pièces du train, ainsi que les roues. Peinture du train en aluminium, roues, moyeux en alu et pneus noir mat.
Les stades 6 et 7,collage des trains, les trappes seront vert moyen mat (humbrol 88).
Le stade 8, le collage de l'antenne sur le cône, celle-ci sera affinée pour la rendre plus fine, (attention de ne pas la casser), il reste les deux pièces n°21 et 22 qui sont des plans de stabilisation en canard.Le stade 9, peinture de la maquette, le dessous sera en blanc mat (humbrol 34), le dessus sera en humbrol 198 qui est le blue Lufthansa, il sera foncé avec une pointe de humbrol 33. Le cône et l'antenne seront en alu, l'intérieur du turboréacteur en noir mat, l'extérieur sera vieilli, l'entrée d'air du turboréacteur en blanc mat.
Pour finir la traditionnelle couche de vernis mat ou satiné. Voilà un missile surface-surface terminé (voir photos), en deux temps trois mouvements. Si vous êtes comme moi et que vous aimez les missiles, ne regardez pas l'échelle ?? !! ..
Malafon.
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