Le Panzerkampfwagen I Ausf.F
Pz Kpfw I neue Art Verstäkt VK 1801
Marque Alan au 1/35. Réf: n°007
Maquette montée par Stéphane du Club maquettiste de Labry
Historique: "Baby Tiger" tel est le surnom que les tankistes allemands auraient put donner au dernier représentant de la famille des Panzer I, tant l'allure avec son grand frère de 56 tonnes est comparable. Mais même si son train de roulement imbriqué très large et sa caisse anguleuse lui donnent de faux air de Tigre I, les points de comparaison s'arrêtent là.
C'est à la date du 22 décembre 1939 que le Heerswaffenamt décida de la conception d'un char entièrement nouveau destiné à remplacer le frêle Panzer I Ausf.B.
Panzerkampfwagen I Ausf.B. Source: Revue allemande 2ième GM
D'une masse de 21 tonnes (à titre de comparaison le Panzer I Ausf.1 en pesait 5,4), l'engin était propulsé par un moteur Maybach HP45P de 6 cylindres en ligne de 4678 litres et d'une puissance de 150 ch qui lui assurait une vitesse de 25 km/h pour une autonomie de 150 km.
Le blindage était conséquent pour un engin de si petite taille puisque l'épaisseur atteignait 80 mm sur toute la face avant. L'équipage composé uniquement de deux hommes, restait en communication avec l'extérieur par le biais d'un poste radio Fu G5. Quant à l'armement, il reposait uniquement sur deux MG 34 de 7,92 mm, ce qui peut paraître léger pour un engin de 21 tonnes d'acier.
Croquis paru dans la revue Connaissance de l'Histoire
La maquette: C'est un produit typique de ce qui se fait dans les pays de l'Est actuellement, c'est-à-dire bien moulé, bien détaillé, sans grosse difficulté de montage, mais avec quelques bavures et manquant parfois de finesse dans les petits détails comme les outils, les mitrailleuses (de toute façon ce genre de détails seront remplacés par des pièces provenant de la boîte à rabiot).
Le kit se compose de cinq grappe, moulé couleur gris clair. La notice est concise mais reste suffisamment claire pour que l'on s'y retrouve facilement (les opérations se déroulent en dix étapes). Alan nous propose quatre choix de décorations, deux chars de la 1 Panzer division et un de 12 Panzer division sur le front de l'Est en 1943, plus un de la sinistre division SS Prinz Eugen qui se distingua pour ses atrocités en Yougoslavie.
La boîte au 1/35 de la firme Alan
Le montage: Avant de débuter, je décide de reproduire l'aspect rugueux de l'acier présent sur les surfaces d'un char. Jusqu'à ce moment, j'utilisais une petite fraise ronde que l'on passe à vitesse réduite sur toutes les pièces à traiter; l'effet rendu est assez réussi, mais à présent je badigeonne mes pièces avec de la colle à maquette liquide que je tamponne ensuite avec un pinceau brosse à poils durs, puis après séchage un léger ponçage au papier abrasif fin est passé pour laisser apparaître une multitude de minuscules dépressions de plastique rongé par la colle. J'ai essayé cette méthode sur la tourelle d'un T-28 soviétique et je trouve l'effet bien meilleur que précédemment.
Une fois passé ce petit traitement, nous pouvons passer à l'assemblage des parties principales de la caisse et de la tourelle par la même occasion.
Les bras de suspensions ainsi que tout le train de roulement et les chenilles seront montés d'un seul trait puisque l'ensemble sera copieusement recouvert de boue et peint d'une seule et même teinte.
Pour ce qui est du reste, cela appartient au domaine du classique dans le montage d'une maquette de char. Et je ne m'attarderai uniquement que sur les détails qui ont été améliorés. La seule modification que je me suis accordée a été le découpage des parties mobiles sur les garde-boue avant.
Comme je l'ai dit plus haut, tous les outils et autres accessoires méritent d'être remplacés. C'est ainsi que la pelle, le crochet de remorquage, la pince coupante, la hache, de même que les phares, les feux de position, le notek, l"embase d'antenne sont issus d'un Panzer III Revell, le cric et ses attaches viennent de chez Tamiya. Fidèle à mon habitude, toutes les attaches ont été refaites en feuilles de plomb et fil de cuivre. La cale du cric est taillée dans une pince à linge en bois et son système de fixation avec des chutes de photodécoupe. Sur la caisse, les pièces 53 et 54, (poignées d'accès) seront remplacées par leurs équivalents en tige de cuivre, de même que les supports de câble (pièces 55) qui seront refaits avec de la photodécoupe.
Pour la tourelle, les pièces 46 et 47 auront leurs pattes tournées vers l'arrière et inclinées vers le bas pour que la trappe s'ouvre correctement, sur celle-ci, la poignée d'ouverture et sa glissière sont aussi refaites, toujours à l'aide de photodécoupe. Les mitrailleuses d'origine ont été remplacées par des modèles de chez Dragon dont la bouche à feu a été percée.
Après ce détaillage en règle, nous allons passer à quelque chose de nettement moins minutieux : l'application d'une bonne couche de boue.
La méthode que j'emploie consiste à mélanger dans un petit récipient du mastic, (le genre putty Tamiya
La décoration: Mon modèle représente un blindé de la 1ièrePanzer division sur le front de l'Est pendant le tout début du printemps 1943. Le blindé est peint dans le traditionnel camouflage trois tons allemand appliqué à partir de 1943 : couche de fond ocre foncé (Humbrol 83), camouflage vert (Humbrol 86) et brun rouge (Humbrol 160). Après séchage de 24 heures, un jus de peinture à l'huile sépia et un brossage à sec de la teinte de base éclaircie au blanc donneront du relief. Les outils et patins de chenilles de rechange sont peints avec un mélange de noir mat et de gun métal pour les parties métalliques, avec un jus de terre de sienne pour leur conférer un aspect rouillé, un léger brossage à sec d'alu (Humbrol 56) fera ressortir les détails. Les manches en bois ou en bakélite seront peints avec différents tons de marron et du noir.
Pour ultime fignolage, des éraillures seront reproduites à l'aide de touches de peinture gris noir assez liquide avec un pinceau 3/0. Pour ce qui est du chef de char, il provient du nouveau Panzer IV Tamiya que j'ai transformé pour l'adapter à la situation, elle est décorée avec des teintes Humbrol, de la peinture à l'huile pour ombrage et des pastels secs pour les finitions.
La saynète: Sur une planchette en contre plaqué de 18 par 14 cm, j'ai collé deux morceaux de carton plume de 10 mm d'épaisseur pour représenter de légers talus de chaque côté du chemin.
De l'enduit de finition tout prêt recouvre le passage du char. A ce stade, il est important de cacher l'encadrement avec de la bande cache.
Avant durcissement, on travaille la surface en représentant les différentes ornières et irrégularités en n'oubliant surtout pas d'imprimer les traces des chenilles du char.
Les parties herbeuses proviennent des gammes de flocage venant de Woodland Scenic et de chez Faller. Les grandes herbes sont en filasse de plombier.
Le principal problème des flocages provenant du commerce est leur couleur très "synthétique". Un seul remède, tout repeindre dans divers tons de vert, jaune et brun. Le résultat dépendra de l'interprétation des couleurs selon les saisons.
Un petit arbre réalisé à partir d'une plante séchée est collé au fond de la saynète pour donner de la hauteur. Il est temps de peindre les parties boueuses tant sur le char que sur le décor.Un mélange de brun foncé et de vernis brillant est vaporisé à l'aide de mon aérographe sur les surfaces concernées, la maquette peut être fixée dès à présent. La couleur brillante et foncée évitera tout travail de mise en relief. On peut terminer par de légers voiles de peinture sur la maquette pour simuler la poussière et des projections de terre.
Stéphane/Malafon
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