Le M-26 Pershing (T 26 E3)







Le Pershing (T 26 E3)
                                                                                                                                           Maquette Tamiya au 1/35.  Réf: 35254.



Une très belle réalisation de Stéphane du club maquettiste de Labry 




          Historique:  Le M-26 Pershing est introduit dans l'armée américaine au début de l'année 1945 et il marque le point de départ d'une longue famille d'engins, encore en service de nos jours, la série des "Patton" (M-47 / M-48 / M-60).
            Après l'échec du char lourd M6 (40 prototypes), conçu entre 1941 et 1942, l'Ordnance Départment obtient, en mai 1942, l'autorisation pour la réalisation d'un nouveau char moyen : le T-20. C'est un engin plus performant et d'allure plus moderne que le Sherman, disposant d'un armement plus puissant, le canon de 76 mm M1. S"en suit le T-20 E3 doté d'une suspension à barres de torsion.
              Le nouveau char doit en outre servir de banc d'essai pour comparer divers nouveaux types d'armements, de suspensions et de transmissions pour aboutir aux T-22 et T-23, mais qui resteront tous à l'état de prototypes.
             Au même moment, le besoin de fournir un armement supérieur demeure et s'impose surtout avec l'arrivée des nouveaux chars allemands à partir du milieu 1942. Le commandement de l'armée blindée demande l'emploi d'un canon de 90 mm sur le M4 A3 Sherman, mais ce projet est rejeté à cause du poids du canon, jugé trop important, l'installation se fera quand même en fin de guerre avec le T.D. M-36 "Jackson" avec une tourelle découverte et un faible blindage.
A gauche le char M10, à droite le char M36 Jackson.
Source: Encyclopédie des Armes.
Maquette Tamiya au 1/35 du M36 Jackson, on distingue bien
la tourelle découverte.   Source: MPM  Magazine.
Un Sherman M4 appartenant à la 7 th (US) Tank Division. La
tourelle fut atteinte par un obus de 88 mm.  Source: MPM Magazine
                            Un an plus tard, avec l'expérience acquise, il en découle la mise au point de deux chars lourds T-25 et T-26, tous deux armés du nouveau canon de 90 mm M3 et du moteur Ford GAF, celui du Sherman M4 A3 avec transmission électrique, le premier est doté d'une suspension HVSS tandis que le T-26 a une suspension à barres de torsion, un blindage plus épais de 25 mm et des chenilles de 61 cm soit 10 cm de plus que son concurrent.
                Une commande est passée pour 40 T-25 et 10 T-26, ce dernier devant, dans l'esprit de ses concepteurs, rivaliser avec le Tigre allemand. Le T-25 n'aura pas de suite contrairement au T-26 qui obtiendra le plus haut degré de priorité auprès des autorités militaires.
                La bataille de Normandie montre à l'évidence, malgré le canon de 76 mm et sa nouvelle munition hvap (Hight Vélocity Armour Percing) capable "d'allumer" les blindés Allemands, que le Sherman du fait de son faible blindage est incapable de rivaliser avec les poids lourds d'en face. En conséquence l'intérêt portée au T26 E1, équipé d'un canon de 90 mm à haute vélocité et d'un blindage épais, est accru.
              Une commande limitée à 250 exemplaires est passée par le War Départment et des essais poussés à l'Aberdeen Proving Groud pour amélioré la bête. Après amélioratio (installation d'un frein de bouche à deux étages, une répartition interne différente des volumineux obus de 90 mm et divers problèmes mécaniques sont résolus), le T26 E1 qui devient T26 E3, est reclassé comme char lourd (le T26 E2 est un char d'appui - feu armé d'un canon de 105 mm M-4 qui deviendra le M-45, construit à seulement 185 exemplaires et combattit en petit nombre uniquement pendant la guerre de Corée).
                En août 1944, en pleine bataille de Normandie, l'Ordnance Department demande que le nouveau char lourd soit construit en série, mais pour des raisons inexplicables, le Commandement des forces terrestres ne veut pas en entendre parler et tente par tous les moyens d'empêcher sa mise en production. Malgré tout, une petite série de vingt exemplaires sort des usines à partir de novembre 1944.
                L'Ordnance réclame à ce qu'ils soient envoyés vers le front, mais une fois de plus, le commandement des forces terrestres s'y refuse et demande qu'ils soient employés pour des tests plus poussés. Ceci aurait rajouté un mois de délai supplémentaire à l'envoi d'un char lourd en Europe, si des Panzers n'eurent pas la bonne idée de se lancer dans l'offensive des Ardennes le 16 décembre 1944. Une fois de plus, le Sherman s'y montre incapable de se battre à armes égales contre les chars allemands. De telle sorte que le 22 décembre, l'état major américain intervient dans la querelle sur le T-26 et ordonne l'envoi de tous les T-26 E3 disponibles. En février 1945, les 20premiers T-26 E3 sont en Europe et sont répartis équitablement entre les 3 rd et 9 th Armord Division.
Caractéristiques du M-26 Pershing
Equipage:  5 hommes (pilote, copilote, tireur, chargeur, chef de char.
Poids en ordre de bataille:  46 tonnes.
Longueur:  8m65.
Largeur:  3m51.
Hauteur:  2m78.
Armement principal:  Un canon de 90 mm L/53 M3 avec frein de bouche T 99 E2 (M67).
Armement auxiliaire:  Une mitrailleuse Browning coaxial de 30M 1919 A4. Une mitrailleuse Browning de 30 à l'avant de la coque et, une mitrailleuse Browning de 50 M2 (12,7) en défense Anti-aérienne.
Munitions:  70 coups de 90 mm, 5 000 coups de 30, 550 coups de 50 et 12 grenades à main.
Portée maximale du canon:  19 560 mètres.
Blindage de caisse:
Blindage de la tourelle:
Moteur:  Ford model GAFdeveloppanttr/mnTorquematic.
Carburant:  191 US gallons d'essence à 80% d'octane.
Vitesse sur route:  48 km/h.
Autonomie sur route:  160 km.
Tout-terrain:  38 km/h.
                
Le Pershing du Musée de Saumur, photo prise par Eric
                La maquette:  Sorti quelque temps après son grand frère radio-commandé au 1/16, dont il hérite d'une suspension fonctionnelle, le sujet pas inédit puisque Dragon avait sorti, il y a une dizaine d'année trois références au 1/35 (un T-26 E3, un M26 A1 et un M46) très bien réalisés. 
                Bon. Quoi qu'y a dans la boite ? Du plastique !. Me direz-vous d'un air moqueur. Certes oui, mais du plastique impeccablement moulé en vert olive sans aucune bavure, et avec très peu de pastilles d'éjection (Ce qui est toujours agaçant), l'aspect "brut de fonderie" est très bien rendu, on appréciera surtout la présence des numéros de série moulé en relief à différents endroits du char, bien qu'il en manque.
                Les pièces sont réparties sur six grappes, plus la coque inférieure, les chenilles en vinyle souple (je suppose que c'est du vinyle) sont magnifique et leur remplacement par du "maillon par maillon" serait superflu. La planches de décalques propose quatre décorations : un char du 1st Tank Bataillon des Marines en Corée lors du débarquement à Inchon, jusqu'à la prise de Séoul en septembre 1950 et trois chars de l'US Army à la fin de la seconde guerre mondiale (deux en Allemagne et un en Tchécoslovaquie).
                La notice est sous la forme d'un petit livret très clair et très agréable à suivre, et le plus surprenant, c'est la quantité de petite vis et pièces métalliques qui serviront à la suspension du modèle, plus le lot de bagues en nylon typique de chez Tamiya.
                En terme d'accessoires, Tamiya propose deux figurines dont le chef de char qui était déjà fourni dans les dernières références du Sherman de la marque, plus deux caisses de rations K, un trépied pour une "calibre 30" et des caisses à munitions pour calibre 30 et 50.
                Avant d'entamer le montage, il faudra choisir l'époque à laquelle vous voudriez situer votre maquette, car Tamiya propose plus un T-26 E3 de la seconde guerre mondiale qu'un M-26 d'après guerre et quelques rajouts sont nécessaires pour le rendre plus conforme. Pour ma pomme, se sera un Pershing du 1st Tank bataillon du corps des Marines pendant la guerre de Corée.    

Sur la chaîne de montage
                Il ne s'agira pas de vous expliquez le montage pièce par pièce, la maquette s'assemblant les yeux fermés, mais plutôt de vous décrire les améliorations que j'y ai effectué.
                La notice commence classiquement par le châssis et le train de roulement, çà tombe bien je voulais débuter par-là pour voir fonctionner rapidement la suspension. Les assemblages sont effectués rapidement, les roues, les barbotins, les bras de suspensions aux extrémités montés sur de petites barres de torsion et les autres qui restent libres, juste emboîtés au châssis à l'aide de bague en nylon.
                Les chenilles sont collées et tout est prêt pour les premiers essais. Alors ! Miracle !. Le train de roulement s'adapte sur tous les reliefs, il faut avouer que c'est assez sympa à voir. Mais toute médaille à son revers, je trouve les chenilles pas assez tendues, pas de problème, on coupe un maillon, on recolle et on s'assure que cela tient solidement. Deuxième essai et cette fois pas de miracle, les galets ploient sous la tension des chenilles et on ne peut pas dire que ce soit follement excitant, alors par dépit, j'ai tout collé à la cyano et on en parle plus !. En fait, il suffisait juste de coller les pièces H21 et A9 et de laisser les autres mobiles.
                Du fait de la fonctionnalité du train de roulement, les amortisseurs (A25) sont en position comprimée et n'atteignent pas les bras de suspension. Il faut les rectifier au niveau des pistons en les rallongeant de quelques millimètres. (Je ne me souviens plus, je n'ai pas mesuré). Toutes les roues et les chenilles sont mises de côté en attendant leur mise en peinture. La mitrailleuse de caisse est assemblée et à ce moment, rien n'empêche le montage des superstructures du char : dessus de caisse, panneau arrière et châssis. 
                Avant d'aller plus loin et pour ne pas abîmer des pièces qui auraient déjà collées, j'ai arasé les épiscopes en position fermés sur la caisse, les trappes et la tourelle afin de les substituer par des pièces Verliden (US tank périscopes réf: 431), pour donner plus d'action à la maquette. On en profitera pour boucher les encoches de fixation des protections des phares et de l'avertisseur, pour permettre leur remplacement par des pièces en photodécoupes venant du set de chez Eduard réf: 35503. A ce propos, je l'ai acquise bien après le commencement de la maquette et un grand nombre de pièces resteront sur les planches, soit parce que les pièces d'origine sont d'une finesse acceptable, soit parce que les pièces Eduard sont d'une utilité douteuse : raidisseur des gardes-boues extra plat, poignées de coffre à contre-coller, etc, etc...
                Sur le glacis et à l'arrière les pièces A4 et A6 doivent être débarrassées de leurs crochets, d'après les photos, les M 26 présent en Corée en était le plus souvent dépourvu. L'intérieur des gardes-boues seront détaillés avec de la carte plastique et des boulons débités dans du plastique étiré (C'est rapide et pas cher).                  
                Les phares sont mis en place en laissant de côté les optiques (A14), le fond du globe sera peint en argent et recevra une grosse goutte de médium acrylique pour simuler les optiques. Les trappes du pilote et du mitrailleur sont détailler par l'adjonction d'un petit loquet en carte plastique, et on éliminera les poignées pour d'autres en fil de cuivre plus réaliste. Le support de l'avertisseur (F38) est refait en photodécoupe et on en profitera pour installer sa cage de protection ainsi que celle des épiscopes et des phares non sans difficulté.                                
                            A la vue de nombreuses photos, beaucoup de Pershing avaient bénéficier sur le terrain de râteliers le long des coffres de rangement pour embarquer le plus souvent un grand nombre de caisses à munitions de calibre 30 et 50. Ces râteliers seront fait en carte plastique en observant la documentation, d'une longueur de 11,1 cm et de 5 mm de large. La largeur d'une caisse de munitions de 12,7 ou d'un jerrycan.
                Sur la plage arrière, les charnières des trappes moteur recevront leurs axes avec de petites rondelles en plastique étiré (24 pièces au total) et tant qu'on est dans la rondelle, on détaillera le support de la boîte de premier secours avec 4 rivets sur les pattes et une ligne de quatre rivets sur les gardes-boues arrières, le long de la caisse. Sur la partie centrale de la plage moteur, quatre carrés de carte plastique de 2,5 mm de côté, percés en leur centre sont disposés en rectangle distant de 9 mm en largeur et 1,25 cm en longueur.
                La principale différence entre le T-26 E3 et le M 26 (Hormis les différents types de chenilles) est la présence de raidisseurs sur les gardes-boues à l'avant et à l'arrière ou bien juste à l'arrière par facilité. C'est la deuxième solution que j'ai adopté, ils sont réalisés en carte plastique, plastique étiré et chutes de photodécoupe d'après photos. L'autre particularité est la présence d'un boîtier d'intercommunication externe, légèrement détaillé et relié au char avec du fil de cuivre (Par manque de documentation, je l'ai fait passer carrément par le blindage, mais il passerait en fait sous le garde-boue).
                Le câble de remorquage est remplacé par son équivalent en cordelette venant d'un cerf-volant, le câble est ensuite collé au panneau arrière à l'aide des guides et attaches de la planche Eduard.
                La tourelle s'assemble en un tour de main, la jonction se faisant à la soudure de l'engin réel. Un collage soigné, un léger ponçage et hop! l'affaire est dans le sac.
                Les deux gros oublis de la maquette concerne la tourelle, curieusement Tamiya n'a pas pensé à faire figurer les fixations pour une toile de protection entre la tourelle et le masque du canon. On réalisera en un premier temps les glissières soudées sur les structures avec du plastique étiré, puis seront collés sur chacune d'entre elle une bande de carte plastique de 1,25 mm de large et on finira par l'ajout de 55 rivets de fixation.
                             Plus curieux encore, est l'absence des numéros de fonderie sur le masque du canon alors que ceux-ci sont très visibles en réalité. Une méthode simple pour les représenter est de récupérer les numéros présent sur grappes de vos maquettes chéries avec une lame bien affûtée et de les placés chiffres par chiffres à l'endroit souhaité, pour ce modèle je me suis aidé d'un gros plan parût chez Osprey (Voir les références à la fin). Pour finir le masque, trois reliefs anguleux présents d'origine seront refait plus proéminents.
                Le long tube du canon et son impressionnant frein de bouche sont assemblés avec le plus grand soin pour ne voir apparaître aucune fissure disgracieuse.
                Sur les flancs les pièces H25 et H4 sont percées à leurs extrémités, les supports de patins de rechanges sont détaillés de leur pattes de maintien avec de petits rectangles de carte plastique et de rivets. Sur la nuque, les cornières recevront les attaches en photodécoupe pour le transport de la 12,7.
                Le toit de la tourelle recevra aussi son lot d'amélioration, ainsi le phare de recherche sera omis car peu observé sur les engins d'après guerre et l'orifice devant le recevoir obturé avec une rondelle de plastique.   
                Le viseur d'ajustement rapide (F1) est détaillé pour la réalisation des mires, la trappe du chef de char en position ouverte est équipée d'un épiscope en résine, d'un anneau à sa base et d'une poignée en carte plastique et en fil de cuivre. Une embase rectangulaire en chute de photodécoupe supportera l'une des deux antennes (F2).
                On terminera par la mitrailleuse anti-aérienne, la plus que célèbre 12,7. J'ai remplacé celle de la boîte déjà très belle par une magnifique pièce en résine de chez Verliden (Réf: 372) sur-détaillée par les pièces en phodécoupe fournie avec le set Eduard. Cela vous donne au final un petit bijou d'une quinzaine de pièces à qui il ne manquerait que la parole. Elle sera, bien entendu, mise de côté jusqu'à sa mise en place après peinture. On supprimera l'affût sur la colonne (F8) et on achèvera en améliorant son système de blocage.
                Avant la mise en peinture, j'ai collé, pour une question de pratique, plusieurs accessoires, telle une bâche roulée en milliput sur la plage arrière, deux couvertures sanglées sur le garde-boue droit et le panier de tourelle remplit d'un tas de petites choses (Sacs, caisse à munitions, gourde...). 
Dans l'atelier de peinture
                Comme je l'ai écrit plus haut, mon Pershing sera au couleur du 1st Tank Bataillon du Marine Corps, lors du siège du périmètre de Pusan, ville portuaire de la Corée du Sud, pendant l'été 1950. Bien qu'il s'agisse de la même unité que la déco de la boîte, les marquages sont différents.
                Ma première idée était de faire classiquement un des premiers T-26 E3 arrivée en Allemagne en 1945, mais l'achat de deux livres sur les blindés pendant la guerre de Corée m'ont fait faire un véritable virage à 180°, moi qui ne jurais que par l'armée allemande (Maquettistiquement parlant bien sûr !), je me retrouve à faire du "riquains" et autre protagoniste du conflit coréen. Hélas pas de décorations chatoyante, ni de gueules de tigres spectaculaire pour mon Pershing, les M-26 étaient vert, intégralement vert ! (Bisque, bisque, rage).
                En premier lieu, les roues et les barbotins sagement plantés sur des pics à brochettes et le bas de caisse recevront un mélange de mastic dilué et de bicarbonate de soude pour représenter l'accumulation de terre, tout en épargnant la bande de roulement. Ensuite une première couche de peinture couleur terre (humbrol n°29) est appliquée sur ces premiers éléments, de même que sur les chenilles et l'intérieur des jupes.
                Les chenilles sont ensuite mises de côté, attendant sagement leur tour. A ce stade, un premier voile de vert olive clair (Humbrol 86) est nécessaire pour le préombrage. Plusieurs passage de jaune sable, ocre jaune, terre (Humbrol 93-94-72) entrecouper de jus plus ou moins prononcer de peinture à l'huile, terre d'ombre, sépia, noir (En respectant bien le temps de séchage) donneront les premiers effets de patine et de salissures.
                La bande de roulement des galets est reprit en noir à l'aide de pastels sec réduit en poudre appliqué tout simplement avec l'extrémité de l'index de votre choix (Ou avec les doigts de pieds pour ceux qui sont doués). Les chenilles auront droit à un voile de couleur terre pour ensuite être brossées à sec en gun métal, de la gamme Métal Cote Humbrol qui sera lustré sur les crampons pour donner un fini métallique très réaliste. Les roues et chenilles peuvent être placées définitivement ainsi que les jupes et protéger avec de l'essui-tout pour empêcher toute projection de peinture. 
                             Le reste de la maquette est peint intégralement en vert olive clair (Humbrol 86) vaporisé à l'aérographe, un éclaircissement est effectué avec la même teinte coupée. Ne me demandez pas avec un "chouia" - de Humbrol 94 et 72 de jaune et de blanc mat. Ne me demandez pas les proportions de ce savant mélange, je serais incapable de vous les indiquer, le principal est d'avoir un rendu satisfaisant et plusieurs essais sont parfois nécessaires. (Et Dieu sait que j'ai tâtonné pour ce modèle).
                Divers jus sont appliqué pour assombrir les creux, pour finir le joyeux mélange décrit ci-dessus qui uniformisera les teintes. Le train de roulement peut être dévoilé pour commencer à admirer l'ensemble de votre oeuvre, mais il y a encore du pain sur la planche. Une couche de vernis brillant facilitera la pose des décalques et une autre pour neutraliser le film pour revenir avec un vernis mat pour un fini réaliste.
                Une multitude d'éraillures parsémeront les trappes, angles vifs et autres zones qui sont sujettes à un usage fréquent ou de frottements. Elles sont réalisées en effectuant de petites touches au pinceau fin de couleur marron noir pour le métal nu et en rajoutant de l'orange à l'huile pour une légère oxydation. Avec la mine d'un crayon de papier on lustrera les endroits les plus sollicités (Poignées, passage de l'équipage, angles...), pour donner un éclat métallique.
                Quelques coulures et autres taches d'hydrocarbure sont appliqués avec des jus sombres, presque noir autour des bouchons de réservoirs et sur la plage moteur. Tous les détails peuvent être maintenant repris : épiscopes en vert foncé brillant, patins de rechange en gun métal, antennes en noir etc, etc...
                La 12,7 ainsi que la calibre 30 de caisse sont peinte en noir mat avec une pointe d'alu recouverte d'un jus à l'huile noir, pour être ensuite lustrées avec du graphite, les poignées et le levier d'armement sont bien entendu en bois, la caisse à munitions et l'affût de la même teinte que le char. A cette étape, les accessoires sont peints et collés, pour ceux qui n'y étaient pas : Sacs, casques, couvertures, caisses à munitions, jerrycans et une jolie "Papasha" de prise sanglée sur des couvertures.   
Marines est fier de l'être
                La figurine provient de la boîte, c'est en fait le chargeur qui a pris du grade puisqu'il est devenu chef de char et de "Trouffion", il passe chez les Marines. La t^te a été remplacé par une résine avec le célèbre casque de tankiste US, les mains sont modifiées pour permettre à la droite de tenir un colt 45 prêt à l'emploi. Elle a été peinte à l'Humbrol et les ombrages à la peinture à l'huile.
Un petit coin tranquille au pays du matin calme
               Je ne m'étendrai pas trop sur le diorama; l'encadrement est un bon vieux cadre photo avec un fond taillé dans un bon vieux calendrier en carton épais, complété avec du balsa pour les reliefs, vernir en acajou satiné et ciré pour une finition optimal, bien sur protégé avec de l'adhésif tout le long de la réalisation du diorama.
                Le mur d'enceinte d'un temple est réalisé en enduit sur du balsa et gravé brique par brique, le petit Boudha sort de chez EB production (Merci Eric !). Ils sont peints en gris foncé avec des jus noirs et brossées à sec en gris clair en allant jusqu'au blanc pur. 


                Le terrain est un mélange de plâtre de moulage, de sable fin, de colle à bois et de peinture marron pour le teinter. Les chenilles du char seront imprimées avant séchage complet. La végétation et l'herbe sont d'origines diverses : Flocages du commerce, filasse de plombier, poils de pinceau, fleurs séchées, racines. Elles seront repeintes à l'aérographe dans plusieurs tonalités de vert, jaune, pour atténuer l'aspect synthétique de certain produits. Le terrain est patiné de la même méthode que train de roulement, le vert olive en moins, pour obtenir une homogénéité entre les deux.  


                            La maquette peu désormais être fixée avec de la colle à bois et un dernier voile de couleur poussière liera définitivement le char et le diorama. Pour admirer votre chef d'oeuvre, il ne reste plus qu'à enlever le scotch de l'encadrement pour vous apercevoir que les trois quarts du vernis que vous avez appliqué avec amour est resté sur l'adhésif, et qu'il ne reste plus qu'à poncer et recommencer ce travail, heureusement, ça n'arrive qu'une fois.
                                                           Stéphane/Malafon


























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