Le Piasecki Vertol H-21 C
Le vertol H-21 C
Maquette Italeri au 1/72. Réf: n°007.
Maquette montée par Stéphane du club maquettiste de Labry.
Historique: Premier hélicoptère bi-rotor en tandem par l'USAF, le Piasecki H-21 (désignation du constructeur PD-22) vola pour la première fois, sous la forme de prototype H-21, en avril 1952. Les essais menés s'étant révélés concluants, la première commande de 18 machines de présérie fut suivie par une autre, portant sur 32 appareils désignés H-21 A et destinés à servir au sein du MATS Air Rescue Service, principalement en Arctique. (photo ci-dessous).
Le Piasecki H-21 A
Conçue à partir du HRP-2 de l'U.S. NAVY, la nouvelle voilure tournante était propulsée par un moteur Wright R-1820-103 de 1250 cv. Le premier H-21 A vola en octobre 1953 et l'USAF en acheta 38, dont six destinés au Canada.
Le Piasecki HRP-2
La production du Workhorse (cheval de trait, nom officiel de la machine) se poursuivit avec le H-21 B, un engin de transport d'assault, livré à partir de 1953. Hormis un aménagement interne différent permettant d'emporter 20 soldats équipés, ce modèle, construit à 163 exemplaires, se distinguait par son moteur plus puissant (1425 cv), nécessité par une masse plus importante à enlever.
La version la plus construite est le H-21 C (modèle 43 pour le Piasecki Hélicopter Corporation, devenue Vertol en mars 1956), très proche de la version précédente mais livrée à l'US ARMY sous le nom de Shawnee afin de servir de transport de matériel ou de troupes; 334 H-21 C furent fabriqués, les livraisons s'étalant de septembre 1954 à mars 1959.
Sur cette version, le treuil extérieur avait été remplacé par un point d'ancrage placé sous le fuselage et permettant d'emporter une charge de 1815 kg. En 1962, avec le changement de désignation au sein de l'arsenal américain, les H-21 encore en service devinrent respectivement CH-21 A,B, et C, tandis que les SH-21 B de sauvetage du MATS étaient renommés HH-21 B.
Remplissant à merveilles les tâches qui lui incombaient, de nombreux pays se sont intéressés à l'appareil dont en premier lieu la France pendant la guerre d'Algérie (Marine et A.L.A.T.), la Bundeswehr, la Canadian Air Force, la Flygvapnnet (Suède), le Japon, mais aussi les compagnies civiles dont la Sabena pour le transport de passagers sur de courte distance (versions avec excroissances latérales des trains).
La France reçut ses premières "Bananes Volantes" (surnom donné par les Français uniquement, puisque le terme "Flying Bananes" ne s'applique aux U.S.A. uniquement à son ancêtre le HRP-1, qui avait la forme du fruit encore plus prononcée) au printemps 1956.
Les machines, toutes des H-21 C, étaient destinées à la fois à la Marine (Flottille 31 F) et à l'Alat (Aviation Légère de l'Armée de Terre). Les "Bananes" connurent rapidement l'épreuve du feu au sein de ces deux entités en Afrique du Nord. Pendant cette période, certaines ont été armés de paniers à roquettes de 68 mm (un pod de 19 tubes) qui lui donnait une puissance de feu considérable en appui sol.
Version Suédoise du H-21 C le Vertol 44 de la Flygvapnnet
Le Piasecki H-21 C Américain, il emporte 21 hommes
Les premiers essais effectués par l'A.L.A.T. eurent lieu en 1957. En outre, l'hélicoptère pouvait être équipé de deux canons de 30 mm et de quatre mitrailleuses AA 52. (Supercopter peut allé se coucher !!!). Mais la plupart servirent pour le transport d'assaut ou encore pour des taches moins (transport de matériel, évacuations sanitaires ou civil, mission de servitude diverses).
En 1960, les anciennes machines de l'Aéronavale furent versées à l'A.L.A.T. Après la guerre d'Algérie et jusqu'à la mise en service du SA. 330 Puma en 1969, une partie des "Bananes" survivantes furent affectées à l'entraînement des unités d'infanterie, tandis que les autres étaient placées dans des conditions de stockage long où elles servirent de réserve de pièces de rechange jusqu'à leur mise en réforme.
SA. 330 Puma de l'A.L.A.T.
Caractéristiques du H-21 C
Motorisation: Un moteur en étoile Wright R-1820-103 développant 1425 cv.
Dimensions: Diamètre des rotors 13m55.
Longueur hors tout 26m30.
Hauteur 4m70.
Poids à vide 3 628 kg.
Poids en charge 6 033 kg.
Performances: Vitesse maximum 211 km/h au niveau de la mer.
Vitesse de croisière 157 km/h.
Plafond pratique 2873 m.
La maquette: Grand spécialiste mondial de la maquette d'hélicoptère au 1/72, Italeri se devait de sortir ce grand classique, c'est maintenant chose faite. Chez le fabricant Transalpin, généralement leurs kits se répartissent en deux catégories: les bons mais sans plus (CH-53 E Commanche) et les très bons (Bell 47, H 19), mais celui-ci fait partit des très très bons, voir excellent, en un mot c'est de la bonne camelote.
La centaine de pièces nécessaire sont réparties sur deux grappes moulées en olive foncée sans bavures, ni autres défauts, plus une transparente pour les vitrages (heureusement !), à remarquer, la grande limpidité de ceux-ci et sans effet de loupe, particulièrement pour la bulle (chose rare sur ce genre de pièce).
La planche de décalcomanies est d'une finesse exemplaire et brillante à souhait, qui donne une seule envie : finir la maquette afin de les mettre en place, à noter aussi, une petite grille en nylon pour couvrir les aérations de la transmission.
Le seul bémol à toute cette histoire sont les trois décorations proposées que je trouve quelconque, voyez-vous même.
U.S. Army, du 93th Transportation Compagny au Sud Vietnam en 1963 camouflé en trois ton: olive drab, tan et medium green.
Aéronautique Navale (31 F), en Algérie 1956, intégralement en bleu nuit.
Bundeswehr, du 3 HFLG 300° bataillon à Mendig en 1959, peint en vert olive foncé.
La boîte Italeri
Le montage: Avant de débuter, faites attention aux différences de certaines pièces entre les versions, faite votre choix dès le départ. Armés du photoscope parut dans le Réplic n° 97 (ça ma largement suffit), nous pouvons dégainer nos cutters (attention danger !! Armes de destruction massives) et faire chauffer la colle.
Le montage débute classiquement par l'intérieur et en premier lieu par le compartiment cargo. Avec l'aide des photos parut dans Réplic ont peu se lancer dans un détaillage assez poussé surtout que les portes latérales ne cacheront rien. Une première constatation : la cloison arrière pièce 15 B ne correspond pas à la réalité et en plus l'aspect du rideau n'est pas très convaincant, point de problème, on en réalisera une autre plus fidèle en carte plastique en se servant de l'original comme gabarit, par la même occasion, j'ai construit derrière celle ci ce qui semble être un petit compartiment technique où se trouve la boîte de renvoi de la transmission et divers appareillages, pour l'occasion nous ferons appel de (Soeur carte plastique et Frère fil de cuivre), et il faudra pas oublier de rallonger le plancher d'origine pièce 9 A. Voilà une bonne chose de faite !.
On avance un peu et on s'occupe des banquettes; j'ai juste remplacé les pattes par de plus fines en plastique étiré, elles seront peintes en rouge vif et en alu pour les tubulures pour ensuite les mattre de côté jusqu'à la pise en place de tout l'intérieur. On avance encore un peu pour arriver à la seconde cloison pièce 6 B, celle séparant la cabine du poste de pilotage, par rapport à l'arrière, rien à dire c'est fidèle. Il y a juste à remplir les étagères pièces 3 B, 4 B, 5 B de tout l'appareillages électriques et du câblage adéquat. Ah oui ! Il manque un couple assez visible juste devant la cloison à la limite de la porte avant.
La maquette du H 21 C de Stéphane
Passons maintenant au centre nerveux de l'appareil, le poste de pilotage où un détaillage en règle a aussi été effectué (avec la serre qui sert de verrière, ca aurait été dommage). Les sièges avec la structure refaite en plastique étiré et en feuille d'étain pour les sangles, des boîyiers en tout genres sur la cloison, un petit extincteur sur l'extérieur du siège gauche, les palonniers intégralement refait (attention, ils sont différents pour le pilote et le co-pilote) et bien sur des câbles, durits et autres gaines qui parsème la cabine, toujours en s'aidant des photos.
Une fois la cabine assemblée, je l'ai mise de côté pour m'occuper du capitonnage interne du fuselage, comme à mon habitude, il est en papier gaufré que l'on retrouve dans les paquets de cigarettes. L'aménagement est ensuite collé à l'un des deux demi fuselages, pour ainsi installer correctement le tunnel de transmission des rotors courant tout au long du plafond, bien sûr toujours en carte plastique. L'ensemble sera peint en gris clair, pour ensuite être largement patiné. Tout les détails seront ensuite repiqués au pinceau fin.
Italeri propose une jolie reproduction en trompe l'oeil et c'est bien suffisant, vu le peu que l'on en voit malgré les larges ouvertures circulaires, inutile donc de se lancer dans un détaillage spectaculaire, seule la représentation de la structure interne en plastique étiré entre les pièces 23 B et 22 B et quelques câbles égayeront cette partie de la maquette, la mise en peinture se fera en zinc chromate et en gun métal pour le moulin pour ensuite être largement sali.
Avant de coller la cellule, les hublots seront collés à la colle à bois, et on oubliera pas les banquettes ainsi que la colonne de transmission et ses grilles d'aérations.
A ce stade, la maquette à déjà un aspect presque achevé. On fixera les dérives en prenant attention à ce quelle soient bien perpendiculaires au sol.
Sa sera ensuite le tour des jambes du train d'atterrissage qui sont superbes. Les pneus seront aplatis pour simuler la pression au sol. Toutes les dernières pièces seront posées, il y en a peu, le travail sera vite fait. On conclura par les rotors qui sont de très bonnes factures, comme à l'accoutumé j'ai remplacé les biélettes par leurs équivalentes en plastique étiré plus fines.
Décorations
Une banane bleue dans la Royale: Des trois déco proposées dans la boîte, je dois avouer que pas une ne m'inspirait. Le camouflage trois tons U.S. n'étant guère reprèsentatif des machines de l'U.S. Army durant le conflit Vietnamien et qui de plus est, je ne le trouve pas très seyant pour une banane, donc... Ne parlons pas de la version allemande trste à mourir (tout cela n'est qu'une question de goût, mais c'est mon opinion et je la partage).
Reste en compétition la version Française dans sa robe bleu nuit très élégante, mais qui ne m'enchantait pas plus que les deux précédentes (j'aime réaliser mes hélicos aux couleurs du pays d'origines) et après quelques tergiversations, en route pour le pays des bananes bleues.
La maquette de Stéphane
Après avoir masqué les parties vitrèes (il y a de quoi faire), j'ai vaporisé l'ensemble en Sea blue gloss de chez Aéromasters. Après un séchage de 48 heures hors poussières, les masques ont été retirés pour passer directement à la pose des décalques, le fini brillant de la teinte permet de se passer de vernis.
Quelques erreurs de placement sont constatées, ainsi le D 16 sur les dérives doit être inversé, le 16 se retrouvant sur le D, l'emploi de produit assouplissant est nécessaire du au nervures des dérives, puis l'inscription "Marine" est à installer, un couple plus en arrière à tribord et sous le deuxième hublot à babord. Sinon il n'y a qu'à suivre les indications du plan. J'ai omis de passer la couche de vernis final, l'aspect global me satisfaisant.
La patine sera plus que limitée avec quelques éraillures en alu autour des portes, marchepiers, trappes de visite et autres zones d'activités, des traces de poussières et de terre sur les jambes de trains et sur les pneus donneront un aspect opérationnel à la machine.
Reste à peindre les rotors, les têtes dans différents tons de métal et les pales gris clair dessus et noir dessous ainsi que les bras. Au final, la maquette terminée est solidement fixée sur un petit socle en bois figurant un bout de terre Algérienne et qui permet de la manipuler en toute quiétude.
Stéphane/Malafon
Des maquettes de H 21 C à l'exposition de Thionville
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