Le Focke-Wulf P II
Le mono-réacteur renifleur
de chez Focke-Wulf
Maquette Spécial Hobby au 1/72. Réf: SH 72005
""German Project WW II""
Historique: Source: Association Fort de Litroz
de chez Focke-Wulf
Maquette Spécial Hobby au 1/72. Réf: SH 72005
""German Project WW II""
Historique: Source: Association Fort de Litroz
Historique: Le Focke-Wulf P II est méconnu des passionnés de la Seconde Guerre mondiale, même parmi le cercle restreint des spécialistes. C"est un des projets de base élaborés par la firme Focke-Wulf dans le cadre du programme Volksjäger, destiné à développer rapidement et massivement un chasseur à réaction bon marché et facile à piloter, susceptible de redonner au Reich la suprématie aérienne dans le ciel de l'Allemagne. Le projet P II fut officiellement soumis au Reichsluftfahrtministerium (RLM) le 9 juin 1943, mais il fut jugé trop dangereux et écarté. L'avion ne fut donc jamais construit et ses plans sombrèrent dans l'oubli après l'écroulement du IIIe Reich.
Le concept choisi par Focke-Wulf est très surprenant. Le bord d'attaque des ailes présente une certaine incidence mais la voilure reste malgré tout relativement classique, avec ses ailes droites. Ce qui frappe dès le premier regard, c'est la localisation inhabituelle du réacteur, placé en berceau sous le ventre de l'appareil et quasiment indépendant de la cellule du fuselage.
Ce choix a été motivé par deux raisons majeures : d'une part la volonté de faciliter la manutention et l'entretien au sol, d'autre part la crainte de rencontrer des problèmes opérationnels avec un réacteur dorsal, disposition qui l'exposait beaucoup plus aux coups des chasseurs ennemis. Ce souci était manifestement partagé par d'autres constructeurs car des concepts similaires furent proposés à la même époque par les firmes concurrentes Messerschmitt (avec son Me P-1095) et Blohm & Voss (avec le BV-P-198). Finalement, ce fut la firme Heinkel qui décrocha le contrat du Volksjäger avec son Heinkel He 162 Salamander, un appareil à l'opposé du Fw P II puisqu'il comportait justement ... un réacteur dorsal !.
Le concept choisi par Focke-Wulf est très surprenant. Le bord d'attaque des ailes présente une certaine incidence mais la voilure reste malgré tout relativement classique, avec ses ailes droites. Ce qui frappe dès le premier regard, c'est la localisation inhabituelle du réacteur, placé en berceau sous le ventre de l'appareil et quasiment indépendant de la cellule du fuselage.
Ce choix a été motivé par deux raisons majeures : d'une part la volonté de faciliter la manutention et l'entretien au sol, d'autre part la crainte de rencontrer des problèmes opérationnels avec un réacteur dorsal, disposition qui l'exposait beaucoup plus aux coups des chasseurs ennemis. Ce souci était manifestement partagé par d'autres constructeurs car des concepts similaires furent proposés à la même époque par les firmes concurrentes Messerschmitt (avec son Me P-1095) et Blohm & Voss (avec le BV-P-198). Finalement, ce fut la firme Heinkel qui décrocha le contrat du Volksjäger avec son Heinkel He 162 Salamander, un appareil à l'opposé du Fw P II puisqu'il comportait justement ... un réacteur dorsal !.
Le Messerschmitt Me P-1095 de chez Planet Models au 1/72
Le vainqueur du programme Volksjäger
Le Heinkel He 162 Salamander
Le Heinkel 162 du Musée de l'Air au Bourget. Source: CP
Dans la version de base du projet, le Focke-Wulf P II était équipé d'un turboréacteur Jumo 109-004B fournissant 890 Kgp de poussée, qui permettait d'atteindre une vitesse de 825 km/h à 4000 m d'altitude. Focke-Wulf songea ensuite à le doter d'un réacteur plus puissant Jumo 109-004C, développant 1015 kgp, qui offrait un gain de surchage d'environ 1200 kg et avec lequel on espérait atteindre 870 km/h. L'armement comprenait 2 canons MK 108 de 30 mm dans le fuselage (ou 2 canons MK 103) et 2 canons MG 151/20 de 20 mmà l'emplanture des ailes.
Le réacteur Jumo 109-004B vu du côté turbine. Source: Aviation Design Magazine
La viabilité de la formule proposée par Focke-Wulf pour son projet P-II paraît discutable et l'on comprend aisément que le RLM l'ait écartée. La conception compliquée de la voilure et la difficulté de manoeuvrer l'avion à basse vitesse étaient deux défauts principaux de cet étrange chasseur mono-réacteur.
L'inconvénient majeur était toutefois la localisation du train avant, placé juste devant l'ouverture de la prise d'air du réacteur, avec tous les risques de pannes-moteur que cela comportait. L'aspiration d'une impureté soulevée par la roue avant sur le tarmac pouvait à tout moment endommager gravement le réacteur, provoquer son extinction, voir déclencher un incendie ou une explosion. Un tel évènement survenant à l'atterrissage, lors de la phase de décélération rapide, ou pire encore au décollage, avait toutes les chances de provoquer le crash de l'appareil et la mort du pilote. Sans parler du risque d'embrasement ou l'explosion du réacteur en cas d'atterrissage d'urgence sur le ventre. Il n'est donc pas étonnant que le RLM n'ait pas donné suite au projet.
Caractéristiques: Projet programme Volksjäger
Longueur: 9m85.
Envergure: 9m70.
Surface alaire: 15 m².
Vitesse maximum: 825 km/h à 4000 m avec le réacteur Jumo 004B. 870 km/h avec le réacteur Jumo 004C.
La maquette: C'est dans la série Air Project Line que la marque Spécial Hobby nous sort ce projet de chasseur du programme Volksjäger.
Le kit comprend 31 pièces verrière comprise, une planche en photodécoupe et d’excellent décalcomanies. Les lignes de structure sont finement gravées, les puits du train principal sont bien réalisés.
Un petit reproche pour les roues qui sont composées de deux pièces chacune, avec un peu de patience et ponçage tout rentre dans l'ordre, il faut lester le devant de la maquette.
Le montage: Avant l'assemblage du poste de pilotage, il faut réduire les pièces 5-6-7-8 et 10 sinon nous ne pourrons refermer les deux demi-fuselage, défaut que l'on retrouve dans tous les kits de Spécial Hobby.
L'intérieur du fuselage sera en RLM 66 (humbrol 67), chercher un décalcomanie dans la boîte à rabiot pour le tableau de bord. Le siège sera en RLM 02 (humbrol 92), les sangles en photodécoupe kaki, les boucles en argent, manche à balai noir mat avec bouton rouge. La pièce n°5 et l'entrée d'air en métal naturel, la pièce n°6 et sortie de tuyère en métal bruni.
Refermons les demi-fuselage et passons aux ailes, elles seront collées après avoir été ébarbées, bien amincir le bord d'attaque, faire attention au dièdre RLM 02 et appui-tête en cuir bruni.
RLM 02 ainsi que les contre-fiches, une touche de chrome silver sur les amortisseurs. Peinture des roues en humbrol 67 et moyeux en RLM 02, intérieur des trappes et puits des trains en RLM 02. J'ai collé le tout sur la maquette à la super glue, faire attention au dièdre en les collants. Reste à refaire deux canons MG 151 en laiton et coller les diverses antennes en photodécoupe comme l'indique le plan.
Peinture de la maquette
J'ai suivi le plan de Spécial Hobby, avec un seul changement le RLM 82, donc le dessous en RLM 76 Hellgrau (humbrol 175), le fuselage en RLM 82 Dunkelgrün (humbrol 149), les ailes en RLM 81 Braunviolett (humbrol 173) et en RLM 82. Taches sur le fuselage en RLM 81, entrée d'air et nez de l'appareil en RLM 27 Gelb (humbrol 24), sortie tuyère du réacteur en métal bruni, et nous le vieillirons comme si ce chasseur avait volé.
Finition: La dernière étape, décalcomanies, vernis mat ou satiné et verrière. Rien à dire sur les décals, ils sont très fins, surtout bien les laisser tremper dans de l'eau tiède et se servir du micro set et micro sol de chez Microscale.
Une ou deux couches de vernis mat ou satiné sur cette maquette fera le meilleur effet. Il ne reste plus que la verrière, comme d'habitude elle a été séparée en deux, nous la mettrons en RLM 82 et collée avec Micro Kristal Klear.
Le diorama: Même si ce chasseur n'a pas vu le jour, il faut lui rendre les honneurs, donc un petit diorama le rendra encore plus beau. (voir les photos).
Epilogue: Quoi dire sur ce chasseur, sinon que le train principal et les ailes nous rappelle celui du Focke-Wulf 190. La position de la verrière sur le fuselage, et si les américains avait copié ce projet pour faire leur Fairchild A-10A Thunderbolt II, (je parle de la verrière sur le fuselage). Reste la position du réacteur, il est vrai qu'en lisant les critiques dans les ouvrages spécialisés, c'était quand même un projet dangereux, avec tout ce qu'il pouvait respirer avec son nez (entrée d'air du réacteur), et oui on parlait déjà de pollution milieu des années 1940 ...... ? !.
La gueule de l'autre
Position de la verrière sur un A-10A. Source: CP
Position de la verrière sur le Focke-Wulf P II. Source: Jet Planes of the Third Reich
; Malafon
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