Le Marcel Dassault Mirage III C

Le Mirage III C
                                                                                                                                        Maquette AML au 1/72. Réf: 72 010.


               Historique:  Le Mirage III C n°1, semblable au A-06, vola pour la première fois le 9 octobre 1960 à Mérignac, piloté par Jean Coureau. Prévu pour l'interception à haute et très haute altitude, il était propulsé par un SNECMA Atar 09 E-3 de 6 000 kgp avec PC allumé. Le SEPR 841 qui fonctionnait à l'acide nitrique et au TxII, développait 1 500 kgp pendant 80 secondes. Lorsque cette fusée n'était pas montée, le carénage de la soute ventrale emportait un réservoir de 330 litres de carburant en addition des réservoirs structuraux de 3 836 litres. 
Le Mirage III C était équipé d'un radar CSF Cyrano 1 bis permettant le tir de missiles air-air Matra R-511 ou R-530 semi-actifs. Des engins air-sol Nord AS.20 ou AS.30 pour l'attaque, 900 kg de bombes sous la voilure, des Sidewinder ou des lance-roquettes IL-100R de 18 roquettes de 68 mm et qui servaient aussi de réservoirs pour 250 litres de Kérosène, constituaient la panoplie standard de l'armement du Mirage. Les deux canons DEFA de 30 mm étaient amovibles. Les réservoirs largables qui remplaçaient les charges, pouvaient contenir 625 l, 1 300 l ou 1 700 l de combustible chacun.
               La production, suivant les principes de M. Dassault, était largement sous traitée par Sud-Aviation. De plus Messier, la SEPR et la SNECMA étaient aussi concernées. Les ailes étaient construites chez Nord à Bourges, les fuselages à Argenteil et les empennages à Talence: L'assemblage final ayant lieu à Bordeaux Mérignac.
                La production de 9 unités par mois en août 1961, atteignait dix unités par mois un an plus tard. C'était un véritable ballon d'oxygène pour l'industrie aéronautique française qui en avait bien besoin. Le n°95, drenier Mirage III C de série fut livré en novembre 1962. Le n°96 devait servir de base à la réalisation du Mirage III B, Mirage III E et Mirage III 0-01 destiné à l'Australie. Les commandes étrangères prirent alors le relais de la production qui atteignit 150 exemplaires début 1963, puis s'arrêtat en 1964.
                Une version plus performante, désignée Mirage III C-2, fut équipé de l'Atar 09 K et présentée au Salon du Bourget de 1965. Mais elle resta à l'état de prototype.
Les Mirage en unités:
                L'Armée de l'Air reçut ses premiers Mirage III C au début de l'année 1961. Elle les affecta en juillet à la 2ième escadre de chasse de Dijon Longvic, en dotation des escadrons 1/2 Cigognes et 3/2 Alsace. Les escadrons 1/13 Artois et 2/13 Alpes de la 13ième escadre, reçurent les leurs à partir de janvier 1962. Après l'apparition des Mirage III E, certain III C en unités furent reversés à d'autres escadrons. Ce fut le cas pour les appareils de la 5ième escadre d'Orange en 1964, du 2/2 Côte d'Or recréé en avril 1965, et du 2/10 Seine.
                Certains Mirage III C subirent en 1968 une modification de la sortie réacteur afin de recevoir le canal de post-combustion de l'Atar 09-C du III E qui permettait une meilleure consommation spécifique.
Caractéristiques du Mirage III C:
  Envergure: 8m20.
  Longueur: 14m80.
  Hauteur: 4m30.
  Poids total: 8 000 kg.
  Surface alaire: 34,80 m2.
  Masse maximale au décollage: 11 700 kg.
  Moteur: 1 turboréacteur SNECMA Atar 9B de 4 275 kgp à sec (6 000 kgp avec post-combustion + fusée SEPR de 1 500 kg.
  Vitesse maximale: Mach 2.
  Plafond: 15 700 m.
  Armement: 2 canons DEFA de 30 mm.
  Observation: Monoplace d'interception à haute altitude et d'attaque au sol. Peut utiliser des terrains sommairement aménagés.
                La maquette:  J'ai broyé du noir avec cette maquette, moi qui n'ai plus beaucoup de cheveux, j'ai failli perdre tout le restant. Cette maquette ne convient pas du tout aux débutants, je vais être franc, je ne suis pas près de refaire de la marque AML, et pourtant... A l'ouverture de la boîte tout paraît joli, je le dis tout de suite c'est du Short Run, belle gravure en creux et un petit peu de relief; des pièces en résine, deux petites planches en photodécoupe, 1 film représentant le tableau de bord et la verrière en soufflée, attention il n'y en a qu'une, il ne faudra pas la rater.
               Où cela ne và pas ?..., déjà le plan pour la position des pièces PUR 30 et PUR 27, pour PUR 28, il faut pratiqument l'amincir comme une feuille à cigarette, vous verrez on voit presque à travers. Si vous ne le faite pas, il est pratiquement impossible de coller les demi ailes pièces 1 et 2. Sur mon modèle mes deux demi-fuselages sont vrillés au niveau de l'habitacle, le pied de la dérive est à redresser, ( c'est bizarre la maquette Eduard au 1/48 a les mêmes défauts). Il faut redresser le tout dans de l'eau pas trop chande, sinon pour coller le tout ... Certaines pièces en résine ont beaucoup de matière à enlever.
                Enfin la galère pour cette maquette, j'arrête là mes abnégations, je dis le restant dans le montage, mais attention il y a du bon aussi dans ce modèle, je ne veux pas avoir d'ennuis avec les amis Tchèques.
                Je vais quand même donner un bon point pour cette maquette AML, voilà ce qui est bon et beau, la baignoire et le siège du pilote, la tuyère du réacteur mais difficile à positionner, les roues, les trains, surtout celui avant et les cônes d'entrée d'air.
                Le montage:  Voilà le fameux Smilblic, le plan de montage AML est simplifié, il y a deux petites pages pour le montage et cinq pages pour les décorations.
Nous commençons par le poste de pilotage, tout l'intérieur et en noir satiné ainsi que la baignoire, les consoles latérales, le tableau de bord, le manche à balai et le carénage du tableau de bord (enfin tout est black in black). Pour finir un jus sombre avec de la peinture à l'huile (noir d'ivoire) mais bien dilué. Ajouter des touches de peinture (vert, rouge, jaune) sur les cadrans des consoles et tableau de bord, la suite, et bien une goutte de vernis brillant sur chaque cadran.
                Le siège éjectable:  Jolie pièce, il sera aussi en noir satiné, les ceintures seront bleu et vert beige mat, la chenille d'inhalation d'oxygène sera rouge, faire une poignée d'éjection couleur noire et jaune.
                La tuyère:  Peinture des ailettes en acier, l'intérieur en noir mat, faire un jus avec de la peinture à l'huile terre de sienne d'ombre brûlée.
                Nous pouvons maintenant refermer le fuselage et positionner les ailes, coller toutes les petites pièces en résine et en photodécoupe, ce sont les étapes V-VI-VII de la notice. J'ai rencontré des difficultés pour la jonction ailes fuselage, il faudra pas mal mastiquer, et faire attention à la gravure en creux. Faire un phare d'atterrissage sous le fuselage à 13 mm de la trappe avant, pour terminer refaire deux canons DEFA de 30 mm en corde à piano.
                Le montage des trains et roues:  Le train avant est bien fait, le principal un peu moins détaillé. Pour la peinture, tout en AS-12 de chez Tamiya, les vérins en chrome silver. Les roues, moyeux en alu mat, les pneus en noir mat, l'intérieur des puits et l'intérieur des trappes en AS-12.
               La peinture finale:  Tout l'avion sera vaporisé en bare métal silver de chez Tamiya, le sommet de la dérive en gris clair avec un liseré noir mat. L'antenne UHF en gris clair avec un liseré noir mat, le bas du pied de dérive en gris clair avec un liseré noir mat. Le régulateur de tension sur le haut du fuselage en blanc mat, le nez de l'appareil en noir mat, la pointe argent et noir.
                La pose des décalcomanies:  Nous pouvons faire cinq versions, 4 israélienne et une française, l'avion étant camouflé et servait à Djibouti en 1983. Comme j'ai opté pour la version alu, avions que j'ai vu en 1968 à Dijon Longvic sur la BA-102. J'ai donc fait un avion au couleur du 2/13 n°73 code 13 P3 avec le chevalier Bayard, (voir Air Fan n°50, Fana de l'Aviation n°73 et 84 et Réplic n°155).
La planche AML dispose de tous les stencils, de quoi faire un beau Mirage III C, mais attention il faut vernir la planche sinon les décals se dissolvent dans l'eau, il faut aussi les planches Carpéna réf: 72-23 et 72-05.
Pour finir j'ai vaporisé deux couches de vernis satiné, il ne restera plus que la verrière à collée, les montants étant en peinture polished aluminium. 
                Epilogue:  Je ne reviendrai pas sur la maquette, il y a du bon et du mauvais, mais pour dire simplement qu'avec une bonne documentation et beaucoup de patience, nous pouvons faire de cette maquette un modèle attrayant. Mes derniers mots iront à M. Marcel Dassault qui nous a fait un appareil magnifique, avec cet intercepteur de très haute altitude. Dire qu'aujourd'hui nous continuons dans la lignée avec le Mirage 2000, merci M. Dassault.
                                                                      Malafon.
        
               
















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