Le G.M.C. CCKW 353. Version Cargo (1)



"" GMC ""

Trois lettres pour un mythe
                                                                                                             Conversion sur maquette Tamiya au 1/35.   Réf: 35218.


Maquette montée par Stéphane du club maquettiste de Labry


                Historique:  A l'instar de la jeep, le G.M.C. est l'un des symboles de la liberté retrouvée en 1944, mais aussi une formidable machine industrielle américaine de cette période ave 562750 exemplaires sur les 3 200 436 véhicules sorties d'usine.
                Une telle réussite remonte à 1939 quand le "Quartermaster Corps" (Q.M.C.) lança un appel d'offre pour un camion de 2,5 tonnes de capacité. Plusieurs constructeurs répondirent à cette demande comme "Mack" ou "Studebacker" et soumettent leurs prototypes. Après comparaison, ce fut celui de la "Yellow Truck and Coach" (filiale de G.M.C.) qui fut retenu car elle était la seule entreprise qui pouvait le produire en masse, rapidement et surtout à moindre frais, puisque conçue avec des éléments issus de la gamme civile. En fait, le prototype dénommé "Modèle 4929" ressemblait plus à un  utilitaire commercial avec son museau arrondi, typique de l'époque.
                Après plusieurs modèles légèrement modifiés, une commande est passée en 1940 et la production en petites séries est mise en route avec la désignation "ACKWX 353": 2466 en seront produits. La France passera même une commande de 2000 exemplaires mais n'arrivera jamais à destination pour cause de capitulation. Cependant, 760 d'entre eux équiperont l'armée britannique.
                Les militaires américains appréciant ce nouveau camion, une nouvelle version est adoptée : CCKWX qui est doté d'un moteur plus puissant passant de 4,1 à 4,4 litres, d'un réservoir d'essence de 150 litres au lieu de 115 initiales et surtout d'un nouveau capot avec une calandre plate. Le G.M.C. a adopté son look définitif : une légende est née...
                Jusqu'à 1945, date d'arrêt des chaînes de montage, le G.M.C. connut sans cesse diverses modifications et améliorations d'ordre mécaniques, électriques et même d'aspect extérieur (disposition des feux, du lot de bord,...).
                Caractéristiques:       CCKW 352/353
                Longueur:  352  5,865 m (avec treuil 6,220 m.
                                   353  6,509 m (avec treuil 6,864 m.
                Largeur:  2,24 m.
                Hauteur:  2,80 m.
                Consommation:  35 litres au 100 km.
                Autonomie:  352  450 km.
                                   353  353 km.
G.M.C. benne.   Source: Science et Vie
G.M.C. français. Source:  Musée de Dieppe-Pourville

De l'histoire à la maquette
C'est une version cargo de la 3° Infantry Division pendant la guerre de Corée

                Contrairement à son homologue allemand, l'Opel Blitz, le G.M.C. n'a pas été délaissé par les grands fabricants de maquette. Au 1/72, Hasegawa possède plusieurs références dans son catalogue (cargo, benne, citerne), et Revell vient de sortir une très jolie reproduction. Au 1/35 toujours avec Heller, il existe une référence mais beaucoup plus ancienne, et Italeri n'est pas en reste avec trois modèles (cargo cabine bâchée et cabine tôlée, citerne) qui doivent être tout aussi anciens, mais plus qu'honorables pour leurs âges. Le dernier en date vient de chez Tamiya et c'est sur celui-ci que mon choix s'est porté (tout simplement parce que je connassais les deux autres et la curiosité et l'envie de voir à quoi il ressemblait m'ont dominé).
                En premier lieu,je souhaitais avoir un modèle un peu différent, sans tomber non plus dans la grande conversion type Shelter ST-5 ou compresseur Levoi qui demande beaucoup de travail de scratch. Mais, au fil de mes recherches, je ne voyais pas trop celui à exécuter et c'est à la suite d'uns discussion avec un membre du Club de Thionville que me vint la mumière. En effet, expert sur le matériel américain, il m'a parlé de G.M.C. montés avec des pneumatiques issus de camions amphibies D.D.K.W. en service dans le Pacifique et en Corée. Cette idée commença à germer dans ma caboche pour éclore et prendre racine définitivement lorsqu'il me présenta deux photos de l'engin ainsi équipé. Pas de doute, c'est comme cela que je le voulais.
                Pour ma petite conversion, il nous faut donc des roues de D.D.K.W. et un jeu de pont Banjo. Les miens viennent de la maquette du D.D.K.W. Italeri. Ne croyez pas que je l'ai cannibalisé pour prendre ses éléments, je les ai tout simplement obtenus en utilisant le coupon des pièces défectueuses et contre 5 euros, j'ai obtenu la grappe correspondante.
La boîte Tamiya
                Juste un petit mot sur la mquette Tamiya, pour vous dire que c'est une excellente base, très bien détaillée et qui se monte avec une grande facilité. Je m'attarderais donc plus sur la conversion et sur le détaillage que j'ai pu lui apporter.
                Bien entendu, la maquette est répartie en sous-ensemble: Châssis - Cabine - Caisse.

Le châssis
                Le plus gros travail viendra de l'adaptation des ponts Italeri sur les suspensions d'origine et du découpage et ajustage des arbres de transmission venant des deux marques. Enfait, les pièces s'adaptent sans trop de mal sauf pour le pont avant, qui a été le plus récalcitrant. Les six roues sont assemblées à ce stade pour vérifier le bon alignement général.
                Le reste du châssis est monté en suivant la notice en choisissant d'installer le treuil. Les fers supportant le réservoir sont refait en forme de "U" à l'aide de carte plastique et le mécanisme du treuil est détaillé en améliorant le système de débrayage. Une série de quatre boulons est ajoutée sur le pare-chocs et sur les crochets au-dessus de celui-ci. Une section de chaînettes et un crochet récupéré dans la boîte à rabiot complète l'extrémité du câble et on n'oublie pas de percer le pot d'échappement.

La cabine
                Montée vite fait, bien faite...!. A l'intérieur, j'ai réalisé les pédales (absents du kit), l'alimentation des moteurs d'essuie-glace et à chaque extrémité du tableau de bord, un anneau qui sert à l'attache des ceintures de sécurité.
                A l'extérieur, les grilles de protection des phares sont remplacées par des plus fines en plastique étiré. Sur le capot, il manque curieusement les attaches. Elles seront puisées dans la boîte à rabiot. Divers rivets manquant sur les flancs du capot complètent le détaillage. Les jerrycans sont avantageusement remplacés par ceux de chez Académy sur lesquels j'ai confectionné les sangles et boucles en feuille de plomb et fil de cuivre. 
La caisse
                Ce fut l'ensemble qui s'est monté le plus rapidement si on ne prend pas en compte l'élimination des pastilles d'injection présentent un peu partout et qui demande un certain temps. Les gardes-boue sont affinés par ponçages et les raidisseurs refait en carte plastique. Sur les flancs de caisse, les 14 crochets moulés sont arasés et du fil de cuivre mis en forme de "U" viendra les remplacer.
                La bâche est réalisée en Milliput Superfine, roulée en fine feuille, puis mise en forme sur les arceaux. Après séchage, celle-ci reste amovible pour la mise en peinture mais assez rigide pour la manipuler sans crainte. J'ajoute juste les cordelettes pour l'arrimer à la caisse. Quant à la bâche de la cabine, elle est d'origine, mais retravaillée au mastic pour améliorer la texture.
                Avant d'attaquer la peinture, les dessous sont maculés de mastic Tamiya dilué à la colle liquide avec du bicarbonate de soude pour simuler l'accumulation de terre.
                Un petit mot sur la cargaison qui se constitue uniquement en fûts d'essence de 200 litres, d'origines diverses et de planches de balsa pour les opérations de chargement et de déchargement.
Vous prendrez bien un Ch'ti Vert
                Comme on ne change pas de méthode de peinture tous les jours, c'est exactement la même que celle qui a été appliquée sur le Pershing (sujet à venir), il n'y a que la teinte de base qui change, à savoir l'olive drab Humbrol 155.
                Dans les grandes lignes: couche de base éclaicie au jaune sable Humbrol 94 avec une pointe de jaune, des jus, des brossages à sec, des empoussiérages à l'aérographe et aux pigments dans l'ordre que vous voulez car j'ai une péthode de peinture assez anarchique. On achève par les détails, les phares, le lot de bord, les accessoires, la cargaison,... et là, désormais et inévitable, micro peinture.
                Les bâches sont peintes et patinées uniquement à l'aérographe, par une sous-couche de noir mat et en éclaircissant au fur et à mesure avec des voiles successifs de vert kaki Humbrol 72.
Ca grimpe...
                A partir du printemps 1952, après les grandes offensives meurtrières, tant chinoises qu'américaines de 1950 et 1951, le front de la guerre de Corée se "stabilisa" autour du 38° parallèle pour laisser place à une violente guerre d'escarmouches et de prises de terrain, dont le but était d'améliorer les positions de plus en plus fortifiées avec bunkers de sac de sable et réseaux de tranchées dignes de la Première Guerre Mondiale.
                C'est pendant cette période que j'ai voulu représenter ma saynète, avec un G.M.C. apportant du carburant à une unité de Sherman enterrée sur les hauteurs de Main Line Résistance (M.L.R.).    
                Pour donner du dynamisme et accentuer le côté tout terrain du G.M.C., j'ai opté pour un diorama pentu avec une dénivellation à cote d'une petite route ouverte à coups de Bulldozers.
                Afin de me facilmiter la vie, j'ai pris pour base un cadre photo que j'ai rehaussé de balsa pour les reliefs. Un bloc de polystyrène est intégré à celui-ci, puis taillé aux formes voulues. Un mélange de plâtre, de gouache couleur terre, de sable fin et de colle à bois recouvre la surface, puis travaillé avant séchage, sans oublier d'imprimer les traces de passages réguliers des camions.
                La végétation vient de différentes références comme Woodland Scenics et le terrain est peint dans les mêmes tonalités que le bas de caisse du camion, en n'hésitant pas à retoucher celui-ci pour avoir une cohérence entre les deux. La végétation reçoit quant à elle, des nuances de verts et de jaunes.
                Le panneau est en carte plastique et le poteau qui le supporte provient d'une vieille boîte Italeri. Il est peint en blanc patiné, en conséquence et les inscriptions sont peintes à main levée. Le balisage de la route est fait avec des piquets taillés dans une allumette et une très fine bande en carte plastique permet de garder une certaine rigidité aux extrémités. 
                Au final, j'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cette maquette et, je crois bien avoir attrapé le virus de "GMCitte Aigu". Je pense donc qu'il ne sera certainement pas le seul de ma collection, il y a tellement de versions qui attendent qu'on leur rende hommage.
                Et maintenant, place au 1/72.... avec un beau G.M.C. citerne de Eric.
                                                           Stéphane/Malafon


Photoscope sur un G.M.C. de dépannage

Photos parut dans MPM Magazine n°105 et 106 de mai et juin 1980  
























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